Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

"Il est impératif de poursuivre le confinement sur plusieurs semaines", c'est ce que vient de dire le professeur Delfraissy, président du conseil scientifique ce soir au JT de la 2.
Clair et net.

Bah oui, le deconfinement ne pourra avoir lieu que lorsque la réa deviendra au niveau pré épidémique donc à  presque -2200 pour l’instant ! Ce n’est que comme ça qu’on pourra dire que le pic est derrière nous. Ça va prendre du temps c’est une évidence !!!!
Et ça, ce n’est qu’une clause du scénario !
Les autres étant les tests, le masque et la distanciation.

Prezbo a écrit:

Halybel a écrit:

Les universités peuvent se permettre de ne pas faire de présentiel, c'est en Autriche que les écoles rouvrent mais les universités continuent les cours à distance me semble non ?

C'est très théorique. Croire que tous les étudiants de licence sont autonomes...Même en doctorat, d'ailleurs, pouvoir ponctuellement échanger de vive voix reste irremplaçable.

Pour mémoire, le taux d'abandon des MOOC, formations qui concernent a priori des adultes volontaires en motivés, tourne toujours autour des 90% à peu près.

Le présentiel ne fonctionne pas plus à l'université. Là on rentre dans une guerre plus ou moins ouverte, entre UFR qui ont tout simplement en tête les difficultés des étudiants, et ceux qui sont restés perchés dans leur arbre à bisounours. Pas sûr qu'on l'emporte, là on essaie de nous vendre des DM. Je déprime.

VinZT a écrit:J'opine également.
J'ajoute qu'arrêter de faire croire qu'on peut faire cours normalement pourra déstresser les parents « largués », et nous avec.
On pourrait juste se contenter d'un travail de révision, sans charger la barque. Des devoirs de vacances, quoi.

Dernier argument:

Oh là là, +1000 et aussi pour le spoiler. Mais arrêter une mascarade pareille, ça nécessite une véritable impulsion politique.

+10000

Bon, quand est-ce que la modération se dévoue pour mettre des guillemets autour de "gestion" dans le titre du topic ?

Honchamp a écrit:Le Café pédagogique fait état d'un CHSCT avec le ministère le 3 avril.
Je vous laisse lire.

"Le CHSCT ministériel réuni le 3 avril a adopté deux avis. Un premier avis exige "afin d’endiguer l’épidémie, pour assurer la sécurité et protéger la santé de tous les personnels, la mise en place du dépistage systématique comme le préconise l’OMS, à commencer par celui des personnels ayant des symptômes et ceux ayant été en contact avec des personnes infectées, de tous les personnels travaillant dans les pôles d’accueil des enfants de soignants ou ceux s’étant rendu sur leur lieu de travail ces trois dernières semaines, ainsi que de tous les personnels à risque »". Plus directement, le CHSCT "demande un dépistage généralisé des personnels et des élèves comme préalable à toute reprise d’activité". Cet avis, proposé par FO, a été adopté à la majorité, la FSU votant pour et l'Unsa s'abstenant."

Ma question : pourquoi est-ce que l'UNSA s'abstient sur ce coup-là ? Ménager JM Blanquer ? Le désir de reprendre très vite ?

Comment l'UNSA peut-elle s'abstenir ? Je suis curieux de voir leurs arguments.
Une reprise n'est possible qu'avec le maximum de garantie de sécurité. Quel intérêt de risquer une deuxième vague pour un mois de cours.
Je commence à comprendre pourquoi le syndicalisme est en crise si certaines organisations sont plus enclines à servir les pouvoirs que défendre nos intérêts vitaux.

Winmar a écrit:Je commence à comprendre pourquoi le syndicalisme est en crise si certaines organisations sont plus enclines à servir les pouvoirs que défendre nos intérêts vitaux.

Bravo, tu viens de découvrir le modus operandi des syndicats dits « réformistes ».

Je sais bien , le ver est profondément dans le fruit.

ça me désole quand même que sur un tel sujet, ils se couchent.

Winmar a écrit:

Honchamp a écrit:Le Café pédagogique fait état d'un CHSCT avec le ministère le 3 avril.
Je vous laisse lire.

