La déscolarisation volontaire

On parie ?

AsarteLilith a écrit:"Obtenir enfin sa part de pouvoir sur autrui (en devant, Prof, Élu, Parent, Patron, Propriétaire,...), non, ça n'est pas devenir adulte, c'est juste devenir un *** parmi les connards de ce monde." sur leur site l'article juste en dessous.

Chez moi, ça s'appelle de la diffamation à fonctionnaire. Manifestement, quand on est pas d'accord avec eux, quand on ose faire partie du "système", on est un ***.

Je hurle ou je pleure ?

J'étais en train de poster à ce sujet, je suis choquée par de tels propos dans leur blog et ceci n'augure rien de bon quant à une éventuelle skhoĺé créée par ces gens dont le manque et la rudesse de vocabulaire, ainsi que l'extrême étroitesse de leur esprit, leur absence de bienveillance et l'impossibilité de communiquer autrement que par la brutalité me rappellent certains régimes qui ont, eux aussi, éclos sur les bases de justice pour tous, d'égalitarisme pour tous et de destruction de l'école.

Je suis juste choquée de voir que qui je suis, avec toutes mes dimensions est brutalement ramené à "prof". Juste ça. Et si effectivement, y'a une part d'autorité, de mise en conformité avec la société, de hiérarchie, j'en suis pas là quand même, à exiger la destruction de l'école. A noter qu'ils ne vont pas porter la bonne parole dans les rectorats : je me demande bien pourquoi. Et soi dit en passant, j'ai pas l'impression de me trouver plus mal en ayant subi ce qu'ils décrient.

Ils ont le chic dans leur article pour montrer à quel point ils ne tiennent absolument aucun compte de ce que l'on a pu écrire, des questions (sans réponses) que l'on a pu poser, de nos idées.
Ils sont venus avec leur idée toute faite et sont repartis sans même avoir remarqué que nous leur parlions.

Je suis juste choquée de voir que qui je suis, avec toutes mes dimensions est brutalement ramené à "prof".

C'est vrai, mais il ne faut pas nier non plus que dans le boulot, nous rencontrons les gens sous cette forme là, de prof, de fonctionnaire, et que ce n'est que ce role là qui conduit "l'usager" à nous rencontrer. dans ce rôle là, nous nous imposons à tous, amis ou pas, défenseurs ou détracteurs.

Pour reprendre l'exemple du gamin qui hurle:
-je suis d'accord pour dire que la plupart des gamins de trois ans ne sont pas outillé pour comprendre un discours élaboré, en revanche, je suis certain qu'ils sont tous capable d'empathie si leurs parents les ont fait grandir correctement. Par ailleurs le fait qu'ils ne comprennent pas ne dispense pas d'expliquer, ne serait ce que pour montrer que cela répond à des logiques qui leur echappent, dont ils saisissent quelques bribes, qu'ils confronteront aux expériences passées et à venir. Pour les miennes, même si elles ne comprenaient pas, l'important c'etait qu'il y avait toujours une explication.
-Si un enfant est incapable de gérer l'explication, il ne faut pas se leurrer, il est aussi incapable de gérer les allers/retours désir/frustration du supermarché en particulier (mais de tas d'autres lieux en général). Si bien que si votre enfant ne peut pas comprendre, il est IRRESPONSABLE pour les parents de le soumettre à ce genre d’expériences. 
-Puisque nos vies nous contraignent à agir de manière irresponsable, il reste deux solutions: soit la menace, physique ou psychologique, avec le passage à l'acte au cas ou (ben oui, il ne faut pas reculer. Recevoir un petsec est une agression, mais prendre une fessée ou être privé de dessert n'en est pas une. D'autant que le gamin ne pourra ni porter plainte, ni, pour le moment, t'en coller une en retour, ce que ferait n'importe quel adulte).
Ou alors parce que a deja montré que les choses étaient cohérentes, que le gamin accepte de faire confiance au parent en admettant que celui ci a raison et qu'il agit de manière "bonne"..

Bref, quand on a un enfant, on n'a plus une vie d'adulte, on a une vie de parent. Quand je lis que l'on peut "ne pas avoir le temps" de s'occuper de son enfant, j'ai tendance a vouloir jeter des petsec aussi: il ne faut pas confondre la cause et la conséquence, ni la faiblesse ou la couardise des adultes avec des obligations que la société nous impose (je sais de quoi je parle, je peine a déscolariser les miennes, mais j'en accepte la culpabilité).



