Loi anti-Amazon

Pseudo a écrit:Ce qui est certain, c'est que les libraires ne se sont pas beaucoup organisés pour faire face à Amazon. Ils auraient surement pu, et en offrant de vrais services culturels et de proximité. Mais... Non, rien.

certains ont essayé mais il faut pour développer une vente à distance type amazon énormément de personnel et un stock conséquent. de plus les frais de port étaient payants donc ils ne peuvent rivaliser.

Reine Margot a écrit:

Pseudo a écrit:

Reine Margot a écrit:je suis dans une ville où il n'y a pas de bonne librairie (le mieux c'est la petite Fnac c'est dire) donc je prends amazon, même si je vomis les conditions de travail des salariés là-bas; et même si je dois payer les frais de port, ici je n'ai pas bcp de choix.

Et Chantelivres ? :shock: 

c'est où?

Place du Martroi.

Il y a aussi celle au bord de la Loire, en face l'UGC.

Même avis que la plupart...
Amazon est une boîte odieuse en matière de conditions de travail, mais elle est fiable - les colis arrivent à l'heure, sont corrects sur le plan de l'emballage et du contenu, et il n'y a que rarement de problème de paiement -, rapide et dispose d'un immense catalogue (surtout avec l'ajout du marketplace). C'est pour cela que j'y achète, pas pour les frais de port. Donc je continuerai à leur donner des sous (encore plus qu'avant...), et n'irai pas plus chez un libraire avec cette loi. Encore un truc inutile qui ne fera que baisser légèrement le pouvoir d'achat des acheteurs... et augmentera sensiblement la marge d'amazon (puisque si je comprends bien c'est à eux qu'iront les 5%).
Quelle intelligence économique !

oui je connais. Mais la boîte à livres à Tours était plus fournie, j'en ai un peu la nostalgie...

Reine Margot a écrit:

Pseudo a écrit:Ce qui est certain, c'est que les libraires ne se sont pas beaucoup organisés pour faire face à Amazon. Ils auraient surement pu, et en offrant de vrais services culturels et de proximité. Mais... Non, rien.

certains ont essayé mais il faut pour développer une vente à distance type amazon énormément de personnel et un stock conséquent. de plus les frais de port étaient payants donc ils ne peuvent rivaliser.

Le but ne serait pas de faire comme Amazon. Mais on peut imaginer des regroupement de libraires, qui pourrait avoir un stock plus important, mis en ligne, et qu'on pourrait réserver. Des commandes possibles par le net. Un camion librairie, qui sillonnerait les bled, les banlieues, les marchés, apportant les commandes et vendant sur place. Offrir le parking. Créer des événements.

Reine Margot a écrit:oui je connais. Mais la boîte à livres à Tours était plus fournie, j'en ai un peu la nostalgie...

Moui : en histoire, leur rayon est parti à vau-l'eau et l'espace sciences humaines n'est pas très attirant non plus. J'ai l'impression d'aller dans un supermarché du livre (les vendeurs faisant office de gondoliers et de caissiers).
J'achète désormais mes livres d'occasion...

Reine Margot a écrit:oui je connais. Mais la boîte à livres à Tours était plus fournie, j'en ai un peu la nostalgie...

Ben oui, mais le ville aux chiens revient de loin en matière de librairie. Ce que j'ai connu quand j'y suis arrivée était tout simplement honteux en la matière.

Pseudo a écrit:Ce qui est certain, c'est que les libraires ne se sont pas beaucoup organisés pour faire face à Amazon. Ils auraient surement pu, et en offrant de vrais services culturels et de proximité. Mais... Non, rien.

C'est juste.
La stratégie d'inertie des libraires est vouée à l'échec. L'histoire du capitalisme -pour employer un grand mot- repose sur la disparition et le renouvellement des acteurs. Internet change tout. dernièrement, la photo argentique a quasi disparu: qui a déjà pensé à Kodak en le regrettant ?

Ma librairie a un site internet où on peut vérifier la disponibilité d'un livre et le commander le cas échéant, on est ensuite prévenu par mail quand l'ouvrage est dispo à la librairie, mais on peut aussi choisir de le faire livrer à domicile (en payant les frais de port, évidemment).
Bon, j'habite en ville, mais je serais à la campagne que je pourrais me faire livrer aussi...

