- EnaecoVénérable
Hocam a écrit:Quand on lit ce fil et d'autres ici ou ailleurs, on en tire une conclusion : il faut plus que relativiser, c'est une telle loterie qu'il ne faut pas accorder à ce système plus de temps de cerveau qu'il n'en mérite (le temps de lire le rapport, de hausser les épaules ou d'esquisser un sourire, et puis de raconter aux collègues, quoi). Les pratiques varient de manière presque indécente d'une académie à l'autre, d'une matière à l'autre, d'un inspecteur ou d'un CDE à l'autre...
Lors de mon entretien, mon chef m'a dit que sur l'un des items, il ne pouvait pas me mettre plus que TS car il fallait être Référent Ceci ou Référent Cela auprès du rectorat, avoir X années d'expérience ; j'ai dit « ah bon ? mais alors qui peut prétendre à un avis général excellent et donc à une avancée quand on est à l'échelon 6 ? comment avoir X années d'expérience à mon âge ? », il a marmonné quelque chose et puis, oh surprise, je constate qu'il ne m'a finalement mis que des E. Mon avis final est E aussi, mais ça me fait franchement une belle jambe et je ne serai de toute façon probablement pas parmi les heureux élus pour l'accélération de carrière vu que nous sommes ensuite départagés à l'ancienneté et à l'âge. Ce système qui se voulait plus transparent que l'ancien est quand même une truanderie pachydermique.
Un peu HS et sans vouloir donner de faux espoirs, à moins que l'académie soit particulièrement généreuse en E, tu seras probablement parmi les heureux élus pour l'accélération.
C'est toujours ça de pris.
- beloteHabitué du forum
Vous pouvez argumenter que les QCM sont bien indiqués dans le guide de l'évaluation qui a été publié cet été comme un moyen pertinent de juger du niveau des élèves.
- ElaïnaDevin
Pourquoi 3,14159 a écrit:Pour ne pas accepter l'inacceptable.Elaïna a écrit:Franchement pourquoi refuser, c'est tout juste bon à se coltiner des ennuis sans fin. Autant s'en tamponner, laisser parler et continuer comme si de rien n'était.
ben si tu t'en tamponnes, tu le laisses venir, bonjour monsieur l'inspecteur, oui monsieur l'inspecteur (en plus y'en a des bien, comme dit le philosophe), au revoir monsieur l'inspecteur, en plus des fois ils disent des trucs intéressants, et hop, tu passes à la suite. Ce n'est ni plus ni moins acceptable qu'avant.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- MalavitaÉrudit
Elaïna a écrit:Pourquoi 3,14159 a écrit:Pour ne pas accepter l'inacceptable.Elaïna a écrit:Franchement pourquoi refuser, c'est tout juste bon à se coltiner des ennuis sans fin. Autant s'en tamponner, laisser parler et continuer comme si de rien n'était.
ben si tu t'en tamponnes, tu le laisses venir, bonjour monsieur l'inspecteur, oui monsieur l'inspecteur (en plus y'en a des bien, comme dit le philosophe), au revoir monsieur l'inspecteur, en plus des fois ils disent des trucs intéressants, et hop, tu passes à la suite. Ce n'est ni plus ni moins acceptable qu'avant.
Tu peux refuser le PPCR et donc la promotion qui va avec. En revanche, tu ne peux refuser une inspection. Je connais plusieurs collègues qui ont refusé et une a même proposé à son inspecteur de venir l'inspecter mais en en dehors du cadre du PPCR. Aucun de ses collègues n'ont eu de problème.
- Pourquoi 3,14159Expert
Je n'ai eu aucun problème également. Et quand on te sort que ton sort dépend d'un quota gravé dans le marbre administratif... Bof.Malavita a écrit:Elaïna a écrit:Pourquoi 3,14159 a écrit:Pour ne pas accepter l'inacceptable.Elaïna a écrit:Franchement pourquoi refuser, c'est tout juste bon à se coltiner des ennuis sans fin. Autant s'en tamponner, laisser parler et continuer comme si de rien n'était.
ben si tu t'en tamponnes, tu le laisses venir, bonjour monsieur l'inspecteur, oui monsieur l'inspecteur (en plus y'en a des bien, comme dit le philosophe), au revoir monsieur l'inspecteur, en plus des fois ils disent des trucs intéressants, et hop, tu passes à la suite. Ce n'est ni plus ni moins acceptable qu'avant.
Tu peux refuser le PPCR et donc la promotion qui va avec. En revanche, tu ne peux refuser une inspection. Je connais plusieurs collègues qui ont refusé et une a même proposé à son inspecteur de venir l'inspecter mais en en dehors du cadre du PPCR. Aucun de ces collègues n'a eu de problème.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- Sarah 28Niveau 3
à Elaïna: aucune comparaison de ma part avec la ségrégation raciale. J'évoquais juste cette citation qui n'englobe pas que les injustices liées à la ségrégation raciale parce que Desmond Tutu invite à lutter contre tous types d'injustice. Un grand homme qui peut nous inspirer dans notre quotidien! Car ne pas lutter contre l'injustice, c'est laisser la plaie s'infecter. Aller au rectorat a été ma façon de gérer cette injustice que j'ai ressentie.
Je ne cherche pas le susucre comme dirait certains, ni la prime, juste qu'on soit juste et respectueux envers qqn qui fait son travail. Une question de valeur et considération...
Je ne cherche pas le susucre comme dirait certains, ni la prime, juste qu'on soit juste et respectueux envers qqn qui fait son travail. Une question de valeur et considération...
