Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

Je comprends le point de vue de AmyR, qui est digne d'attention.

On oublie de dire aussi qu'à l'époque des années 60-70, c'était globalement plus facile d'arriver dans la vie par son travail, qu'aujourd'hui, à force de travail égale.
Il y a un paquet de gens de jeunes générations aujourd'hui qui sont bien tranquilles dans leur vie sans trop forcer, et ils peuvent largement remercier les héritages.

On ne naît pas tous avec les mêmes packagings, et ce constat peut rendre malheureux les gens qui doivent trimer actuellement pour avoir, au final, du quelconque par rapport à ce qu'ils auraient pu rêver, envisager ou souhaiter tout en faisant de leur mieux. On peut se sentir mal considéré, peu respecté dans ce qu'on est, voire méprisé, et triste de voir toute la force d'inertie ambiante qui vient grever les efforts faits pour être bien et avoir la paix.

Proton a écrit:Vous refaites le monde, il y a à mon humble avis beaucoup de vérités dans les propos que vous tenez. J'ai aussi du mal avec ce mot "pauvre". On peut être pauvre financièrement, mais riche humainement. Finalement on réduit les gens à leur pouvoir d'achat ... triste société.

Bref, ce n'est pas avec la macronie que les choses changeront, vous le savez tous

Oui du jugement de valeur, il n'y a que ça, c'est triste.

Elyas a écrit:En même temps, qu'on en arrive là témoigne bien de combien l'école a été abandonnée par les gouvernants et que, si elle tient, c'est grâce à l'engagement personnel de ses personnels... mais cela contribue à nous faire passer pour des bonnes pommes qu'on peut presser à mort. Je suis assez tiraillé, en me disant qu'un jour les gens vont s'en rendre compte et dire stop (mais je suis plein d'illusions).

On a l'habitude....

Spoiler:

farfalla a écrit:

Cath a écrit:

farfalla a écrit:La pré-rentrée se fera par visioconférence dans mon établissement. C’est déjà ça de pris. 2h de réunion plutôt que toute la journée.

Ah oui ?

Je ne comprends pas ton message ?

J'espère bien que ce sera le cas chez nous, département au niveau de vigilance élevé (donc en rouge).
Mais j'y crois très moyennement, étant donné le discours très optimiste des collègues et leur envie prégnante de se réunir.

A Tuin a écrit:Je comprends le point de vue de AmyR, qui est digne d'attention.

On oublie de dire aussi qu'à l'époque des années 60-70, c'était globalement plus facile d'arriver dans la vie par son travail, qu'aujourd'hui, à force de travail égale.
Il y a un paquet de gens de jeunes générations aujourd'hui qui sont bien tranquilles dans leur vie sans trop forcer, et ils peuvent largement remercier les héritages.

Oui le point de vue s'entend, mais le point de vue se trompe de cible.

Ce ne sont pas les pauvres qui sont à blâmer, mais le capitalisme débridé.

Pendant que ceux qui gagnent 2000 balles par mois, en étant incapables d'accéder à la propriété après 20 ans de labeur, crachent sur les assistés, 10% de la population peut prospérer et se gaver.

Spoiler:

A rebours a écrit:J'espère bien que ce sera le cas chez nous, département au niveau de vigilance élevé (donc en rouge).
Mais j'y crois très moyennement, étant donné le discours très optimiste des collègues et leur envie prégnante de se réunir.

ça me parait compliqué de faire une pré-rentrée à distance, comment vont faire les nouveaux profs ? Ils vont découvrir totalement les lieux lors de leur premier cours ?

epekeina.tes.ousias a écrit:
Quand j'étais gosse, dans ma cité minière, les instits achetaient de quoi soigner la gale et les poux, ils achetaient des vêtements de rechange en coopérative, ils achetaient de quoi goûter quand la mairie ne le faisait pas (la mairie assurait la gratuité de la cantine pour plus de 90% des enfants), ils ouvraient des comptes pour aider les familles à économiser de quoi payer la colo, leur remplissait les papiers de demande pour le dispensaire, les allocs, etc. etc.

