- MarxouHabitué du forum
Marxou a écrit:Je viens de lire le fil en filigrane, et je comprends Sarah28: l'appréciation "à consolider" me semble dévastatrice et éminemment injuste.
Sans même s'investir dans des projeeets à la con, et autres fadaises de l'EN, le simple fait de tenir face à des élèves avec la tension nerveuse que ça implique devrait nous donner à tous, à tout le moins, les palmes académiques, la légion d'honneur, la palme d'or, et autres et surtout des PPCR accélérés pour tous.
Le quidam lambda qui ne cesse de dégoiser sur les profs , aidé en cela par notre cher ministère, ne se rend pas compte de la "vitalité" dingue que cela implique d'être face à des collégiens, lycéens. Vitalité qui s'effrite au fil des ans, cela va de soi. Une heure de cours face à des ados = 2-3 heures de boulot en bureau en terme de fatigue. La tension nerveuse est énorme. Il est d'ailleurs ahurissant que ce fait ne soit pas davantage mis en avant. Perso, je ne suis ABSOLUMENT plus capable d'assurer 18h face à des élèves, d'où mon temps partiel qui me coûte une blinde.
Et pour revenir à toi, Sarah, je comprends tout à fait ton amertume. C'est dégueulasse, même si l'on sait par avance qu'il n'y a rien à attendre de cette institution délétère.
C'est dévastateur, c'est inique;et malgré tout le détachement qu'on essaie d'avoir, on a tous besoin de temps en temps d'être reconnu par l'institution que l'on sert.
Bon courage à toi.
- MathadorEmpereur
Au Minefi on a bien mieux qu'un « PPCR accéléré »: un RIFSEEP bien garni et un deuxième grade accessible bien avant (par concours professionnel)/avant (par tableau d'avancement) celui des certifiés.Marxou a écrit:Sans même s'investir dans des projeeets à la con, et autres fadaises de l'EN, le simple fait de tenir face à des élèves avec la tension nerveuse que ça implique devrait nous donner à tous, à tout le moins, les palmes académiques, la légion d'honneur, la palme d'or, et autres et surtout des PPCR accélérés pour tous.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Isis39Enchanteur
Mathador a écrit:Au Minefi on a bien mieux qu'un « PPCR accéléré »: un RIFSEEP bien garni et un deuxième grade accessible bien avant (par concours professionnel)/avant (par tableau d'avancement) celui des certifiés.Marxou a écrit:Sans même s'investir dans des projeeets à la con, et autres fadaises de l'EN, le simple fait de tenir face à des élèves avec la tension nerveuse que ça implique devrait nous donner à tous, à tout le moins, les palmes académiques, la légion d'honneur, la palme d'or, et autres et surtout des PPCR accélérés pour tous.
Je n'ai rien compris.
- MathadorEmpereur
Minefi = Ministère de l'économie et des finances
RIFSEEP = régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel
qui est désormais le régime indemnitaire de beaucoup de fonctionnaires non enseignants.
PS: en cherchant les bornes indemnitaires, je viens de me rendre compte que Bercy est essentiellement resté au régime précédent, sauf à l'INSEE.
Voici par exemple celles des attachés d'administration, corps « analogue » à celui des certifiés: https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000030747216/
On voit notamment dans l'article 4 que il y a 1750 euros garantis d'IFSE, soit déjà plus que le montant de l'ISOE. Et je doute que beaucoup d'attachés d'administration soient au plancher, sauf peut-être ceux qui sont en formation à l'IRA.
RIFSEEP = régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel
qui est désormais le régime indemnitaire de beaucoup de fonctionnaires non enseignants.
PS: en cherchant les bornes indemnitaires, je viens de me rendre compte que Bercy est essentiellement resté au régime précédent, sauf à l'INSEE.
Voici par exemple celles des attachés d'administration, corps « analogue » à celui des certifiés: https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000030747216/
On voit notamment dans l'article 4 que il y a 1750 euros garantis d'IFSE, soit déjà plus que le montant de l'ISOE. Et je doute que beaucoup d'attachés d'administration soient au plancher, sauf peut-être ceux qui sont en formation à l'IRA.
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Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Pourquoi 3,14159Expert
Me savoir "sujet de" me fait toujours un peu mal au...Mathador a écrit:Minefi = Ministère de l'économie et des finances
RIFSEEP = régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel
qui est désormais le régime indemnitaire de beaucoup de fonctionnaires non enseignants.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- MathadorEmpereur
Lorsqu'on voit le barème des ISSR (Indemnités de Sujétions Spéciales de Remplacement), peut-être que cela oblitère le fondement, mais cela peut aussi rapporter plus gros que le reste.