"Le CHSCT ministériel réuni le 3 avril a adopté deux avis. Un premier avis exige "afin d’endiguer l’épidémie, pour assurer la sécurité et protéger la santé de tous les personnels, la mise en place du dépistage systématique comme le préconise l’OMS, à commencer par celui des personnels ayant des symptômes et ceux ayant été en contact avec des personnes infectées, de tous les personnels travaillant dans les pôles d’accueil des enfants de soignants ou ceux s’étant rendu sur leur lieu de travail ces trois dernières semaines, ainsi que de tous les personnels à risque »". Plus directement, le CHSCT "demande un dépistage généralisé des personnels et des élèves comme préalable à toute reprise d’activité". Cet avis, proposé par FO, a été adopté à la majorité, la FSU votant pour et l'Unsa s'abstenant."

Ma question : pourquoi est-ce que l'UNSA s'abstient sur ce coup-là ? Ménager JM Blanquer ? Le désir de reprendre très vite ?

Comment l'UNSA peut-elle s'abstenir ? Je suis curieux de voir leurs arguments.
Une reprise n'est possible qu'avec le maximum de garantie de sécurité. Quel intérêt de risquer une deuxième vague pour un mois de cours.
Je commence à comprendre pourquoi le syndicalisme est en crise si certaines organisations sont plus enclines à servir les pouvoirs que défendre nos intérêts vitaux.

Pour l'unsa, la bonne conscience professionnelle des pédagogistes passe avant le bon sens et aujourd'hui la santé des élèves et de leurs familles.
Ionesco : un médecin consciencieux doit mourir avec le malade s'ils ne peuvent pas guérir ensemble.
Remplacez le mot médecin par le professeur consciencieux vus par certains. (Dont Blanquer d'ailleurs)

Ruggera7 a écrit:Pour l'instant, nous, on en reste à juin... sans autres bruits que celui-là... Et les logements qu'il faut conserver et payer...vides... Oh là là...

Je pensais à la même chose...

RogerMartin a écrit:Bon, quand est-ce que la modération se dévoue pour mettre des guillemets autour de "gestion" dans le titre du topic ?

Ne nous tente pas, toi

Merci FO et à tous les syndicats concernés par la santé des personnels. J'aurais aimé entendre Blanquer dire cela avant même les syndicats !

On le soupçonnait fortement déjà ... mais cette crise aura montré à quel point Blanquer se moque totalement du personnel que son ministère emploie.

Tout ce qui l'intéresse c'est sa petite carrière. Qui peut croire à sa com ? Ses vacances apprenantes, sa continuité pédagogique entièrement prête dès le mois de mars, son envie de voir la moitié des profs dans les établissements alors que la situation était en train de dégénérer, sa reconquête du mois de juin, son oral de français au détriment des conditions sanitaires, ... Je n'oublierai jamais ce ministre.

beaverforever a écrit:

C'est au contraire, cette manie de dire que l'école doit continuer quoiqu'il arrive qui me semble bizarre et difficile à soutenir. Mais effectivement, je vois bien en France des personnes de la société civile s'offusquer de l'arrêt de l'école, et entendre le discours que l'arrêt des cours est un échec de Blanquer. C'est à mon avis là, le fond du problème. D'ailleurs l'absence de personnalités politiques, professionnelles, académiques ou associatives défendant l'arrêt des cours est marquante en cette circonstance. Car l'arrêt des cours est une option valide dans notre situation.

Ce dont il faut faire le deuil, à mon avis, c'est le rêve de maintenir une progression normale pour tous les élèves, au rythme habituel, et sans en perdre. Et de pouvoir les évaluer dans des conditions réalistes. Et effectivement, plus vite on en fera le deuil, plus vite tout le monde sera débarassé d'un stress inutile. (Pour l'anecdote, j'ai une collègue qui a demandé à notre responsable numérique s'il était possible de connaître les horaires de connexion d'un élève à l'ENT, parce que celui-ci n'avait pas rendu un devoir le jour prévu en affirmant n'être pas arrivé à ce connecter, et qu'elle voulait vérifier. Il a fallu que celui-ci lui réponde sur un ton gêné que non, le RGPD ne lui permettait pas de donner cette information.)

Ceci étant dit...Il ne me semble pas inutile de maintenir un proposition d'enseignement et de progression à distance. Les gamins sont dans leur familles, et il peut y avoir aussi quelque chose de rassurant, pour eux comme pour leurs parents, dans les circonstances actuelles, de maintenir des rituels qui conservent une certaine normalité.