C'était l'époque ouais, à entendre ma mère, tout le monde prenait l'instit du village pour un conseiller pour tout ce qui touchait à l'administratif : les impôts, leurs droits, etc.
L'instit était très bien considéré socialement à l'époque (ce qui avait un côté très positif)

Je suis 1000 fois d'accord avec toi, Ha@_x, mais ce n'est pas le sujet pour ça, donc on en revient au fil, d'accord (et cette demande s'adresse à tous) ?

montjoie-saintdenis a écrit:

A rebours a écrit:J'espère bien que ce sera le cas chez nous, département au niveau de vigilance élevé (donc en rouge).
Mais j'y crois très moyennement, étant donné le discours très optimiste des collègues et leur envie prégnante de se réunir.

ça me parait compliqué de faire une pré-rentrée à distance, comment vont faire les nouveaux profs ? Ils vont découvrir totalement les lieux lors de leur premier cours ?

L'accueil peut être différencié. Tous les anciens n'ont pas forcément besoin d'être là pour accueillir et faire visiter les nouveaux.

montjoie-saintdenis a écrit:

A rebours a écrit:J'espère bien que ce sera le cas chez nous, département au niveau de vigilance élevé (donc en rouge).
Mais j'y crois très moyennement, étant donné le discours très optimiste des collègues et leur envie prégnante de se réunir.

ça me parait compliqué de faire une pré-rentrée à distance, comment vont faire les nouveaux profs ? Ils vont découvrir totalement les lieux lors de leur premier cours ?

Le problème, déjà évoqué ici, est celui de la plénière. Encore une fois, tous nous réunir dans un espace clos, alors qu'à l'extérieur les rassemblements de plus de 10 personnes sont soumis à autorisation préfectorale, c'est inutile.
Visio pour ça, et le reste (équipes disciplinaires, visite, photocopies et listes de classe...) peut se faire.

J'avoue que je ne serais pas contre la plénière à distance. Ca pourrait se résumer à nous envoyer un mél, les listes d'élèves et nos EDT qu'on va découvrir comme des ânes à J-4 dans la meilleure de EN possibles.

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 13 2790680366

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 13 2790680366

@Henriette : santeverre

Tangleding a écrit:J'avoue que je ne serais pas contre la plénière à distance. Ca pourrait se résumer à nous envoyer un mél, les listes d'élèves et nos EDT qu'on va découvrir comme des ânes à J-4 dans la meilleure de EN possibles.

Optimiste aujourd'hui ? ^^ Je planche pour J-1

Chez nous les EDT ne prennent effet qu'à partir de jeudi, le lundi c'est notre prérentrée, puis mardi accueil 6e et 5e, mercredi 4e et 3e et début des cours jeudi. De mémoire.

Je dois rencontrer la principale au titre de la section syndicale cette semaine, j'aborderai cette question de la communication des listes et EDT moins tardive, pour l'an prochain. J'ai prévenu l'adjointe qui se coltine le sale boulot, par correction.

epekeina.tes.ousias a écrit:

Proton a écrit:Vous refaites le monde, il y a à mon humble avis beaucoup de vérités dans les propos que vous tenez. J'ai aussi du mal avec ce mot "pauvre". On peut être pauvre financièrement, mais riche humainement. Finalement on réduit les gens à leur pouvoir d'achat ... triste société.