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« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
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- Sarah 28Niveau 3
pseudo-intello a écrit:Sarah 28 a écrit:Je ne peux pas aller à l'encontre de ce que je suis : les élèves restent au coeur de ma préoccupation et du moins, pour moi, le rôle de PP est essentiel. Chacun fait en fonction de sa sensibilité et ne prends pas ma remarque pour une critique quelconque face à vos choix. Je pense que le bras de fer n'est pas à notre avantage en plus. Car si je refuse ce rôle par exemple, le chef peut ne faire aucun effort sur d'autres points. Or, ce que je note, c'est qu'il se bat pour avoir des demi-groupes par exemple, donc, je lui suis reconnaissante. Il répond à certaines de nos demandes lorsqu'il le peut. Il m'est donc difficile de ne lui rendre aucun service, lorsqu'il me demande quelque chose.
Si c'est l'option qui fait que tu te sens mieux, bien sûr, aucun problème.
J'ai moi-même, parfois, accepté d'être pp, quand l'adjoint était sympa et que c'était donnant-donnant. Mais, maintenant que je suis à consolider, ils peuvent toujours courir. Franchement, à partir du moment où on arrive à l'heure, où on ne met pas les élèves en danger et où on n'est pas défaillant sur les critères qu'un CEDE pourrait remarquer), ça coûte quoi, juste, de ne pas enfoncer son prof et de dire à l'inspecteur qu'il refuse de oujs descendre ?
Je donnais cet exemple pour montrer les incohérences du système d'évaluation dans l'éducation nationale. En tout cas, cette expérience m'a prouvée que le PPCR n'avait pas une grande valeur, puisqu'il crée de l'injustice, des incompréhensions etc...Sarah 28 a écrit:Pour répondre à la question de la reconnaissance sur un autre post, je pense que c'est un besoin fondamental chez l'être humain (cf: Marshall Rosenberg et la question des besoins en communication non violente. La reconnaissance va de pair avec la considération).
Bien sûr ! Si mon voisin vient m'aider à faire des travaux, je vais lui montrer ma reconnaissance. Si je passe du temps à aider sa fille sur son devoir de français, j'attendrai au minimum un merci avec un sourire.
En revanche, attendre de la reconnaissance de la part d'une personne ou d'une institution ingrate, c'est se faire du mal inutilement. Il faut rationaliser, savoir qu'il n'y a rien à attendre dans certaines occasions, et ça permet de mieux le vivre et de s'en détacher.
Au niveau professionnel, a fortiori dans la FP, je pense que Sylvain a absolument raison.Bien sûr. En l'occurrence, quand tu es inspectée avec des élèves qui ont presque tous passé 6 mois loin de l'école (très peu de nos élèves sont revenus en juin 2020) puis quelques semaines de cours, c'est une situation inédite que l'IPR n'a jamais connue dans sa vie antérieure d'enseignante, alors un brin d'humilité et d'écoute de sa part, ce serait le minimum du minimum.Sarah 28 a écrit: Le problème, c'est que nous sommes évalués par des gens hors sol qui ne connaissent pas les SPECIFICITES de notre établissement qui ne sont sûrement pas ceux de l'établissement d'à côté. Et notre métier, c'est justement de nous adapter à notre public.
Merci pour ton retour. Tu as raison dans le fond sur l'avis du CDE, mais le nôtre n'est pas très encourageant, cela fait partie de ses défauts, même si son appréciation en ce qui me concerne n'était pas mauvaise, mais ce n'est pas son genre de s'opposer à l'institution. Je dois cependant reconnaitre qu'il s'est battu sur d'autres fronts et que je lui suis reconnaissant. Il sait obtenir les moyens qu'il faut au rectorat. J'ai conscience que nos chefs sont débordés. Le nôtre doit remplacer sans aucune compensation financière la maladie d'un de ses agents et faire les dossiers importants à sa place. Il a 150 profs à gérer et d'autres chats à fouetter que de peaufiner ses appréciations sur le PPCR. Je me mets à sa place...Il fait confiance à l'inspectrice...
Tu as raison sur ton positionnement aussi. Ne pas trop prendre à coeur les incohérences du système...On peut cependant dénoncer, car sinon, c'est trop facile, ils peuvent continuer en toute impunité.
Quoi qu'il en soit, je crois que tu peux être rassurée sur le fait que ce n'est pas toi qui dysfonctionnes, mais bien l'inspectrice, j'ai eu la même et elle brille par sa malveillance. Au moins, ce forum nous aura permis de nous sentir moins seuls et d'avoir confirmation que nous sommes plusieurs à ressentir la même chose.
Au moins, cette mauvaise expérience m'aura permis de discuter avec vous et d'avoir d'autres avis très enrichissants, je trouve.
- Sarah 28Niveau 3
Lagomorphe a écrit:Elaïna a écrit:Je me demande aussi si le problème ce n'est pas de vouloir, justement, une "reconnaissance" pour son travail, reconnaissance qui n'arrive quasiment jamais car notre monde du travail n'est pas vraiment prévu comme ça. Il y a deux jours encore, j'ai ramassé à la petite cuillère une amie qui travaille comme une forcenée (dans une entreprise, rien à voir avec l'EN) et se désespère (mais vraiment, c'est une grande souffrance pour elle) parce que jamais un merci, jamais un bravo, etc.
