Les stagiaires n'en peuvent plus...

Zizza, j'ai commis la même erreur que toi il y a 3 semaines.
Quand j'étais contractuelle, et donc je relevais du régime "classique" de la sécu, j'envoyais feuille 1 et 2 à la sécu, la 3e à mon établissement. Comme le font tous les employés du privé, et comme indiqué sur l'arrêt.
C'est ce que j'ai fait il y a 3 semaines. Mais comme je suis stagiaire maintenant et dépend de la MGEN, ça a changé. Comme le disent les collègues, en tant que stagiaire/ titulaire: tu gardes la feuille 1 pour toi, tu envoies 2 et 3 à ton établissement. Ce n'est pas clair, et quand on ne sait pas, on suit bêtement ce qu'il y a d'écrit sur l'arrêt
On m'a renvoyé les 2 premières feuilles, m'expliquant la nouvelle démarche à suivre désormais, donc ne t'inquiète pas, pas de souci.

Et je rejoins les autres, tu ne donnes pas de certificat, seul l'arrêt fait foi, et le motif ne les regarde pas.

Merci Daliva. Et on t'a renvoyé ces deux premières feuilles sans trop de délai, sans que ton salaire s'en ressente? (car c'est ça l'enjeu si je comprends bien).

On me les a renvoyé aussitôt, dès qu'ils les ont reçu.
Mon établissement s'est contenté du 3e volet, ils ne m'ont pas réclamé le 2e.
Et pas de perte de salaire pour l'instant (et c'est un arrêt d'un mois, ça n'aurait donc pas été super)

Ok. Bon, je croise les doigts pour qu'on ne me fasse pas trop d'histoires. Ce ne serait pas la première fois...

ET si on a un arrêt maladie justifiant de l'absence à une formation (sachant que la formation est en PLUS de nos temps de travail, donc pas payée). J'avais demandé par mail à la dafpen à qui je devais envoyer mon volet, ils m'ont dit le rectorat de mon académie. Or, quand je regarde mes absences sur Iprof, aucune n'est "excusée". Ca fait plus de 2 mois pour l'une de mes absences.
C'est normal ?

Ça me parait normal, M'dameFlo, qu'on ne te décompte pas un jour d'absence maladie pour un truc que tu fais gratos! Ça t'a mis en règle par rapport a la formation, mais tu gardes tous tes jours de congé maladie pour quand tu seras malade quand tu dois travailler (et être payée pour!). Enfin, c'est ce qui me parait normal et logique (mais bon, on sait tous qu'avec l'EN, c'est pas gagné d'avance!).

D'accord. Espérons-le ! Surtout que je ne retrouve plus les volets restants de mon 1er arrêt (je croule sous les papiers !)

Merci !

Je vous lis beaucoup, même si je n'ose pas trop poster.
Je partage aussi ce que vous vivez, la sensation de bosser tout le temps, la fatigue... Vivement les vacances !
Si je me décide à laisser un message aujourd'hui, c'est pour vous faire part de ma joie du jour : mes élèves m'ont couverte de chocolats et petits mots gentils, "pour me remercier d'être une si bonne prof". Ca redonne confiance en l'humanité. Les attentes de l'inspection m'angoissent toujours autant, mais je me dis que j'aurais au moins fait quelque chose cette année, quoi qu'il arrive .

Oh purée ! Il n'y a pas meilleure récompense je crois et je pense les élèves tout à fait aptes à juger de ce qu'est un bon prof (tant qu'ils sont de bonne foi ). Bravo ! Ce n'est pas à moi que cela arriverait !

Bonjour à tous,

Je suis toujours en vacances mais à l'idée de reprendre le boulot, j'ai la boule au ventre. Et pourtant, je l'aime mon métier!

C'est un ensemble de choses : les copies à corriger (une centaine car j'ai 3 classes), mes cours à préparer et l'inspection qui approche...

Je gère mon angoisse mais ce n'est pas facile...

Comment faites-vous?

L'alcool.

Plus sérieusement dis-toi que dans 6 mois tu seras en grandes vacances, titularisé et que tout sera plus tranquille

J'évite d'y penser... Même si je bosse... Lundi, l'angoisse devrait pourtant être à son comble...

Le seul moyen de faire son boulot, c'est de s'en foutre.