Une dernière chose, bien sur qu'a priori on ne peut éduquer en famille que dans des milieux éduqués, et ce d'autant plus que ces putains de lois sur les sectes empêchent de se grouper pour faire confiance à un autre adulte de la communauté (au sens large, je ne vis pas dans un camp de hippies). Mais je trouve l'argument du passage par l'ecole, qui nous a mené là, et qu'on se sentirait obligé d'offrir à ses enfants fort mal venu: mes parents ont du travaillé très jeunes compte tenu des finances de leurs parents, et m'ont permis ce faisant d'avoir davantage de libertés pour mes études et pour le reste, tant mieux. C'est un peu pareil pour la culture et l'éducation, non?
Bon, il reste des listes de "descolarisés" celebres, dont certains ont ecrits sur l'experience, parfois reporduite ou non avec leurs enfants. Le dernier a l'avoir fait c'est André Stern (il n'est pas célèbre mais a ecrit dessus), dont le bouquin est vivifiant.

edit-Même si je trouve le ban stupide (je trouve toujours la censure et le baillonnement stupides), je suis assez d'accord avec certaines critiques que nos deux déscolarisateurs méritent. Notamment sur le pragmatisme. les discours c’est joli, la discussion c'est un pas en avant, mais mettre en acte et laisser a voir ce que l'on fait, c'est encore mieux.
par ailleurs, même si je les rejoins sur pas mal de points, même si j'ai conscience dans mon boulot de faire autant de bien que de mal aux enfants, je ne supporte pas ce prosélytisme justement parce que j'aime laisser aux gens le choix de leur vie tant qu'il me laisse le choix de la mienne.

-edit 2: pour les remarques concernant les ipr, je les trouve un peu a côté de la plaque. Quand dans l'armée on appelle a la desertion, on le fait pour le rang, pour ceux qui ont le moins a y perdre, qui sont le moins complices, et le plus victime de l'organisation. Pas auprès de ceux qui organisent. Ce combat à coup de représentants, de supérieurs hierarchiques est perdu d'avance ET déresponsabilisent ceux qui mettent en oeuvre: nous.
Si je dois demissionner, c'est en mon ame et conscience, et pas parce qu'un ipr me le conseille ou me l'interdit. Si je trouve que mon travail fait du mal aux gens, soit je l'accepte avec cynisme parce qu'il faut que je mange, soit j'en prends moi même la responsabilité et je m'en vais. je me fiche de savoir si je fais du mal à cause de l'ipr.

"Quand je lis que l'on peut "ne pas avoir le temps" de s'occuper de son enfant"

Je peux t'assurer que vu certaines familles, je me pose des questions.

"Mais je trouve l'argument du passage par l'école, qui nous a mené là, et qu'on se sentirait obligé d'offrir à ses enfants fort mal venu: mes parents ont du travaillé très jeunes compte tenu des finances de leurs parents, et m'ont permis ce faisant d'avoir davantage de libertés pour mes études et pour le reste, tant mieux. C'est un peu pareil pour la culture et l'éducation, non?"

Je ne suis nullement opposée à la scolarisation à la maison, pourvu qu'elle soit bien faite. La déscolarisation telle qu'ils la proposent me choque.

"et ce d'autant plus que ces putains de lois sur les sectes empêchent de se grouper pour faire confiance à un autre adulte de la communauté " si justement il y a loi, c'est qu'il y a eu des dérives graves. Et justement, rien ne vous en empêche : ça s'appelle un prof. :lol:
Ou alors, c'est votre choix, à la maison. Mais ça ne peut être le modèle qui convient à tout le monde, comme l'école peut être un modèle qui ne convient pas à certains. Et le législateur a le droit de vérifier que personne ne va embrigader des enfants.

"Je suis juste choquée de voir que qui je suis, avec toutes mes dimensions est brutalement ramené à "prof".
C'est vrai, mais il ne faut pas nier non plus que dans le boulot, nous rencontrons les gens sous cette forme là, de prof, de fonctionnaire, et que ce n'est que ce rôle là qui conduit "l'usager" à nous rencontrer. dans ce rôle là, nous nous imposons à tous, amis ou pas, défenseurs ou détracteurs."