C'est moche mais force est de constater que c'est quand même rare d'avoir de la reconnaissance en échange d'un travail.
Qu'il n'y ait aucune reconnaissance à attendre de l'institution, on le comprend en peu d'années d'exercice. Outre la rémunération des enseignants, qui véhicule un message sans équivoque sur ce point, il n'y a qu'à lire les innombrables interventions de collègues qui se retrouvent mis en difficulté en ayant accepté une mission (pp étant un exemple parmi d'autres) "pour rendre service". Ça je l'ai compris rapidement : au delà du strict respect de mes ORS, ne jamais m'engager dans quoi que ce soit de flou (car y'a toujours un loup et un bien enragé) ni dans quoi que ce soit qui ne me plaise pas fondamentalement à moi et dont la réalisation m'apporte une satisfaction endogène.
Mais sur ce fil, je trouve qu'on est bien au delà de l'absence de reconnaissance. On est sur des pratiques d'évaluation des enseignants clairement malfaisantes et destructrices.
L'institution ne nous offre aucun reconnaissance, soit. Elle ne nous doit qu'un salaire. Et la reconnaissance, nous l'obtenons auprès de nos élèves. Mais est-ce trop demander à l'institution, à défaut de reconnaissance, d'au moins ne pas dénigrer notre travail sans raison objective ? De ne pas nous plomber le moral et nous concocter un dossier-tache parce que l'IPR avait ses vapeurs le jour j ? Puisque l'évaluation ppcr ne sert plus à grand chose, broyée par la moulinette des quotas, qu'est-ce que ça coûte au système de transformer un "à consolider" en au moins "satisfaisant" ? Certains IPR sont-ils devenus pervers au point de ne pouvoir vivre sans cracher leur quota d'acide sur quelques-uns d'entre nous ?
J'ai toujours eu du mal à comprendre la malfaisance gratuite. La satisfaction de la vengeance, je peux la comprendre. La malfaisance gratuite, je n'en perçois pas l'intérêt pour celui qui la pratique.
Merci Lagomorphe pour tes paroles si justes!
- Sarah 28Niveau 3
Honchamp a écrit:Tangleding a écrit:
La procédure actuelle de recours, formelle, créé visiblement bien plus d'amertume. Ce n'est même pas l'intérêt des cde, mais ils ne semblent pas s'en rendre compte.
Une collègue qui avait "à consolider" a suivi toutes les procédures de recours.
Problème : l'IPR à qui elle devait le "à consolider" siègeait dans la commission académique finale. Il semble qu'il y ait des IPR divers qui y siègent. Pas de chance...
L'IPR n'a pas quitté la salle, a plaidé pour sa décision...
On tient cela du syndicat de la collègue, celui qui est majoritaire.
J'ai fait confirmer par le représentant de mon syndicat, qui y était, tellement je n'y croyais pas : comment peut-on être juge et partie ?
Un argument de plus pour montrer les absurdités du système...Je n'aurais plus de regrets alors à l'idée de n'avoir pas pu faire mon recours en temps et en heure. C'est en effet inadmissible!
- Sarah 28Niveau 3
Marxou a écrit:Je viens de lire le fil en filigrane, et je comprends Sarah28: l'appréciation "à consolider" me semble dévastatrice et éminemment injuste.
Sans même s'investir dans des projeeets à la con, et autres fadaises de l'EN, le simple fait de tenir face à des élèves avec la tension nerveuse que ça implique devrait nous donner à tous, à tout le moins, les palmes académiques, la légion d'honneur, la palme d'or, et autres et surtout des PPCR accélérés pour tous.
Le quidam lambda qui ne cesse de dégoiser sur les profs , aidé en cela par notre cher ministère, ne se rend pas compte de la "vitalité" dingue que cela implique d'être face à des collégiens, lycéens. Vitalité qui s'effrite au fil des ans, cela va de soi. Une heure de cours face à des ados = 2-3 heures de boulot en bureau en terme de fatigue. La tension nerveuse est énorme. Il est d'ailleurs ahurissant que ce fait ne soit pas davantage mis en avant. Perso, je ne suis ABSOLUMENT plus capable d'assurer 18h face à des élèves, d'où mon temps partiel qui me coûte une blinde.
Et pour revenir à toi, Sarah, je comprends tout à fait ton amertume. C'est dégueulasse, même si l'on sait par avance qu'il n'y a rien à attendre de cette institution délétère.
C'est dévastateur, c'est inique; on a tous besoin de temps en temps d'être reconnu par l'institution que l'on sert.
Bon courage à toi.