En ce qui me concerne franchement je n'y pense pas. Les vacances ne sont pas encore terminées, donc j'essaie de décompresser un maximum car je sais que la reprise sera difficile. En fait, j'ai essayé de travailler le plus possible la 1e semaine (8 paquets de copies + des séquences à préparer pour 6 niveaux), pour ne rien faire la 2e. Et là, je ne fais rien, je profite. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais bon.
Et quand viendra la reprise, j'en ai plus qu'assez qu'on me dise que je ne suis pas faite pour ce boulot, donc je vais tout faire pour qu'elle n'ait rien à me redire. Tant pis, même en cas de fatigue, je ferai celle qui est en pleine forme, qui déborde d'énergie et heureuse d'être là, quitte à jouer un rôle. De toute façon, à force de jouer, on doit bien finir par y croire! Et qui sait.......

Donc les stagiaires, ne pensez pas maintenant à la reprise, vous n'y gagneriez rien, si ce n'est du stress inutile en plus. Profitez de ces derniers jours de vacances, pour revenir pleins de bonnes résolutions et d'énergie!

Jamais autant dormi que ces vacances ! (de toute ma vie)

Et je suis super heureuse même si j'ai rien fait, que mon bureau est sans dessus dessous, que j'ai 3 paquets de copies à corriger et des séquences à préparer (mais j'avais de toute façon une semaine de prête qui me servira à la rentrée donc cool).
Et puis franchement j'ai hate de reprendre, j'ai même un peu le tract, je continue de réver de mes élèves (cette nuit 2 d'entre eux m'ont offert des biscuits qu'ils avaient fait eux même :lol: ).

:malmaisbien:

bon, je remonte ce topic même si ca n'a plus vraiment de lien avec le titre initial :

En décembre, a cause notamment de la fatigue et d'un moment de déprime, j'ai été trop laxiste avec les élèves : j'ai trop laissé passer les pbs de manque de matériel, les bavardages etc. J'ai pas des élèves difficiles, mais je voudrais repartir sur de meilleures bases. J'étais partie dans l'idée de faire un speech strict, du genre je-ne-souris-pas ... mais j'y arrive pas trop ... et du coup ils en profitent un peu trop à mon goût. Comment faire ? Les premières ont été assez bavards et peu motivés, et il a fallu que j'hausse le ton pour les secondes comprennent. La seule chose que j'ai réussi à leur dire c'est que désormais chaque oubli du manuel allait être puni et qu'au bout de 3 (dans la classe) il y aurait une heure de colle. Déjà que je trouve que mes cours sont très moyens en ce moment, pas toujours clair, je le vois bien à leur têtes je voudrais qu'ils soient plus calmes et plus motivés. Je demande pas des miracles, juste d'arriver à être stricte, je n'arrive pas à faire la méchante stricte qui ne sourit pas ... Auriez vous des astuces ?!

Merci d'avance, :flower:

non mais je compatis. Enfin avec ma 1ere STG j'ai, avec leur accord, fait après le conseil de classe un plan par ordre alphabétique (avec quelques modifications) et ça marche plutôt bien (je pense que ça a servi de rupture). Mais mes autres classes m'épuisent et le plan alphabétique ne me semble pas possible (il y aurait trop de modifications à faire).

Pour les cours je suis pareil, sans compter mon énorme retard...

(pour revoir les bases je trouve les cours du CNED pas mal fait, pas pour les enseigner mais pour avoir le bagage quand ce n'est pas un sujet qu'on maîtrise)

En septembre, je ne les connaissais pas, je n'avais pas d'affect, j'étais sévère et point. Maintenant je n'y arrive plus...

Je compatis Fifi, parfois j'ai un peu la même impression que toi...
Peut-être que l'astuce serait de parvenir à jouer un rôle, mais ce n'est pas facile, car il faut pouvoir tenir plusieurs heures d'affilée...
Courage!

Les rôles de sévère-qui-ne sourit-pas et intervient au moindre mouvement, je n'y arrive pas : je ne suis pas assez dynamique pour cela, trop "long à la détente", et ai le plus grand mal à gérer tout un arsenal de mises en garde et de punitions en même temps que je fais cours. Et puis il suffit de chasser le naturel pour qu'il revienne au galop.