- Sarah 28Niveau 3
A Belote: je n'ai pas reçu ce guide concernant l'intérêt de faire des QCM durant l'été. Je suis allée voir le doyen en février 2021, donc, trop tard...De toute façon, ce qui a été dit, était un tissu de mensonges et d'absurdités de la part de l'inspectrice qui continuait devant le doyen. Rien dans les programmes n'interdit les QCM. Je lui ai même demandé de m'envoyer la partie qui le disait: elle a simplement repris celle qui disait qu'il faut faire rédiger les élèves. C'est ce que je fais et ai toujours fait (l'un n'empêche pas l'autre. Dit devant le doyen): les faire rédiger, les faire passer à l'oral et j'ai ajouté des QCM quand cela a été possible pour vérifier la connaissance et les applications de la leçon. C'est un plus et non un moins! Mais comprendre cela allait au-delà de son entendement! Il suffisait de regarder les contrôles dans le classeur. Cela dit, elle s'est mise à côté d'un élève qui venait une fois sur dix et elle a argumenté qu'il n'y avait rien dans le classeur et dans le même temps a ajouté qu'il y avait beaucoup de travail noté dans pronote.
- MehitabelVénérable
Sarah 28 a écrit:à Elaïna: aucune comparaison de ma part avec la ségrégation raciale. J'évoquais juste cette citation qui n'englobe pas que les injustices liées à la ségrégation raciale parce que Desmond Tutu invite à lutter contre tous types d'injustice. Un grand homme qui peut nous inspirer dans notre quotidien! Car ne pas lutter contre l'injustice, c'est laisser la plaie s'infecter. Aller au rectorat a été ma façon de gérer cette injustice que j'ai ressentie.
Je ne cherche pas le susucre comme dirait certains, ni la prime, juste qu'on soit juste et respectueux envers qqn qui fait son travail. Une question de valeur et considération...
Tu attends quelque chose que l'administration, par son mode de fonctionnement, ne te donnera jamais. Si tu places ta valeur entre les mains d'individus qui apparaissent trois fois dans ta carrière en venant débiter des discours contradictoires en fonction du vent pédagogique du moment, tu vas forcément au-devant de graves désillusions. Il n'y a absolument aucun enjeu dans l'exercice du PPCR, chacun devrait le vider de tout attendu, puisqu'il n'y en a aucun, n'en attendre rien, car c'est le cas, et y aller aussi sereinement que possible. Sourire, répondre éventuellement si le coeur nous en dit, et attendre que ça passe. Et regarder le résultat avec autant de distance que ce que signifie ce résultat : rien. Vraiment, prends de la distance, dédramatise, et continue à faire ce en quoi tu croies, avec la volonté de bien faire qui semble t'animer.
- Sarah 281Je viens de m'inscrire !
Mehitabel a écrit:Sarah 28 a écrit:à Elaïna: aucune comparaison de ma part avec la ségrégation raciale. J'évoquais juste cette citation qui n'englobe pas que les injustices liées à la ségrégation raciale parce que Desmond Tutu invite à lutter contre tous types d'injustice. Un grand homme qui peut nous inspirer dans notre quotidien! Car ne pas lutter contre l'injustice, c'est laisser la plaie s'infecter. Aller au rectorat a été ma façon de gérer cette injustice que j'ai ressentie.
Je ne cherche pas le susucre comme dirait certains, ni la prime, juste qu'on soit juste et respectueux envers qqn qui fait son travail. Une question de valeur et considération...
Tu attends quelque chose que l'administration, par son mode de fonctionnement, ne te donnera jamais. Si tu places ta valeur entre les mains d'individus qui apparaissent trois fois dans ta carrière en venant débiter des discours contradictoires en fonction du vent pédagogique du moment, tu vas forcément au-devant de graves désillusions. Il n'y a absolument aucun enjeu dans l'exercice du PPCR, chacun devrait le vider de tout attendu, puisqu'il n'y en a aucun, n'en attendre rien, car c'est le cas, et y aller aussi sereinement que possible. Sourire, répondre éventuellement si le coeur nous en dit, et attendre que ça passe. Et regarder le résultat avec autant de distance que ce que signifie ce résultat : rien. Vraiment, prends de la distance, dédramatise, et continue à faire ce en quoi tu croies, avec la volonté de bien faire qui semble t'animer.
Bonjour,
J'ai continué à travailler et à faire le maximum. Cela m'a effectivement blessée, comme toute injustice peut blesser. Mais si j'en parle, c'est simplement pour dire qu'on ne peut pas plier devant l'injustice et se laisser traiter par le système de façon irrespectueuse. Bien sûr, que je suis passée au-dessus! Mais quand on parle des profs et de leurs difficultés, il serait bien que l'administration montre l'exemple: que nous ne soyons pas tenus à des quotas, qu'on respecte notre travail, que les évaluations soient fixées avec une feuille de route précise, non selon une vague mode qui n'a jamais été expliquée clairement et qui ne marche pas. C'est un problème de fonctionnement, cette absurdité du système malgré tout. Et le dénoncer est important. Cette façon de gérer les profs de façon verticale avec des gens qui ne sont pas sur le terrain est inadmissible. En effet, la pédagogie est basée sur l'adaptation, non sur un effet de mode. Que connaissent les inspecteurs de nos problématiques précises d'établissement? J'ai enseigné dans divers établissements et on ne fonctionne pas de la même façon de l'un à l'autre en fonction des besoins des élèves. Je refuse de me soumettre à ce système de mode que je dénonce... C'est bien de le dire et ne pas faire comme si de rien n'était...