Merci Marxou pour ton mot touchant. Comme je le disais, ce n'est pas forcément l'absence de reconnaissance qui me pose problème, mais l'injustice, le fait d'être déstabilisée. Finalement, qu'est-ce qui est bon, qu'est-ce qui ne l'est pas? L'inspectrice a réussi à me faire douter à un moment donné de mes pratiques qui pourtant fonctionnent. J'ai de très bons retours tant au niveau des notes, que des élèves et parents, même des collègues. Cela ne signifie pas que je sois parfaite, mais en tout cas, je ne méritais pas cela...puisque le mot "mérite" repose dans ce fichu PPCR. Et je crois que nous ne méritons pas cela, puisqu'au cours de cette discussion, nous avons vu que plusieurs enseignants ont subi ces injustices. On ne peut pas plier devant un tel système et on peut au moins dire aux collègues qui vivent la même chose: vous n'êtes pas les seuls, ce n'est pas vous le problème, mais l'institution...J'espère que nos paroles seront là pour en réconforter certains qui travaillent, font leur maximum ou même tentent de faire leur travail honnêtement. Je ne comprenais pas bien comment j'avais pu en arriver là, mais grâce à vous, les pièces du puzzle se sont reconstruites. Je saisis mieux le noeud du problème et cela servira mes arguments dans ma lettre au ministre. Ce n'est peut-être pas grand chose, mais au moins, j'aurais parlé. J'ai toujours eu des réponses quand je l'ai fait, rarement dans ma carrière, mais au moins, je serai entendue et c'est déjà un pas!
Concernant la rémunération, on peut l'augmenter en faisant des heures supplémentaires, je le dis pour ceux qui veulent plus d'argent, même si bien sûr, c'est de l'énergie en plus. Dans notre métier, il y a pas mal de primes, alors que notre salaire de base est loin d'être mirobolant ce qui nous coute aussi en énergie et investissement...Tu as raison de dire Marxou que l'énergie est importante, surtout avec les classes de 35 élèves: en copies et énergie sur le terrain!
- mafalda16Modérateur
Mathador a écrit:Lorsqu'on voit le barème des ISSR (Indemnités de Sujétions Spéciales de Remplacement), peut-être que cela oblitère le fondement, mais cela peut aussi rapporter plus gros que le reste.
Oui enfin ça concerne seulement les TZR et seulement une petite partie des TZR.
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- JennyMédiateur
Sarah 28 a écrit:Concernant la rémunération, on peut l'augmenter en faisant des heures supplémentaires, je le dis pour ceux qui veulent plus d'argent, même si bien sûr, c'est de l'énergie en plus. Dans notre métier, il y a pas mal de primes, alors que notre salaire de base est loin d'être mirobolant ce qui nous coute aussi en énergie et investissement...Tu as raison de dire Marxou que l'énergie est importante, surtout avec les classes de 35 élèves: en copies et énergie sur le terrain!
Même avec 1 à 3 HSA tous les ans (+PP, surveillance des devoirs du samedi, voire un peu d'IMP), je ne parviens pas à gagner suffisamment d'argent pour me loger à proximité de mon travail. Je ne peux pas faire plus (surtout avec 3 à 4 heures de transport quotidiennes par jour cette année). Il faudrait une vraie indemnité de résidence. Les heures supplémentaires ne peuvent pas être une solution à la faiblesse de nos traitements. De plus, elles sont payées moins que les heures classiques, ce qui est un vrai scandale.
Les heures supplémentaires ne sont pas garanties non plus. J'ai puisé dans mes économies toute l'année la dernière fois que j'avais juste mon salaire de base...
Nous touchons beaucoup moins de primes que le reste de la fonction publique.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Bonjour,mafalda16 a écrit:Mathador a écrit:Lorsqu'on voit le barème des ISSR (Indemnités de Sujétions Spéciales de Remplacement), peut-être que cela oblitère le fondement, mais cela peut aussi rapporter plus gros que le reste.
Oui enfin ça concerne seulement les TZR et seulement une petite partie des TZR.
il y a (avait ?) aussi une ISS (indemnité de sujétion spéciale) pour les certifiés intervenant en SEGPA.
Et il est vrai que ce montant rien à voir avec ceux de l'ISSR...
TrucOuBidule
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Je suis d'accord. On ne peut plus ne pas avoir de "prime de vie chère" ou autre chose au moins en région parisienne.Jenny a écrit:Sarah 28 a écrit:Concernant la rémunération, on peut l'augmenter en faisant des heures supplémentaires, je le dis pour ceux qui veulent plus d'argent, même si bien sûr, c'est de l'énergie en plus. Dans notre métier, il y a pas mal de primes, alors que notre salaire de base est loin d'être mirobolant ce qui nous coute aussi en énergie et investissement...Tu as raison de dire Marxou que l'énergie est importante, surtout avec les classes de 35 élèves: en copies et énergie sur le terrain!
Même avec 1 à 3 HSA tous les ans (+PP, surveillance des devoirs du samedi, voire un peu d'IMP), je ne parviens pas à gagner suffisamment d'argent pour me loger à proximité de mon travail. Je ne peux pas faire plus (surtout avec 3 à 4 heures de transport quotidiennes par jour cette année). Il faudrait une vraie indemnité de résidence. Les heures supplémentaires ne peuvent pas être une solution à la faiblesse de nos traitements. De plus, elles sont payées moins que les heures classiques, ce qui est un vrai scandale.