Ben oui mais leur manque d'attention me démoralise.Je suis plutôt dynamique et motivée mais a force d'avoir des moments de relâche, sympas, ils finissent par en profiter et ne pas se remettre au travail. Ils attendent que ça passe et ça me déprime ! Je veux d'autant plus parie sur de meilleures bases car :
1. L'année sera sinon longue !
2. La visite de l'ipr est pour bientôt.
3. Je crains une rechute de ma maladie donc des douleurs et quand j'ai des crises je ne suis plus motivée pour me battre pour quoique ce soit. Donc je voudrais remettre les pendules a l'heure avant d'avoir perdu toute énergie.

Pour les problèmes de matériel, avec des secondes (chiants), j'ai mis beaucoup de temps mais un jour qu'il manquait énormément de manuels, je suis passée dans les rangs et j'ai mis un bâton pour toutes les personnes qui ne l'avaient pas. Ca a beaucoup râlé ("Madame, vous aviez dit qu'on pouvait en avoir un pour deux" - ce qui n'est pas vrai, et à quoi on peut rétorquer, si c'est le cas "Oui mais vous n'en êtes pas capables, donc maintenant, c'est chacun son livre"), mais j'ai continué à chaque cours (un bâton pour manque de manuel, de matériel, un travail non-fait) et je continue, ce qui a bien limité les problèmes. Au bout de 3 bâtons, un mot dans le carnet prévenant les parents et menaçant d'une heure de colle, à la première récidive, heure de colle avec recopie du manuel.
Je profite en général d'un moment d'exercice écrit, ou de la réflexion sur une question un peu compliquée pour passer dans les rangs avec mon carnet de notes, ça permet de faire l'appel en même temps.

Après, faire bouger des neurasthéniques, y'a pas de miracle, mais je me rends de plus en plus compte qu'il faut que les cours soient denses. Pas d'exercice trop long sur une heure, ou il se déconcentrent ; éventuellement une analyse un peu longue, et prendre plusieurs exemples rapidement dans le livre ensuite pour construire la trace écrite.

J'ai lu un truc dans un bouquin aussi - à n'utiliser qu'avec une grande circonspection toutefois - c'est quand tu vois un jour qu'ils sont absolument démotivés, qu'ils traînent les pieds pour entrer en cours, d'en rajouter. Toi aussi, tu entres, tu t'assieds à ton bureau, et tu leur dis qu'aujourd'hui, tu n'as rien envie de faire, tu en as marre, qu'ils fassent ce qu'ils veulent - mais tu interdis les portables et mp3. En te voyant comme ça, les élèves réagissent assez rapidement - mais madame, on ne va pas passer une heure à rien faire ?
Bon, j'ai jamais testé personnellement, alors délire de pédagogo ou pas ? Faut peut-être tester un jour...

Pour les manuels : moi je leur fais copier une page du dit manuel dès qu'ils ne l'ont pas, à part avec mes STG, ça limite a casse.

Pour la dernière idée : attention, une collègue a arrêté de parler et s'est assise en attendant le silence, ça a été les 20mn les plus longues de sa vie, ils ont continué de parler sans soucis (et ce sont des 1eres ES !) ils s'en fichent de ne rien faire (bon j'imagine que ça les dérangerai si ça recommençait plusieurs jours)

Je pense que la réaction des élèves ne serait pas durable (au mieux l'heure de cours concernée...). Ou alors il faudrait que ce soit le signal d'un changement des "règles", une rupture. Mais une telle mise en scène suppose que l'on soit capable de suivre dans la durée le rythme que l'on s'impose. Or si on n'y arrive pas, on perd encore plus en crédibilité. Donc il vaut mieux, je pense, ne pas faire de publicité auprès d'une classe lorsqu'on veut essayer de la reprendre en main, mais se limiter à des choses (des attitudes, des réactions) que l'on est à peu près sûr d'être capable de mettre en oeuvre (pas trop épuisant et en accord avec soi-même). Et y aller progressivement, ne pas partir martel en tête avec l'idée que du jour au lendemain on va tout changer (risque de se mettre la classe à dos car on va s'énerver en voyant qu'on n'y arrive pas).

zizza a écrit:Sur la notice d'explication de l'arrêt, c'est écrit que les volets 1 et 2 sont pour le Service médical, je les envoyés tout à l'heure; et que le volet 3 est pour l'établissement.

Notre sécu (titulaires & stagiaires) est gérée par la MGEN, qui travaille avec les rectorats. On garde le volet 1 dans ses papiers pour un hypothétique contrôle. On envoie les volets 2 & 3 au secrétariat de son établissement. C'est tout simple