Pour autant, cela ne m'a pas empêchée d'être autant investie, car les élèves n'en sont pas responsables. Mais si on ne dit rien, cela peut continuer longtemps. Je compte écrire au ministre, juste pour m'exprimer, pour dire l'injustice...Je demande à mes élèves de me respecter et à l'administration aussi.
- scot69Modérateur
A moins d'un fait très très grave commis en présence de l'inspecteur, on peut risquer une mise sous tutelle. Mais de ce que j'ai vu autour de moi, c'est rare, ça concerne des enseignants qui ont eu plusieurs AC et surtout, cela leur a été signifié lors de l'entretien.
- ElaïnaDevin
Mehitabel a très bien expliqué ce que je pense : si on attend de l'inspecteur des compliments et des bravos (et, soyons fous, de la thune), on attend bien le susucre. Susucre qui n'a qu'une infime proportion de chance d'arriver parce que le ppcr n'est pas fait pour ça. Mais c'est un peu comme tout finalement : tu fais douze mille projets au lycée, tu bosses 50h par semaine, tu mets ta santé en danger en refusant d'être mis en arrêt parce que tu es malade ("oui mais j'ai mes terminales hein", comme j'ai pu l'entendre encore hier d'une collègue au 5e mois de grossesse, qui est très très fatiguée mais qui hésite à accepter l'arrêt de son médecin), crois-tu sincèrement qu'on te remerciera ? Comme dans un bon nombre de boulots d'ailleurs, personne ne te tressera de couronnes, c'est malheureux mais c'est comme ça. Et dans une famille on peut voir aussi la même chose : si tu attends des louanges parce que la vaisselle est bien faite avec du produit vaisselle fait maison, et le linge lavé, séché et rangé en temps et en heure, ça n'arrivera pas. Tant qu'on fait les choses en attendant de la reconnaissance derrière, on ne peut que se heurter à une grosse désillusion.
(après c'est pas pour autant que j'aie renoncé à faire mon liquide vaisselle maison hein !)
(après c'est pas pour autant que j'aie renoncé à faire mon liquide vaisselle maison hein !)
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- A TuinVénérable
La Caverne a écrit:
Je me pose des questions sur la raison de ce rapport médiocre ; à vrai dire j'avais déjà croisé cet IPR lors d'une formation - désertée le second jour par les 2/3 des participants - et je savais qu'il était très opposé aux formes traditionnelles de cours magistral, qui sont sommes toutes celles que l'on m'a apprises lors de mon entrée dans le métier il y dix-sept ans. Il faut croire que mes efforts pour me renouveler n'ont pas été suffisants. Il faut croire qu'il n'y a qu'une seule manière de faire travailler nos élèves.
Je rebondis là-dessus pour dire qu'ils sont complètement à côté de la plaque : en Lycée pro notamment avec la fonte des heures disciplinaires, et bien tout simplement si vous voulons avoir à faire notre programme, nous sommes juste, simplement, obligés de revenir à du cours magistral et déductif. On n'a plus le temps de venir aux savoirs de façon inductives, puisque tout simplement nous n'avons plus les heures. Il ferait beau voir que surgisse ce type d'argument, au regard des grilles horaires étiques qui nous sont désormais imposées......
Je ne sais ce qu'il en est à ce propos, concernant tes propres heures, mais je ne peux que te suggérer de faire une contestation de l'avis que tu as reçu, relativement à l'item à consolider qui est pleinement injustifié et incohérent au regard de ton parcours.
- Sarah 28Niveau 3
Elaïna a écrit:Mehitabel a très bien expliqué ce que je pense : si on attend de l'inspecteur des compliments et des bravos (et, soyons fous, de la thune), on attend bien le susucre. Susucre qui n'a qu'une infime proportion de chance d'arriver parce que le ppcr n'est pas fait pour ça. Mais c'est un peu comme tout finalement : tu fais douze mille projets au lycée, tu bosses 50h par semaine, tu mets ta santé en danger en refusant d'être mis en arrêt parce que tu es malade ("oui mais j'ai mes terminales hein", comme j'ai pu l'entendre encore hier d'une collègue au 5e mois de grossesse, qui est très très fatiguée mais qui hésite à accepter l'arrêt de son médecin), crois-tu sincèrement qu'on te remerciera ? Comme dans un bon nombre de boulots d'ailleurs, personne ne te tressera de couronnes, c'est malheureux mais c'est comme ça. Et dans une famille on peut voir aussi la même chose : si tu attends des louanges parce que la vaisselle est bien faite avec du produit vaisselle fait maison, et le linge lavé, séché et rangé en temps et en heure, ça n'arrivera pas. Tant qu'on fait les choses en attendant de la reconnaissance derrière, on ne peut que se heurter à une grosse désillusion.
(après c'est pas pour autant que j'aie renoncé à faire mon liquide vaisselle maison hein !)
Je comprends ce que tu veux dire et tu as raison sur la reconnaissance. Cependant, en réalité, ce n'est pas de la reconnaissance que j'attends. Ce qui m'a vraiment heurtée, c'est le manque de respect et puis l'injustice. Comme je le disais, j'ai fait avec. Mais je ne renonce pas au fait de dire que c'est inadmissible. Je crois que c'est important aussi pour nos jeunes enseignants. Quand on débute, on doute et c'est normal, même en avançant on doute, mais on connait mieux notre valeur. Le manque de bienveillance, le rabaissement sont des choses que je ne supporte pas et contre lesquels je lutte. Ce sera toujours le cas...