Les heures supplémentaires ne sont pas garanties non plus. J'ai puisé dans mes économies toute l'année la dernière fois que j'avais juste mon salaire de base...
Nous touchons beaucoup moins de primes que le reste de la fonction publique.
Et je suis comme Marxou, plutôt à temps partiel (puiqu'en REP depuis 15 ans)...
- Sarah 28Niveau 3
Jenny a écrit:Sarah 28 a écrit:Concernant la rémunération, on peut l'augmenter en faisant des heures supplémentaires, je le dis pour ceux qui veulent plus d'argent, même si bien sûr, c'est de l'énergie en plus. Dans notre métier, il y a pas mal de primes, alors que notre salaire de base est loin d'être mirobolant ce qui nous coute aussi en énergie et investissement...Tu as raison de dire Marxou que l'énergie est importante, surtout avec les classes de 35 élèves: en copies et énergie sur le terrain!
Même avec 1 à 3 HSA tous les ans (+PP, surveillance des devoirs du samedi, voire un peu d'IMP), je ne parviens pas à gagner suffisamment d'argent pour me loger à proximité de mon travail. Je ne peux pas faire plus (surtout avec 3 à 4 heures de transport quotidiennes par jour cette année). Il faudrait une vraie indemnité de résidence. Les heures supplémentaires ne peuvent pas être une solution à la faiblesse de nos traitements. De plus, elles sont payées moins que les heures classiques, ce qui est un vrai scandale.
Les heures supplémentaires ne sont pas garanties non plus. J'ai puisé dans mes économies toute l'année la dernière fois que j'avais juste mon salaire de base...
Nous touchons beaucoup moins de primes que le reste de la fonction publique.
Je ne sais pas où tu habites en effet, mais la prime de résidence sur Paris est absolument insuffisante, j'en conviens...et peu d'aides sont données aux TZR qui doivent parfois parcourir des kilomètres pour se rendre au travail.
- Sarah 28Niveau 3
Jenny a écrit:Je suis TZR sur Paris.
Je comprends bien le problème en effet...Que font les syndicats?
- MathadorEmpereur
Quelle que soit leur ligne (que j'approuve plus ou moins selon le syndicat concerné…), il font surtout ce qu'ils peuvent.
Sans l'action de leurs adhérents et sympathisants, ils ne sont rien. Et on a bien constaté ces dernières années à quel point c'est la croix et la bannière pour entamer la moindre action significative (grève longue, non-collation des grades, etc.), qui finit par conséquent par faire pschitt.
Sans l'action de leurs adhérents et sympathisants, ils ne sont rien. Et on a bien constaté ces dernières années à quel point c'est la croix et la bannière pour entamer la moindre action significative (grève longue, non-collation des grades, etc.), qui finit par conséquent par faire pschitt.
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« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- mafalda16Modérateur
Oui, enfin concernant les tzr ils font globalement rien. Ils sont à égalité sur ce plan. Le principe du tzr c’est quand même d’avoir des conditions de travail encore plus moisies pour une compensation royale de 10 à 20 points par an pour l’intra en fonction des académies.
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- ProvenceEnchanteur
Sarah 28 a écrit:Jenny a écrit:Je suis TZR sur Paris.
Je comprends bien le problème en effet...Que font les syndicats?
Les syndicats, ce sont des bénévoles qui font ce qu'ils peuvent. Et toi, que fais-tu pour les TZR?
- LefterisEsprit sacré
Le PPCR a atteint son but, il a gagné : il a changé fondamentalement la perception du métier, qu'il contribue à transformer dans le sens de la dégradation. Les professeurs tentent de se justifier concernant les 10 items extra-pro qui constituent l'évaluation, et collaborent eux -mêmes au changement de statut qui tente de leur faire faire tout et rien.
Pour ce faire, ils se mettent en concurrence locale avec les collègues de toutes les disciplines, donc précisément sur des "qualités" hors de leur discipline, et relevant souvent de l'esbrouffe et non de l'enseignement de leur matière: projets, relations avec les parents, capacité à faire du tourisme, de la pub, etc. Avant, le système était parfois absurde, mais les professeurs étaient concurrence sur le plan national avec des anonymes, donc personne en particulier, avec un barème qui, même contestable intrinsèquement, permettait de recourir, d'avoir des points de repère. On avait été moins inspecté, ou mal, ou bien on avait dépassé la date de possible promotion, on pouvait être mécontent mais on ne pouvait que dire : fatalitas. La notation administrative était encadrée et comptait assez peu. On n'était pas dans une petite entreprise locale, soumis au chef et aux us et coutumes de l'endroit et du moment. Il était totalement inutile de se livrer à des récriminations contre l'injustice face à des collègues d'autres matières qui s'agitent moins et qui ont décroché la timballe.