Bref, ce n'est pas avec la macronie que les choses changeront, vous le savez tous

Mouaih…… Le coup de la richesse intérieure, et les derniers seront les premiers, et la vertu est à elle-même sa propre récompense, ça fait tout de même quelques siècles qu'on nous le fait… On pourrait même se faire le petit plaisir d'aller écouter Fabrice Luchini nous relire le passage de l'Argent, dans lequel Péguy différencie la pauvreté de la misère!
Alors désolé de ce que je vais dire, mais les “gens réduits à leur pouvoir d'achat” ça fait bondir. Ce ne sont pas des gens “réduits à leur pouvoir d'achat”, ce sont des gens qui ne terminent pas le mois, en ce sens qu'ils ne peuvent pas manger, restau du coeur mis à part. On appelle ça des pauvres depuis des siècles. Autrement dit, tu n'as vraiment pas l'air de savoir ce que c'est, dans la réalité, la vie des gens qui doivent faire avec 650 à 800€ par mois (et pour le savoir, c'est facile: le secours popu a toujours besoin de bénévoles, par ex.).
Alors notre époque qui a inventé de les appeler des “catégories socio-culturelles défavorisées”, ou “des ayant droits qui souffrent d'une mentalité d'assistés” (il y en a pour tous les goûts et tous les partis), je ne suis pas sûr qu'elle vaille grand chose.

Je ne sais pas comment je dois prendre ce message ... non je ne vis pas avec 650-800 euros par mois ... et merci mais je fais déjà des maraudes avec la croix rouge l'hiver ... des dons, des collectes pour la banque alimentaire ... je ne crois pas être totalement un *** qui ne se soucie pas des autres dans le besoin financièrement. J'achète aussi parfois des courses pour des sdf que je vois souvent ...

Ce que je voulais dire, c'est que je trouve triste de coller une étiquette sur les gens en fonction de leur pouvoir d'achat et qu'il y a bien plus de complexité dans les situations.

Ha@_x a écrit:

Graisse-Boulons a écrit:Merci. On se rejoint. Je suppose que pour comprendre il faut sois même revenir de loin...mes grands parents coté maternel sont arrivés en france sans rien et sans parler français. Ils ont habité une chambre de bonne dans une rue ou les égouts étaient encore a ciel ouvert, au milieu de la rue pavée. On pouvait y lancer des choses depuis les fenêtres...plusieurs fois ma grand mère a reçu le contenu d'un pot de chambre " français"...elle qui venait piquer le pain des français...Des gens comme mes grands pafents il y en avait plein mais déjà a l'époque on pouvait avor plusieurs philosophies et celle de mon grand père se résumait ainssi : "t'occupes pas de la marque du vélo, pédales". En deux générations, grace a l'école gratuite et a la santé pas chère, la force de travail de la famille a pu faire qu'il n'y a plus aucun pauvre dans cette famille.

Et deux générations plus tard, ça milite presque contre les allocs et la santé pas chère...

et hop une pié-pièce libérale dans la machine...

Ils commencent sérieusement à m'agacer les : "je reviens de loin, je me suis construit à la force de travail et à la sueur de mon front"....

Non, " ça" ne millite pas contre ce dont "ça " a bénéficié. Il suffit de relire le fil pour lire mon attachement a l'école gratuite et mon souhait de voir chacun être soigné 100% gratuitement ( j'ai même fait référence à la vieille URSS)...Non pas parce que c'est pas gentil d'être méchant, mais parce que sans ça, le " pauvre" ne peut pas avoir l'occasion d'exprimer ses talents alors que le " riche" à déjà tout qui s'ouvre devant lui...Je n'ai pas besoin par contre, pour me sentir bien, d'afficher une position inconditionnelle " de gauche". Je me f...t d'être considéré comme gentil ou méchant, et je me fiche aussi de savoir que certains sont agacés par les histoires de gens qui réussissent à s'en sortir en travaillant dur plutôt que de survivre ad vitam grâce aux idées généreuses des " gentils" rassurés de l'être.

Question HS aux modérateurs : tous les fils étant coupés au bout de 40 ou 50 posts, combien y en a-t-il eu depuis le premier fil ? (par simple curiosité)

Puisqu'on est tous d'accord sur le fait que l'école publique doit rester gratuite, et qu'elle doit fournir aux élèves le masque qu'elle oblige à porter dans une perspective de santé publique dans un contexte épidémique difficile à contrôler, on peut passer à autre chose, chers collègues ? La modération nous l'a rappelé à plusieurs reprises.