Concernant les cours magistraux, des débats pourraient avoir lieu. Pour ma part, je fais des cours accompagnés. Je dirige pas mal mes élèves, mais ils sont invités à participer régulièrement. Cela marche. Les ilots sont très à la mode et pourtant, beaucoup d'élèves n'aiment pas, ont le sentiment de ne pas apprendre grand chose. L'inspectrice m'a aussi dit qu'il ne fallait pas que ce soit moi qui donne les méthodes, mais eux qui les déduisent. C'est très théorique tout cela et personne dans mon équipe ne fait cela! On manque de temps et cela peut vite devenir ennuyeux. C'est bien aussi pour les élèves très autonomes ce qui n'est pas le cas des miens dans ce lycée. J'aurais des classes euro , ce conseil pourrait bien marcher et encore...
Je me questionne sur cette mode de l'ilot, des cours réalisés par les élèves et de leur pertinence. C'est un vrai débat. Comment était bâti le cours de ceux qui ont eu excellent en lettres? Cela m'intéresse... Juste pour savoir sur quels critères nous sommes jugés, car ils ne sont même pas transparents!
Je sais en tout cas en anglais ce qu'a fait une collègue qui a eu excellent: cours en ilot avec travail sur des QR codes. Ce n'est pas ma conception de l'enseignement, même si je n'ai rien contre, si elle est à l'aise. Mais elle-même voit les limites des cours en ilot, avec des élèves qui font parfois du surplace. Y a-t-il une façon de faire apprendre? Sur quels critères? C'est aussi à cela que me renvoie mon histoire...Pourquoi devrais-je changer un fonctionnement qui marche? Je n'ai pas compris ce que je devais consolider, parce que les conseils donnés ne me paraissent pas légitimes.
- Isis39Enchanteur
Une inspectrice a reproché (dans le rapport écrit) à une collègue que l'on n'entendait pas bien les élèves avec un masque !
- Dadoo33Grand sage
Sarah 28 a écrit:Elaïna a écrit:Mehitabel a très bien expliqué ce que je pense : si on attend de l'inspecteur des compliments et des bravos (et, soyons fous, de la thune), on attend bien le susucre. Susucre qui n'a qu'une infime proportion de chance d'arriver parce que le ppcr n'est pas fait pour ça. Mais c'est un peu comme tout finalement : tu fais douze mille projets au lycée, tu bosses 50h par semaine, tu mets ta santé en danger en refusant d'être mis en arrêt parce que tu es malade ("oui mais j'ai mes terminales hein", comme j'ai pu l'entendre encore hier d'une collègue au 5e mois de grossesse, qui est très très fatiguée mais qui hésite à accepter l'arrêt de son médecin), crois-tu sincèrement qu'on te remerciera ? Comme dans un bon nombre de boulots d'ailleurs, personne ne te tressera de couronnes, c'est malheureux mais c'est comme ça. Et dans une famille on peut voir aussi la même chose : si tu attends des louanges parce que la vaisselle est bien faite avec du produit vaisselle fait maison, et le linge lavé, séché et rangé en temps et en heure, ça n'arrivera pas. Tant qu'on fait les choses en attendant de la reconnaissance derrière, on ne peut que se heurter à une grosse désillusion.
(après c'est pas pour autant que j'aie renoncé à faire mon liquide vaisselle maison hein !)
Je comprends ce que tu veux dire et tu as raison sur la reconnaissance. Cependant, en réalité, ce n'est pas de la reconnaissance que j'attends. Ce qui m'a vraiment heurtée, c'est le manque de respect et puis l'injustice. Comme je le disais, j'ai fait avec. Mais je ne renonce pas au fait de dire que c'est inadmissible. Je crois que c'est important aussi pour nos jeunes enseignants. Quand on débute, on doute et c'est normal, même en avançant on doute, mais on connait mieux notre valeur. Le manque de bienveillance, le rabaissement sont des choses que je ne supporte pas et contre lesquels je lutte. Ce sera toujours le cas...
Concernant les cours magistraux, des débats pourraient avoir lieu. Pour ma part, je fais des cours accompagnés. Je dirige pas mal mes élèves, mais ils sont invités à participer régulièrement. Cela marche. Les ilots sont très à la mode et pourtant, beaucoup d'élèves n'aiment pas, ont le sentiment de ne pas apprendre grand chose. L'inspectrice m'a aussi dit qu'il ne fallait pas que ce soit moi qui donne les méthodes, mais eux qui les déduisent. C'est très théorique tout cela et personne dans mon équipe ne fait cela! On manque de temps et cela peut vite devenir ennuyeux. C'est bien aussi pour les élèves très autonomes ce qui n'est pas le cas des miens dans ce lycée. J'aurais des classes euro , ce conseil pourrait bien marcher et encore...
Je me questionne sur cette mode de l'ilot, des cours réalisés par les élèves et de leur pertinence. C'est un vrai débat. Comment était bâti le cours de ceux qui ont eu excellent en lettres? Cela m'intéresse... Juste pour savoir sur quels critères nous sommes jugés, car ils ne sont même pas transparents!
Je sais en tout cas en anglais ce qu'a fait une collègue qui a eu excellent: cours en ilot avec travail sur des QR codes. Ce n'est pas ma conception de l'enseignement, même si je n'ai rien contre, si elle est à l'aise. Mais elle-même voit les limites des cours en ilot, avec des élèves qui font parfois du surplace. Y a-t-il une façon de faire apprendre? Sur quels critères? C'est aussi à cela que me renvoie mon histoire...Pourquoi devrais-je changer un fonctionnement qui marche? Je n'ai pas compris ce que je devais consolider, parce que les conseils donnés ne me paraissent pas légitimes.
« Beaucoup d’élèves n’aiment pas les îlots ». Tu parles de ton établissement ?