Et du même coup , ceux qui le font acceptent implicitement les pratiques managériales nouvelles : chef local, guerre de tous contre tous (et bonjour l'ambiance).
Localisme entrepreneurial 1, Ecole de la République 0. On va tout doucement vers le rêve néo-libéral des recrutements locaux, des promotions décidées localement, ds indemnités discrétionnaires et individualisées.
Je n'ai fort heureusement pas connu le PPCR, j'étais au-delà dans les échelons, mais je suis quand même consterné. Un rythme unique, avec fusion de quelques échelons pour aller un peu plus , aurait très bien fait l'affaire avec l'ancien système sans ce système managérial.
Pour ce faire, ils se mettent en concurrence locale avec les collègues de toutes les disciplines, donc précisément sur des "qualités" hors de leur discipline, et relevant souvent de l'esbrouffe et non de l'enseignement de leur matière: projets, relations avec les parents, capacité à faire du tourisme, de la pub, etc. Avant, le système était parfois absurde, mais les professeurs étaient concurrence sur le plan national avec des anonymes, donc personne en particulier, avec un barème qui, même contestable intrinsèquement, permettait de recourir, d'avoir des points de repère. On avait été moins inspecté, ou mal, ou bien on avait dépassé la date de possible promotion, on pouvait être mécontent mais on ne pouvait que dire : fatalitas. La notation administrative était encadrée et comptait assez peu. On n'était pas dans une petite entreprise locale, soumis au chef et aux us et coutumes de l'endroit et du moment. Il était totalement inutile de se livrer à des récriminations contre l'injustice face à des collègues d'autres matières qui s'agitent moins et qui ont décroché la timballe.
Et du même coup , ceux qui le font acceptent implicitement les pratiques managériales nouvelles : chef local, guerre de tous contre tous (et bonjour l'ambiance).
Localisme entrepreneurial 1, Ecole de la République 0. On va tout doucement vers le rêve néo-libéral des recrutements locaux, des promotions décidées localement, ds indemnités discrétionnaires et individualisées.
Je n'ai fort heureusement pas connu le PPCR, j'étais au-delà dans les échelons, mais je suis quand même consterné. Un rythme unique, avec fusion de quelques échelons pour aller un peu plus , aurait très bien fait l'affaire avec l'ancien système sans ce système managérial.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Sarah 28Niveau 3
Lefteris a écrit:Le PPCR a atteint son but, il a gagné : il a changé fondamentalement la perception du métier, qu'il contribue à transformer dans le sens de la dégradation. Les professeurs tentent de se justifier concernant les 10 items extra-pro qui constituent l'évaluation, et collaborent eux -mêmes au changement de statut qui tente de leur faire faire tout et rien.
Pour ce faire, ils se mettent en concurrence locale avec les collègues de toutes les disciplines, donc précisément sur des "qualités" hors de leur discipline, et relevant souvent de l'esbrouffe et non de l'enseignement de leur matière: projets, relations avec les parents, capacité à faire du tourisme, de la pub, etc. Avant, le système était parfois absurde, mais les professeurs étaient concurrence sur le plan national avec des anonymes, donc personne en particulier, avec un barème qui, même contestable intrinsèquement, permettait de recourir, d'avoir des points de repère. On avait été moins inspecté, ou mal, ou bien on avait dépassé la date de possible promotion, on pouvait être mécontent mais on ne pouvait que dire : fatalitas. La notation administrative était encadrée et comptait assez peu. On n'était pas dans une petite entreprise locale, soumis au chef et aux us et coutumes de l'endroit et du moment. Il était totalement inutile de se livrer à des récriminations contre l'injustice face à des collègues d'autres matières qui s'agitent moins et qui ont décroché la timballe.
Et du même coup , ceux qui le font acceptent implicitement les pratiques managériales nouvelles : chef local, guerre de tous contre tous (et bonjour l'ambiance).
Localisme entrepreneurial 1, Ecole de la République 0. On va tout doucement vers le rêve néo-libéral des recrutements locaux, des promotions décidées localement, ds indemnités discrétionnaires et individualisées.
Je n'ai fort heureusement pas connu le PPCR, j'étais au-delà dans les échelons, mais je suis quand même consterné. Un rythme unique, avec fusion de quelques échelons pour aller un peu plus , aurait très bien fait l'affaire avec l'ancien système sans ce système managérial.
Je n'ai pas du tout eu l'impression que le PPCR ressemblait à du néo-libéralisme, mais plutôt à un système kafkaïen. Je n'ai pas non plus eu le sentiment que le chef avait beaucoup de pouvoir, mais plutôt qu'il se pliait à la personne qui est censée représenter le pouvoir, le savoir, à savoir l'inspecteur. Et quand l'inspecteur n'est pas à la hauteur, tout le système s'écroule, parce que les critères d'évaluation sont opaques et que le chef, quand il a 150 professeurs à gérer, ne sait pas bien ce que chacun fait et que l'inspecteur qui se balade dans toute l'académie et qui ne connait pas chaque établissement, chaque professeur au quotidien n'a pas une vue juste en une heure. Donc, il y a ceux qui font le cours qui plait le jour de l'inspection et les autres...Voilà mon sentiment.