Cela n'empêche pas de chercher l"humain", puisque c'est de l'humain qu'ils veulent parler. Les gens que je croise dans le cadre de mon travail ont au moins la politesse, pour une grande partie d'entre eux, de me considérer aussi comme un humain. Et pour avoir vu, en spectateur, le contraire parfois, je t'assure que c'est très choquant d'être pris à partie comme représentant l'ensemble de l'EN.

Ce que j'apprécie encore moins, c'est ce discours : "ce sont des êtres humains, des enfants, laissez-les vivre" mais bizarrement, quand il s'agit d'opposants à leurs idées, tiens là, ça ne marche plus ,on est juste des **************, agents d'un système pourri.

the educator a écrit:edit-Même si je trouve le ban stupide (je trouve toujours la censure et le baillonnement stupides), je suis assez d'accord avec certaines critiques que nos deux déscolarisateurs méritent. Notamment sur le pragmatisme. les discours c’est joli, la discussion c'est un pas en avant, mais mettre en acte et laisser a voir ce que l'on fait, c'est encore mieux.
par ailleurs, même si je les rejoins sur pas mal de point, même si j'ai conscience dans mon boulot de faire autant de bien que de mal aux enfants, je ne supporte pas ce prosélytisme justement parce que j'aime laisser aux gens le choix de leur vie tant qu'il me laisse le choix de la mienne.

-edit 2: pour les remarques concernant les ipr, je les trouve un peu a côté de la plaque. Quand dans l'armée on appelle a la desertion, on le fait pour le rang, pour ceux qui ont le moins a y perdre, qui sont le moins complices, et le plus victime de l'organisation. Pas auprès de ceux qui organisent. Ce combat à coup de représentants, de supérieurs hierarchiques est perdu d'avance ET déresponsabilisent ceux qui mettent en oeuvre: nous.
Si je dois demissionner, c'est en mon ame et conscience, et pas parce qu'un ipr me le conseille ou me l'interdit. Si je trouve que mon travail fait du mal aux gens, soit je l'accepte avec cynisme parce qu'il faut que je mange, soit j'en prends moi même la responsabilité et je m'en vais. je me fiche de savoir si je fais du mal à cause de l'ipr.

Ce que je voulais dire, c'est que bizarrement, l'activisme et les petsecs sont réservés aux... profs, soit agents de terrain qui n'y peuvent mais si le système est ainsi. Pourquoi ne pas aller voir les hiérarchies ? Pas pour pousser à la démission généralisée, mais pour éveiller les consciences ?

Quand à "ceux qui ont le moins à y perdre" ??? Heu, si, je vais être cynique, mais mon salaire, ma vie, ça me semble largement suffisant.

AsarteLilith a écrit:Je suis juste choquée de voir que qui je suis, avec toutes mes dimensions est brutalement ramené à "prof". Juste ça.

Absolument, merci.

Rôh, un merci de JPhMM ! J'en suis toute émoustillée !

AsarteLilith a écrit:"Obtenir enfin sa part de pouvoir sur autrui (en devant, Prof, Élu, Parent, Patron, Propriétaire,...), non, ça n'est pas devenir adulte, c'est juste devenir un *** parmi les connards de ce monde." sur leur site l'article juste en dessous.

Chez moi, ça s'appelle de la diffamation à fonctionnaire. Manifestement, quand on est pas d'accord avec eux, quand on ose faire partie du "système", on est un ***.

Je hurle ou je pleure ?

Tu ignores. Faut jamais parler aux c***. Ça les instruit.

AsarteLilith a écrit:Rôh, un merci de JPhMM ! J'en suis toute émoustillée !

:lol: :lol: :lol:

Sinon, j'ai pas été trop agressive ? Ca va ?

Bonjour,
Je viens de lire ce fil de discussion... intéressé par le propos au départ... puis quand j'ai vu la tournure que prenait le débat, beaucoup plus circonspect... Là je viens d'aller jeter un coup d’œil sur "leur" site. Consternant...
C'est surtout la forme des propos tenus sur leur site qui me fait maintenant sourire.  J'ai toujours considéré que des gens qui m'insultent, s'abaissent par rapport à moi. Les quelques rares fois où j'ai eu à préciser cela à des gens qui m'insultaient, je l'ai fait avec un large sourire, mais l'efficacité en a été redoutable.
Il faudra un jour que je parle de ce truc aux anciens élèves qui ont gardé un contact épistolaire avec moi alors que je ne les ai pas revus depuis des années, absorbés qu'ils ont été/sont par leurs études.
che35
35 ce n'est pas mon année de naissance
Ce n'est ni mon âge ni mon département d'origine ou d'exercice
C'est le nombre d'années de profs que j'ai derrière moi.
Étant par ailleurs agrégé hors-classe...chevronné de surcroît (ce dont je ne me vante jamais mais ici je m'y sens un peu "contraint" par les propos des 2 bannis sur leur site) je serais curieux de savoir quel est mon "grade" dans leur échelle de valeur ? :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

Edit che35 : cela ne se fait pas d'éditer le message de quelqu'un d'autre pour y rajouter son commentaire   , ou bien me trompé-je ?