Smile

trompettemarine a écrit:Question HS aux modérateurs : tous les fils étant coupés au bout de 40 ou 50 posts, combien y en a-t-il eu depuis le premier fil ? (par simple curiosité)

Au bout de 45 pages, plutôt, pas 45 posts Razz

La scission est automatique, ce ne sont pas les modérateurs qui s'en occupent. Mais pour répondre à ta question, il suffit de rechercher le titre de ce topic, tout le monde a accès aux sujets "précédents". Je regarde ça quand j'ai un moment, si tu veux Smile

Tangleding a écrit:Puisqu'on est tous d'accord sur le fait que l'école publique doit rester gratuite, et qu'elle doit fournir aux élèves le masque qu'elle oblige à porter dans une perspective de santé publique dans un contexte épidémique difficile à contrôler, on peut passer à autre chose, chers collègues ? La modération nous l'a rappelé à plusieurs reprises.

C'est bien le principe d'une discussion de profs, non ? Même si tout le monde est d'accord on a l'impression que non et le débat n'avance pas. abi

Danska a écrit:

trompettemarine a écrit:Question HS aux modérateurs : tous les fils étant coupés au bout de 40 ou 50 posts, combien y en a-t-il eu depuis le premier fil ? (par simple curiosité)

Au bout de 45 pages, plutôt, pas 45 posts

La scission est automatique, ce ne sont pas les modérateurs qui s'en occupent. Mais pour répondre à ta question, il suffit de rechercher le titre de ce topic, tout le monde a accès aux sujets "précédents". Je regarde ça quand j'ai un moment, si tu veux

Verdict : on est au 19e topic, si j'ai bien compté. C'est de loin le plus prolifique de Néo en ce moment !

En comptant le hors fil « équipement » ?

:sourit:

Ah non, sans compter tous les messages coupés parce que posant problème, tous les hors-sujets qui ont été scindés entre-temps pour créer ou rejoindre d'autres fils et tous les messages qui ont été postés dans d'autres topics mais auraient eu davantage leur place dans celui-ci ! :sourit:

C'est quand même bon signe, la profession arrive encore à débattre. Tout n'est pas perdu. Very Happy

Véran a dit qu'on ne confinerait pas ces prochains jours mais que des mesures seraient prises.
A voir...

Spoiler:

Danska a écrit:

trompettemarine a écrit:Question HS aux modérateurs : tous les fils étant coupés au bout de 40 ou 50 posts, combien y en a-t-il eu depuis le premier fil ? (par simple curiosité)

Au bout de 45 pages, plutôt, pas 45 posts

La scission est automatique, ce ne sont pas les modérateurs qui s'en occupent. Mais pour répondre à ta question, il suffit de rechercher le titre de ce topic, tout le monde a accès aux sujets "précédents". Je regarde ça quand j'ai un moment, si tu veux

Bouboule a écrit:

Tangleding a écrit:Puisqu'on est tous d'accord sur le fait que l'école publique doit rester gratuite, et qu'elle doit fournir aux élèves le masque qu'elle oblige à porter dans une perspective de santé publique dans un contexte épidémique difficile à contrôler, on peut passer à autre chose, chers collègues ? La modération nous l'a rappelé à plusieurs reprises.

C'est bien le principe d'une discussion de profs, non ? Même si tout le monde est d'accord on a l'impression que non et le débat n'avance pas.

Bien tenté, mais en fait non : la question était celle de fournir des masques " gratuits" alors qu'une allocation qui vient d'être augmentée de 100 Euros par enfants est déja versée pour les frais scolaires...mais etant donné l'aspect emminemment politique de la question, il n'y aura pas de fin...dans la pratique on s'oriente très certainement vers le versement de la prime et des gamins qui arrivent sans masque à l'école et a qui on en donne gratuitement...inutile de tergiverser, en effet.