Non parce-que ce n’est pas le constat que je fais pour les collègues qui le pratiquent.
Comme toutes les pratiques, il faut vraiment y réfléchir. On ne se lève pas comme cela pour décider de travailler en îlot.
J’en fais ponctuellement selon les chapitres, pour ma part.
Néanmoins, pour ceux qui le font quotidiennement, quand on a bien pensé son truc, ça fonctionne et les élèves progressent.
Pour le reste, je suis de la même académie de toi.
Des collègues de Lettres m’ont déjà expliqué qu’elle était…spéciale.
Bref garde tes méthodes et tes pratiques. Tu ne te vois pas faire des îlots. Bah c’est pas grave.
Les élèves progressent avec ta façon de travailler et c’est l’essentiel.
Et pour te rassurer, je fais ponctuellement des îlots, du travail de groupe. Néanmoins, je suis beaucoup plus classiques que certains de mes collègues. Bref un mixte des deux et cela ne dérange nullement les ipr.
- maduNiveau 8
Isis39 a écrit:Une inspectrice a reproché (dans le rapport écrit) à une collègue que l'on n'entendait pas bien les élèves avec un masque !
Il y a une vingtaine d’années notre ipr, dont le plaisir à exercer son pouvoir était pathétique, avait reproché à ma collègue de faire des courants d’air en passant dans les rangs. Ça perturbait les élèves…
Certains ne tournent vraiment pas rond !
- Cléopatra2Guide spirituel
Ca fait rêver! Moi c'est l'évaluation qui me rend barjo. J'ai énormément pensé et réfléchi mes pratiques, d'ailleurs assez proches des préconisations qu'on nous avait données l'an dernier, et là il faudrait tout mettre à la benne à cause du contrôle continu. Je crois que je sais de quoi je parlerai pendant l'entretien!
- Sarah 28Niveau 3
Bonjour Dadoo 33,
Merci pour ton retour d'expérience. J'ai vu que tu étais professeure d'histoire-géo. Je me demandais qui faisait des ilots en lettres. Je n'en ai encore jamais connu...
Je ne dis pas que les ilots ne fonctionnent pas, je dis simplement que cela ne correspond pas à tous les élèves et pas à tous les professeurs. J'en ai plusieurs dans mon établissement qui s'en plaignent. On discutait aussi l'autre jour entre collègues et on se demandait les cours qu'on avait préférés dans notre vie. Nous étions trois et tous les trois avions opté pour les cours magistraux vivants, avec quelques questions possibles. Pour ma part, les meilleurs cours que j'ai eus de ma vie, c'était en hypokhâgne avec mon prof de lettres et mon prof d'histoire. Des cours magistraux avec des questions possibles, absolument géniaux! J'ai eu aussi d'excellents cours de philo en terminale: pareil, du cours magistral dialogué avec des questionnements et à la fin, une envie de faire de philo qui ne m'a jamais quittée. J'ai d'ailleurs créé un groupe sur facebook en philo! Mon violon d'Ingres...
Mon frère qui ne parle le français que depuis 2 ans n'aime pas du tout les cours en groupe. Il a l'impression de ne rien apprendre. Ma fille s'en moque, ce qui compte, c'est le prof, son caractère, son dynamisme: ilots pour pas ilots, c'est le charisme...Interrogeons les gens autour de nous, plutôt que de suivre les dogmes des inspecteurs ou de ceux qui n'enseignent plus et nous disent ce qu'il est bon de faire.
Je n'ai pour ma part aucun dogme. Du moment qu'un prof est à l'aise avec sa façon de fonctionner et que les élèves progressent, c'est bien. Et on peut avoir des méthodes différentes! Mais qu'en est-il de notre notation? Sur quoi repose-t-elle? J'y vois peu de transparence et des modes, des quotas. Il me semble que le dénoncer est important. Car si pour moi, cela m'a contrariée, sans non plus m'empêcher de continuer à enseigner avec la même passion, d'autres sont totalement destabilisés et peuvent même tomber en dépression, voire pire. On ne parle pas de cette violence du système et c'est cela qui me révolte, certainement pas, la susucre que je ne vais pas avoir. D'ailleurs, de la reconnaissance, j'en ai toujours les jours par les principaux intéressés: parents, élèves etc...Donc, je ne l'attends pas de ceux qui me disent ce que je devrais faire, mais qui ne sont pas sur le terrain.
De toute façon, dans un établissement, on sait tous qui sont les bons profs et ceux qui ont plus de difficultés. Alors, pour les bons,c 'est normal de le dire (et même de leur donner de vrais conseils pour progresser encore) et pour ceux qui ont des difficultés de les aider. Mais cette façon de noter selon des critères invisibles , des modes, avec des "à consolider" qui ne correspondent à rien, c'est inadmissible! Voilà ce qui me révolte.
Par exemple, l'inspectrice m'a reproché de n'être pas assez organisée, alors que je suis tout le contraire, que les élèves comme les collègues le disent. Et j'en ai vu tellement hors sol. Je me souviens encore de l'année où j'ai commencé ma carrière dans un établissement du 93 très difficile. L'inspectrice n'arrivait pas à marcher tranquillement dans les couloirs et s'en offusquait. Quel chahut, a-t-elle dit! Elle m'a corrigé des virgules au tableau! Un système kafkaïen... Elle était gentille, pas perverse comme d'autres. Mais on sent parfois la violence du système et le ministre qui continue ses beaux discours d'encouragement aux professeurs! Mais ce qu'on veut, ce sont des faits, pas des mots... Je suis assez solide pour passer outre, mais je continuerai à parler de cette violence invisible...et à trouver cela injuste.