Concernant la question sur ce que je fais pour les TZR à Paris et le problème du prix des logements, je ne fais rien, puisque je ne suis pas dans l'académie de Paris. Quant aux TZR dans mon établissement et ma discipline, moi et toute l'équipe, on essaie de les fidéliser au maximum dans notre établissement. J'ai passé tous mes cours sur clé USB, j'explique comment je travaille en BTS, j'ai donné des spécimens etc... Je réponds à toutes les questions et j'aide comme je peux pour faciliter l'intégration et le travail dans notre équipe. Le problème financier ne se pose pas précisément avec les TZR que je connais dans mon académie. Le prix des logements n'est pas celui de Paris.
- HonchampDoyen
Sarah 28 a écrit:
Je n'ai pas non plus eu le sentiment que le chef avait beaucoup de pouvoir, mais plutôt qu'il se pliait à la personne qui est censée représenter le pouvoir, le savoir, à savoir l'inspecteur. Et quand l'inspecteur n'est pas à la hauteur, tout le système s'écroule, parce que les critères d'évaluation sont opaques et que le chef, quand il a 150 professeurs à gérer, ne sait pas bien ce que chacun fait et que l'inspecteur qui se balade dans toute l'académie et qui ne connait pas chaque établissement, chaque professeur au quotidien n'a pas une vue juste en une heure. Donc, il y a ceux qui font le cours qui plait le jour de l'inspection et les autres...Voilà mon sentiment.
J'ai tout de même l'impression que le chef d'établissement peut sacrément savonner la planche à ses profs, en influençant l'IPR sur certains sujets concernant le professeur.
Pour peu que ce chef d'établissement soit apprécié de l'IPR, il aura de l'influence.
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Sarah 28Niveau 3
Honchamp a écrit:Sarah 28 a écrit:
Je n'ai pas non plus eu le sentiment que le chef avait beaucoup de pouvoir, mais plutôt qu'il se pliait à la personne qui est censée représenter le pouvoir, le savoir, à savoir l'inspecteur. Et quand l'inspecteur n'est pas à la hauteur, tout le système s'écroule, parce que les critères d'évaluation sont opaques et que le chef, quand il a 150 professeurs à gérer, ne sait pas bien ce que chacun fait et que l'inspecteur qui se balade dans toute l'académie et qui ne connait pas chaque établissement, chaque professeur au quotidien n'a pas une vue juste en une heure. Donc, il y a ceux qui font le cours qui plait le jour de l'inspection et les autres...Voilà mon sentiment.
J'ai tout de même l'impression que le chef d'établissement peut sacrément savonner la planche à ses profs, en influençant l'IPR sur certains sujets concernant le professeur.
Pour peu que ce chef d'établissement soit apprécié de l'IPR, il aura de l'influence.
Se pose quoi qu'il en soit la question de l'objectivité de l'IPR et du chef, en l'absence de critères précis. C'est une évaluation à l'aveugle. De plus, ce que j'ai trouvé fort de café, c'est que l'esprit qui devait animer le PPCR: à savoir faire le bilan de notre carrière et nous encourager, s'est transformé en déstabilisation, injustice et manque de respect. Dans mon cas, c'est l'IPR qui est la cause principale du problème. Il y a bien sûr d'autres cas...où le chef d'établissement se comporte mal. Et le souci, c'est que nous n'avons plus que d'autres chefs dans l'administration pour dire qu'il y a souci. Le système étant abscons, on finit par laisser tomber...Mais cela peut créer de l'amertume et nous laisser ce sentiment d'injustice.
Il est clair que le système actuel n'est pas satisfaisant. Mais je pense qu'une meilleure évaluation ne me parait pas réaliste au vu du nombre d'inspecteurs. Moi, je serai favorable à un avancement le même pour tous, sauf peut-être dans certains cas bien précis avec des critères très carrés pour garder la classe exceptionnelle. Nous ne serons pas forcément d'accord sur les cas, mais il faudrait trancher. Ex: 10 ans dans un établissement difficile etc... A penser, comme une récompense pour certaines personnes qui ont fait des choix parfois difficiles, couteux en temps et en énergie. Ce serait forcément une minorité. Et arrêter de geler le point d'indice pour la reconnaissance du travail de tous!
- LefterisEsprit sacré
Les deux : dans l'esprit, il introduit le management, bras armé du néolibéralisme. Il ne peut encore se déployer pleinement, il est encore paralysé par les statuts (les "rentes", dans le discours actuel ). Mais ça ne va pas durer, CAP 2022 va s'occuper de finir de détruire tout ça. Les jalons sont posés avec le pouvoir localiste accru, la fin des commissions paritaires, la contractualisation avant le stage, le caractère "entretien d'embauche" des concours en lieu et place du disciplinaire. Le reste va aller vite, très vite, surtout dans une profession globalement démobilisée.Sarah 28 a écrit:
Je n'ai pas du tout eu l'impression que le PPCR ressemblait à du néo-libéralisme, mais plutôt à un système kafkaïen.