Sans compter qu'il faut bien occuper les gamins, et que non, toutes les familles ne parviennent pas à vivre avec les enfants h24 sur le dos en transformant le quotidien en aventure pédagogique de chaque instant. Surtout si les parents sont à la maison mais avec un employeur qui se rappelle aussi à eux.

Et puis, les familles le mieux armé scolairement le feront, ce suivi pédagogique, et leurs gamins continueront de progresser. Alors autant tenter de donner quelques billes à toutes les familles, pour que celles qui le souhaitent maintiennent également un semblant de suivi scolaire.

(Et puis, nous sommes payés, et il faut bien justifier qu'on fait quelques chose sinon ils vont nous envoyer ramasser les fraises.)

Ensuite, les conditions du retour seront primordiales. Evidemment qu'il y aura besoin d'une adaptation pendant au moins un an, et pas avec un vague saupoudrage de stages de rentrée et quelques invocations de la différenciation pédagogique. La crainte est peut-être que le maintien d'un distanciel serve de prétexte au ministre pour s'en tenir à la ligne "tout doit recommencer comme avant".

Proton a écrit:Merci FO et à tous les syndicats concernés par la santé des personnels. J'aurais aimé entendre Blanquer dire cela avant même les syndicats !

On le soupçonnait fortement déjà ... mais cette crise aura montré à quel point Blanquer se moque totalement du personnel que son ministère emploie.

Tout ce qui l'intéresse c'est sa petite carrière. Qui peut croire à sa com ? Ses vacances apprenantes, sa continuité pédagogique entièrement prête dès le mois de mars, son envie de voir la moitié des profs dans les établissements alors que la situation était en train de dégénérer, sa reconquête du mois de juin, son oral de français au détriment des conditions sanitaires, ... Je n'oublierai jamais ce ministre.

+1.

Je ne comprends pas comment il pourrait rester en poste après la crise.

RogerMartin a écrit:Bon, quand est-ce que la modération se dévoue pour mettre des guillemets autour de "gestion" dans le titre du topic ?

Ca arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, mais je trouve cet intitulé "Nation apprenante"  (il y avait déjà "Académie apprenante" bien avant la crise sur le site de la DSDEN) tellement ridicule...

RogerMartin a écrit:Bon, quand est-ce que la modération se dévoue pour mettre des guillemets autour de "gestion" dans le titre du topic ?

Bien vu.

RogerMartin a écrit:Bon, quand est-ce que la modération se dévoue pour mettre des guillemets autour de "gestion" dans le titre du topic ?

Faut voir avec Danska et Laverdure, les profs de gros sous de la modération. Les autres sont incorruptibles.

Un lien pour les BTS et DCG 2020

https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid151053/epidemie-de-covid-19-adaptation-des-modalites-de-passage-des-examens-nationaux-de-bts-et-dcg-session-2020.html

celitian a écrit:Un lien pour les BTS et DCG 2020

https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid151053/epidemie-de-covid-19-adaptation-des-modalites-de-passage-des-examens-nationaux-de-bts-et-dcg-session-2020.html

J'ai lu le communiqué hier et il m'a laissé perplexe. Si on ne lit que ça, on dirait que le CCF passé en 1BTS ne compte pas (honnêtement je n'ai toujours pas compris comment calculer leur moyenne, en sachant que j'ai pas pu faire le second CCF).
Ensuite certains vont avoir droit au rattrapage en septembre, mais s'ils me demandent quelle forme va prendre cette épreuve... je n'en suis pas sur non plus.

Thalia de G a écrit:

RogerMartin a écrit:Bon, quand est-ce que la modération se dévoue pour mettre des guillemets autour de "gestion" dans le titre du topic ?

Faut voir avec Danska et Laverdure, les profs de gros sous de la modération. Les autres sont incorruptibles.

Mais cette fois nos prix sont très raisonnables, on n'a pas besoin de beaucoup d'encouragements pour craquer

La rectrice de Reims donne son sentiment sur le déconfinement : https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/marne/reims/coronavirus-pourquoi-ecole-ne-reprendra-pas-4-mai-rectrice-academie-reims-1812766.html