Concernant les travaux en groupe que je pratique parfois à deux, ce que je trouve pénible et presqu'impossible en classe entière, c'est le bruit, la dissipation qui peut survenir. Et puis, comme me disait une collègue: "je veux bien travailler en ilot, mais qu'on me forme!"
Et qui peut juger du vrai travail de quelqu'un en une heure, pas de l'apparence du travail?
Merci pour ton retour d'expérience. J'ai vu que tu étais professeure d'histoire-géo. Je me demandais qui faisait des ilots en lettres. Je n'en ai encore jamais connu...
Je ne dis pas que les ilots ne fonctionnent pas, je dis simplement que cela ne correspond pas à tous les élèves et pas à tous les professeurs. J'en ai plusieurs dans mon établissement qui s'en plaignent. On discutait aussi l'autre jour entre collègues et on se demandait les cours qu'on avait préférés dans notre vie. Nous étions trois et tous les trois avions opté pour les cours magistraux vivants, avec quelques questions possibles. Pour ma part, les meilleurs cours que j'ai eus de ma vie, c'était en hypokhâgne avec mon prof de lettres et mon prof d'histoire. Des cours magistraux avec des questions possibles, absolument géniaux! J'ai eu aussi d'excellents cours de philo en terminale: pareil, du cours magistral dialogué avec des questionnements et à la fin, une envie de faire de philo qui ne m'a jamais quittée. J'ai d'ailleurs créé un groupe sur facebook en philo! Mon violon d'Ingres...
Mon frère qui ne parle le français que depuis 2 ans n'aime pas du tout les cours en groupe. Il a l'impression de ne rien apprendre. Ma fille s'en moque, ce qui compte, c'est le prof, son caractère, son dynamisme: ilots pour pas ilots, c'est le charisme...Interrogeons les gens autour de nous, plutôt que de suivre les dogmes des inspecteurs ou de ceux qui n'enseignent plus et nous disent ce qu'il est bon de faire.
Je n'ai pour ma part aucun dogme. Du moment qu'un prof est à l'aise avec sa façon de fonctionner et que les élèves progressent, c'est bien. Et on peut avoir des méthodes différentes! Mais qu'en est-il de notre notation? Sur quoi repose-t-elle? J'y vois peu de transparence et des modes, des quotas. Il me semble que le dénoncer est important. Car si pour moi, cela m'a contrariée, sans non plus m'empêcher de continuer à enseigner avec la même passion, d'autres sont totalement destabilisés et peuvent même tomber en dépression, voire pire. On ne parle pas de cette violence du système et c'est cela qui me révolte, certainement pas, la susucre que je ne vais pas avoir. D'ailleurs, de la reconnaissance, j'en ai toujours les jours par les principaux intéressés: parents, élèves etc...Donc, je ne l'attends pas de ceux qui me disent ce que je devrais faire, mais qui ne sont pas sur le terrain.
De toute façon, dans un établissement, on sait tous qui sont les bons profs et ceux qui ont plus de difficultés. Alors, pour les bons,c 'est normal de le dire (et même de leur donner de vrais conseils pour progresser encore) et pour ceux qui ont des difficultés de les aider. Mais cette façon de noter selon des critères invisibles , des modes, avec des "à consolider" qui ne correspondent à rien, c'est inadmissible! Voilà ce qui me révolte.
Par exemple, l'inspectrice m'a reproché de n'être pas assez organisée, alors que je suis tout le contraire, que les élèves comme les collègues le disent. Et j'en ai vu tellement hors sol. Je me souviens encore de l'année où j'ai commencé ma carrière dans un établissement du 93 très difficile. L'inspectrice n'arrivait pas à marcher tranquillement dans les couloirs et s'en offusquait. Quel chahut, a-t-elle dit! Elle m'a corrigé des virgules au tableau! Un système kafkaïen... Elle était gentille, pas perverse comme d'autres. Mais on sent parfois la violence du système et le ministre qui continue ses beaux discours d'encouragement aux professeurs! Mais ce qu'on veut, ce sont des faits, pas des mots... Je suis assez solide pour passer outre, mais je continuerai à parler de cette violence invisible...et à trouver cela injuste.
Concernant les travaux en groupe que je pratique parfois à deux, ce que je trouve pénible et presqu'impossible en classe entière, c'est le bruit, la dissipation qui peut survenir. Et puis, comme me disait une collègue: "je veux bien travailler en ilot, mais qu'on me forme!"
Et qui peut juger du vrai travail de quelqu'un en une heure, pas de l'apparence du travail?
- Isis39Enchanteur
madu a écrit:Isis39 a écrit:Une inspectrice a reproché (dans le rapport écrit) à une collègue que l'on n'entendait pas bien les élèves avec un masque !
Il y a une vingtaine d’années notre ipr, dont le plaisir à exercer son pouvoir était pathétique, avait reproché à ma collègue de faire des courants d’air en passant dans les rangs. Ça perturbait les élèves…
Certains ne tournent vraiment pas rond !
Ah oui ! Y a du lourd !
- Sarah 28Niveau 3
Isis39 a écrit:madu a écrit:Isis39 a écrit:Une inspectrice a reproché (dans le rapport écrit) à une collègue que l'on n'entendait pas bien les élèves avec un masque !
Il y a une vingtaine d’années notre ipr, dont le plaisir à exercer son pouvoir était pathétique, avait reproché à ma collègue de faire des courants d’air en passant dans les rangs. Ça perturbait les élèves…
Certains ne tournent vraiment pas rond !
Ah oui ! Y a du lourd !