Bientôt, les enseignants ne se mobiliseront plus pour avancer d'un an, mais tout simplement pour garder leur poste, voire leur emploi. On en reparle dans quelques années. Qui a oublié France Télécom ? Tout enseignant ayant encore vingt ans devant lui est un précaire en puissance.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BaldredSage
Sarah 28 a écrit:Honchamp a écrit:Sarah 28 a écrit:
Je n'ai pas non plus eu le sentiment que le chef avait beaucoup de pouvoir, mais plutôt qu'il se pliait à la personne qui est censée représenter le pouvoir, le savoir, à savoir l'inspecteur. Et quand l'inspecteur n'est pas à la hauteur, tout le système s'écroule, parce que les critères d'évaluation sont opaques et que le chef, quand il a 150 professeurs à gérer, ne sait pas bien ce que chacun fait et que l'inspecteur qui se balade dans toute l'académie et qui ne connait pas chaque établissement, chaque professeur au quotidien n'a pas une vue juste en une heure. Donc, il y a ceux qui font le cours qui plait le jour de l'inspection et les autres...Voilà mon sentiment.
J'ai tout de même l'impression que le chef d'établissement peut sacrément savonner la planche à ses profs, en influençant l'IPR sur certains sujets concernant le professeur.
Pour peu que ce chef d'établissement soit apprécié de l'IPR, il aura de l'influence.
Se pose quoi qu'il en soit la question de l'objectivité de l'IPR et du chef, en l'absence de critères précis. C'est une évaluation à l'aveugle. De plus, ce que j'ai trouvé fort de café, c'est que l'esprit qui devait animer le PPCR: à savoir faire le bilan de notre carrière et nous encourager, s'est transformé en déstabilisation, injustice et manque de respect. Dans mon cas, c'est l'IPR qui est la cause principale du problème. Il y a bien sûr d'autres cas...où le chef d'établissement se comporte mal. Et le souci, c'est que nous n'avons plus que d'autres chefs dans l'administration pour dire qu'il y a souci. Le système étant abscons, on finit par laisser tomber...Mais cela peut créer de l'amertume et nous laisser ce sentiment d'injustice.
Il est clair que le système actuel n'est pas satisfaisant. Mais je pense qu'une meilleure évaluation ne me parait pas réaliste au vu du nombre d'inspecteurs. Moi, je serai favorable à un avancement le même pour tous, sauf peut-être dans certains cas bien précis avec des critères très carrés pour garder la classe exceptionnelle. Nous ne serons pas forcément d'accord sur les cas, mais il faudrait trancher. Ex: 10 ans dans un établissement difficile etc... A penser, comme une récompense pour certaines personnes qui ont fait des choix parfois difficiles, couteux en temps et en énergie. Ce serait forcément une minorité. Et arrêter de geler le point d'indice pour la reconnaissance du travail de tous!
Bonsoir,
D'une certaine manière, même avant le PPCR, les inspections se sont toujours jouées en partie dans le bureau du Cde. Tu as raison, il peut envoyer dans la boue ou bien dans les étoiles, et l'inspecteur peut en tenir compte, ou pas ( je connais des cas où un prof vanté par le Cde a été torpillé par l'inspecteur, c'est donc un critère pour le moins mouvant).
Je n'aurais pas trop confiance dans "l'esprit qui devait animer le PPCR". L'inspection a été et reste même sous son nouveau nom un moment très ambigu. D'abord, on en a déjà parlé, par sa double fonction d'évaluer et de classer qui est la source de la plupart des malentendus/aberrations sur la somme des items qui ne correspond pas à l'avis Recteur.
Mais aussi sur le contenu même de l'évaluation par quelqu'un qui n'est pas un conseiller pédagogique mais un inspecteur. Cette "inspection", cette "visite" a toujours été mal vécue, à commencer par ceux qui prétendent s'en moquer. En dehors de considérations d'avancement, j'ai ouvert le champagne quand j'ai compris que PPCR dans mon cas signifiait : FIN DES INSPECTIONS. Je n'ai jamais eu à m'en plaindre mais j'ai pourtant eu l'impression de mettre fin à un long supplice.
L'ancien et le nouveau système sont également déstabilisants et la juste évaluation des profs reste à inventer pour ne plus être un "bon ou "mauvais" profs jugé par un "bon" ou "mauvais" inspecteur avec l'aide d'un "bon" ou "mauvais" Cde.
Une fois titularisé nous n'avons plus besoin d'être évalués, mais d'avoir accès à une vraie formation continue pour toujours mieux prendre en main un métier qui évolue.
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