Tu cites. Par contre, si tu es nouveau ,t'es-tu présenté dans la section spécifique ?

AsarteLilith a écrit:Tu cites. Par contre, si tu es nouveau ,t'es-tu présenté dans la section spécifique ?

non et je m'en vais le faire de ce pas

Merci !

Pour citer, tu cliques sur le bouton idoine à droite du message que tu veux citer

che35 a écrit:Bonjour,
Je viens de lire ce fil de discussion... intéressé par le propos au départ... puis quand j'ai vu la tournure que prenait le débat, beaucoup plus circonspect... Là je viens d'aller jeter un coup d’œil sur "leur" site. Consternant...
C'est surtout la forme des propos tenus sur leur site qui me fait maintenant sourire.  J'ai toujours considéré que des gens qui m'insultent, s'abaissent par rapport à moi. Les quelques rares fois où j'ai eu à préciser cela à des gens qui m'insultaient, je l'ai fait avec un large sourire, mais l'efficacité en a été redoutable.
Il faudra un jour que je parle de ce truc aux anciens élèves qui ont gardé un contact épistolaire avec moi alors que je ne les ai pas revus depuis des années, absorbés qu'ils ont été/sont par leurs études.
che35
35 ce n'est pas mon année de naissance
Ce n'est ni mon âge ni mon département d'origine ou d'exercice
C'est le nombre d'années de profs que j'ai derrière moi.
Étant par ailleurs agrégé hors-classe...chevronné de surcroît (ce dont je ne me vante jamais mais ici je m'y sens un peu "contraint" par les propos des 2 bannis sur leur site) je serais curieux de savoir quel est mon "grade" dans leur échelle de valeur ? :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

Edit che35 : cela ne se fait pas d'éditer le message de quelqu'un d'autre pour y rajouter son commentaire   , ou bien me trompé-je ?

C'était une fausse manip de ma part, j'ai voulu citer et me suis rendu compte de mon erreur une fois le message publié et juste au moment où les piles de ma souris m'ont lâchée.
Voilà l'explication. Je recommencerai plus.

PS : pas de couleurs dans les messages. Merci

:Gné:

J'ai comme tout un chacun les boutons Citation multiple, Citer et Editer.
Mais j'ai des super-pouvoirs et je peux éditer les messages des autres. Voilà.

Je suis retourné sur leur site et j'ai lu leur dernier billet.

Sans rire, le premier truc qui m'a traversé l'esprit, c'est ça, minuté à 8:20 jusqu'à 9 et des bananes (et je ne trolle pas) :

https://youtu.be/lMbPUpcv7oc?t=8m20s

Plus je les lis, plus j'ai envie de hurler.

AsarteLilith a écrit:Sinon, j'ai pas été trop agressive ? Ca va ?

Euh... je n'ai pas l'impression, pourquoi ?

Thalia de G a écrit:J'ai comme tout un chacun les boutons Citation multiple, Citer et Editer.
Mais j'ai des super-pouvoirs et je peux éditer les messages des autres. Voilà.

Wouaaaaaaa !

JPhMM a écrit:

AsarteLilith a écrit:Sinon, j'ai pas été trop agressive ? Ca va ?

Euh... je n'ai pas l'impression, pourquoi ?

J'ai pensé que mon mécontentement grandissant se lisait dans mes interventions. Et encore, je n'ai pas exprimé ce que je pense tout bas...

J'avoue que quand je lis sur un forum de personnels de l’Éducation nationale :

senzu a écrit:notre projet est clairement la destruction de l'Éducation Nationale

et

senzu a écrit:nous interdisons notre site aux profs

j'ai du mal à garder mon calme aussi.
Du coup, j'ai préféré me taire. :lol:

Quant à ce que je pense, c'est clairement hors charte là.