Comme me le disait un ami, parfois, ceux qui sont à l'abri décident pour ceux qui sont exposés...Et les remarques sont parfois aberrantes. Remettre du sens dans tout cela ne serait pas un luxe!
- Dadoo33Grand sage
Sarah 28 a écrit:Bonjour Dadoo 33,
Merci pour ton retour d'expérience. J'ai vu que tu étais professeure d'histoire-géo. Je me demandais qui faisait des ilots en lettres. Je n'en ai encore jamais connu...
Je ne dis pas que les ilots ne fonctionnent pas, je dis simplement que cela ne correspond pas à tous les élèves et pas à tous les professeurs. J'en ai plusieurs dans mon établissement qui s'en plaignent. On discutait aussi l'autre jour entre collègues et on se demandait les cours qu'on avait préférés dans notre vie. Nous étions trois et tous les trois avions opté pour les cours magistraux vivants, avec quelques questions possibles. Pour ma part, les meilleurs cours que j'ai eus de ma vie, c'était en hypokhâgne avec mon prof de lettres et mon prof d'histoire. Des cours magistraux avec des questions possibles, absolument géniaux! J'ai eu aussi d'excellents cours de philo en terminale: pareil, du cours magistral dialogué avec des questionnements et à la fin, une envie de faire de philo qui ne m'a jamais quittée. J'ai d'ailleurs créé un groupe sur facebook en philo! Mon violon d'Ingres...
Mon frère qui ne parle le français que depuis 2 ans n'aime pas du tout les cours en groupe. Il a l'impression de ne rien apprendre. Ma fille s'en moque, ce qui compte, c'est le prof, son caractère, son dynamisme: ilots pour pas ilots, c'est le charisme...Interrogeons les gens autour de nous, plutôt que de suivre les dogmes des inspecteurs ou de ceux qui n'enseignent plus et nous disent ce qu'il est bon de faire.
Je n'ai pour ma part aucun dogme. Du moment qu'un prof est à l'aise avec sa façon de fonctionner et que les élèves progressent, c'est bien. Et on peut avoir des méthodes différentes! Mais qu'en est-il de notre notation? Sur quoi repose-t-elle? J'y vois peu de transparence et des modes, des quotas. Il me semble que le dénoncer est important. Car si pour moi, cela m'a contrariée, sans non plus m'empêcher de continuer à enseigner avec la même passion, d'autres sont totalement destabilisés et peuvent même tomber en dépression, voire pire. On ne parle pas de cette violence du système et c'est cela qui me révolte, certainement pas, la susucre que je ne vais pas avoir. D'ailleurs, de la reconnaissance, j'en ai toujours les jours par les principaux intéressés: parents, élèves etc...Donc, je ne l'attends pas de ceux qui me disent ce que je devrais faire, mais qui ne sont pas sur le terrain.
De toute façon, dans un établissement, on sait tous qui sont les bons profs et ceux qui ont plus de difficultés. Alors, pour les bons,c 'est normal de le dire (et même de leur donner de vrais conseils pour progresser encore) et pour ceux qui ont des difficultés de les aider. Mais cette façon de noter selon des critères invisibles , des modes, avec des "à consolider" qui ne correspondent à rien, c'est inadmissible! Voilà ce qui me révolte.
Par exemple, l'inspectrice m'a reproché de n'être pas assez organisée, alors que je suis tout le contraire, que les élèves comme les collègues le disent. Et j'en ai vu tellement hors sol. Je me souviens encore de l'année où j'ai commencé ma carrière dans un établissement du 93 très difficile. L'inspectrice n'arrivait pas à marcher tranquillement dans les couloirs et s'en offusquait. Quel chahut, a-t-elle dit! Elle m'a corrigé des virgules au tableau! Un système kafkaïen... Elle était gentille, pas perverse comme d'autres. Mais on sent parfois la violence du système et le ministre qui continue ses beaux discours d'encouragement aux professeurs! Mais ce qu'on veut, ce sont des faits, pas des mots... Je suis assez solide pour passer outre, mais je continuerai à parler de cette violence invisible...et à trouver cela injuste.
Concernant les travaux en groupe que je pratique parfois à deux, ce que je trouve pénible et presqu'impossible en classe entière, c'est le bruit, la dissipation qui peut survenir. Et puis, comme me disait une collègue: "je veux bien travailler en ilot, mais qu'on me forme!"
Et qui peut juger du vrai travail de quelqu'un en une heure, pas de l'apparence du travail?
Effectivement qui peut juger ?
J’ai connu/je connais toute sorte de profs dont en français travaillant en îlots bien que les collègues de langues soient majoritaires.
Pour le bruit, mes classes sont à 35. Les élèves savent que je suis une intolérante au bruit.
Je ne supporte même pas un chuchotement lorsque je parle.
Néanmoins, je les mets en groupe et ils travaillent en silence car ils me connaissent (que ce soit des secondes, stmg ou généraux).
Après, il faut être à l’aise avec ses pratiques et c’est le principal.
Bon courage !
- RendashBon génie
Elaïna a écrit:Je crois qu'il faut se faire une raison : très peu d'entre nous bénéficierons de cet argent en plus. je crois qu'il vaut mieux partir du principe qu'on ne l'aura pas sauf miracle ou à peu près.
C'est ce que je me dis. Pour les sous, je pose des RCD, et basta ; je n'attends rien de l'institution, et moins encore des IPR.
- Spoiler:
- Je n'ai encore jamais été inspecté, pas même lors de mon année de stage. L'IPR référente REP+ m'avait promis de passer lors d'une discussion de pré-rentrée...il y a maintenant cinq ans ; toujours rien. Presque tous mes collègues ont été inspectés depuis ; une année, on a même eu un contractuel - très bon - inspecté en septembre... après une précédente inspection en mars
Je suis censé avoir mon rdv carrière cette année ; ranafout'.
En plus, vu comment ça s'est passé pour un copainllègue ultra investi et ultra compétent, la mienne risque de n'être pas piqué des hannetons
Propos mensongers dans le rapport, entretien très tendu, dogmatisme total de l'IPR, ça a été un carnage. Le copainllègue a le cuir solide, et n'a pas été affecté par les mensonges de l'IPR ; mais ça aurait pu être dévastateur pour d'autres, plus fragiles et moins confiants en eux.
Donc, je m'en troubidonnerai allègrement un moqueur goudaillou.
Mais j'enregistrerai l'entretien pour la postérité, okazou.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- pseudo-intelloSage
Je plussoie Rendash : mensonges (1 du CDE, 1 de l'IPR), critiques, reproches infondés (pas inspectée depuis 2 ans, on m'a reproché de n'avoir envoyé qu'une lettre de demande d'inspection au lieu d'insister), conseils débiles, méconnaissance absolue de ce qu'est un élève.
Presque tous les items "à consolider", alors que j'avais eu un rapport dithyrambique et une note à l'avenant lors de ma précédente (et lointaine) inspection.
La bienveillance, c'est dans un sens.
Il ne faut rien attendre de l’institution. Ça laisse quelques bonnes surprises, quand on tombe sur un bon CDE (il en existe) ou un IPR pas perché (ça existe, paraît-il). Mais ce n'est manifestement pas la majorité du genre.
Presque tous les items "à consolider", alors que j'avais eu un rapport dithyrambique et une note à l'avenant lors de ma précédente (et lointaine) inspection.
La bienveillance, c'est dans un sens.
Il ne faut rien attendre de l’institution. Ça laisse quelques bonnes surprises, quand on tombe sur un bon CDE (il en existe) ou un IPR pas perché (ça existe, paraît-il). Mais ce n'est manifestement pas la majorité du genre.
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Rendash a écrit:Elaïna a écrit:Je crois qu'il faut se faire une raison : très peu d'entre nous bénéficierons de cet argent en plus. je crois qu'il vaut mieux partir du principe qu'on ne l'aura pas sauf miracle ou à peu près.
C'est ce que je me dis. Pour les sous, je pose des RCD, et basta ; je n'attends rien de l'institution, et moins encore des IPR.
- Spoiler:
Je n'ai encore jamais été inspecté, pas même lors de mon année de stage. L'IPR référente REP+ m'avait promis de passer lors d'une discussion de pré-rentrée...il y a maintenant cinq ans ; toujours rien. Presque tous mes collègues ont été inspectés depuis ; une année, on a même eu un contractuel - très bon - inspecté en septembre... après une précédente inspection en mars
Je suis censé avoir mon rdv carrière cette année ; ranafout'.
En plus, vu comment ça s'est passé pour un copainllègue ultra investi et ultra compétent, la mienne risque de n'être pas piqué des hannetons
Propos mensongers dans le rapport, entretien très tendu, dogmatisme total de l'IPR, ça a été un carnage. Le copainllègue a le cuir solide, et n'a pas été affecté par les mensonges de l'IPR ; mais ça aurait pu être dévastateur pour d'autres, plus fragiles et moins confiants en eux.
Donc, je m'en troubidonnerai allègrement un moqueur goudaillou.
Mais j'enregistrerai l'entretien pour la postérité, okazou.
On ne peut pas dire ça : un pourcentage fixé, de mémoire 30%, bénéficieront d’un avancement accéléré. Que ces 30% soient choisis n’importe comment, je suis bien d’accord. Quant à la hors classe, tous l’atteindront à part les gens comme moi qui ont rejoint très tardivement la fonction publique. Un avis à consolider fait perdre un an par rapport à un avis satisfaisant. De même je crois que 30% auront excellent et gagneront 2 ans par rapport aux très satisfaisant. Je trouve que ce PPCR est un truc très nocif, mais pour autant je ne comprends ceux qui disent qu’ils n’auront jamais la hors-classe. Au pire ils attendront 5 ans de plus que les mieux notés. C’est loin d’être rien, mais ce n’est pas non plus jamais.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- francescaJe viens de m'inscrire !
Bonjour Dadoo 33 (de Sarah 28, je n'arrive pas toujours à me connecter avec ce pseudo en fonction des lieux...),
Merci pour ce retour. Ce que je dis simplement, c'est: est-on un mauvais professeur si nous ne travaillons pas ilot? Est-ce que cela justifie des "à consolider"? Est-ce la seule voie de réussite?
Je fais travailler les élèves en groupe parfois. Certains font des exposés à deux, d'autres travaillent des documents à plusieurs ou parfois font des sketchs (en atelier professionnel). Mais je n'ai pas fait cela le jour de l'inspection.
J'ai quand même le sentiment que la notation est aléatoire...Et cela renvoie à : qu'est-ce qu'un bon professeur? Vaste question...
Merci pour ce retour. Ce que je dis simplement, c'est: est-on un mauvais professeur si nous ne travaillons pas ilot? Est-ce que cela justifie des "à consolider"? Est-ce la seule voie de réussite?
Je fais travailler les élèves en groupe parfois. Certains font des exposés à deux, d'autres travaillent des documents à plusieurs ou parfois font des sketchs (en atelier professionnel). Mais je n'ai pas fait cela le jour de l'inspection.
J'ai quand même le sentiment que la notation est aléatoire...Et cela renvoie à : qu'est-ce qu'un bon professeur? Vaste question...
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