Al-qalam a écrit:Même avis que la plupart...
Amazon est une boîte odieuse en matière de conditions de travail, mais elle est fiable - les colis arrivent à l'heure, sont corrects sur le plan de l'emballage et du contenu, et il n'y a que rarement de problème de paiement -, rapide et dispose d'un immense catalogue (surtout avec l'ajout du marketplace). C'est pour cela que j'y achète, pas pour les frais de port. Donc je continuerai à leur donner des sous (encore plus qu'avant...), et n'irai pas plus chez un libraire avec cette loi. Encore un truc inutile qui ne fera que baisser légèrement le pouvoir d'achat des acheteurs... et augmentera sensiblement la marge d'amazon (puisque si je comprends bien c'est à eux qu'iront les 5%).
Quelle intelligence économique !

Les 5% iront dans la poche d'Amazon. Ils sont trop forts, nos députés.

La loi Royer (1974) comme la loi Lang (1982) n'ont fait que retarder qui la mort des petits commerces qui la disparition des librairies.

Condorcet a écrit:

Reine Margot a écrit:oui je connais. Mais la boîte à livres à Tours était plus fournie, j'en ai un peu la nostalgie...

Moui : en histoire, leur rayon est parti à vau-l'eau et l'espace sciences humaines n'est pas très attirant non plus. J'ai l'impression d'aller dans un supermarché du livre (les vendeurs faisant office de gondoliers et de caissiers).
J'achète désormais mes livres d'occasion...

Absolument d'accord ! Ca me fait mal au coeur mais je n'y vais plus

Leclochard a écrit:

Pseudo a écrit:Ce qui est certain, c'est que les libraires ne se sont pas beaucoup organisés pour faire face à Amazon. Ils auraient surement pu, et en offrant de vrais services culturels et de proximité. Mais... Non, rien.

C'est juste.
La stratégie d'inertie des libraires est vouée à l'échec. L'histoire du capitalisme -pour employer un grand mot- repose sur la disparition et le renouvellement des acteurs. Internet change tout. dernièrement, la photo argentique a quasi disparu: qui a déjà pensé à Kodak en le regrettant ?

+ 1

Le système économique a besoin de se purger des entreprises inefficaces. Refuser de l'admettre, c'est aller dans le mur.
D'ailleurs, la faillite d'une entreprise n'est une tragédie que si aucune alternative n'existe. Si une petite librairie disparaît, parce qu'Amazon offre un service meilleur à moindre coût, c'est globalement bon pour le consommateur. Quant aux libraires, l'important, c'est qu'ils trouvent à se recycler dans une autre activité. Tant que de nouvelles entreprises peuvent être créées, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Mais avec la pression fiscale...  

Condorcet a écrit:La loi Royer (1974) comme la loi Lang (1982) n'ont fait que retarder qui la mort des petits commerces qui la disparition des librairies.

Elles l'ont peut-être même accélérée, en habituant les petits commerces à des interventions étatiques et en les dissuadant de trouver leurs propres solutions: spécialisation, conseil, proximité, nouveauté, événements, ambiance...

De la même manière, la perspective de faire interdire les téléchargements illégaux dissuade les majors du disques de proposer des tarifs décents dans l'économie numérique. Le morceau en MP3 au prix du CD, c'est du foutage de gueule. L'ebook seulement 30% moins cher que le papier, ce n'est pas vraiment un encouragement à se moderniser.

Ben non, Pseudo, on paiera plus cher!… vu qu'on sera obligé de payer ou les frais de port (qu'on ne paie pas en librairie) ou les 5% de remise de base sur le prix des livres (qu'on ne paie pas chez le libraire)…

Je ne trouve plus jamais les livres que je cherche en librairie… pire encore, c'est moi qui ai conseillé récemment à mon libraire les livres qu'il devrait proposer au rayon poésie pour les collégiens… je ne parle même pas de celle qui m'a regardée avec les yeux ronds quand je lui ai demandé l'édition folio du théâtre complet de Plaute (en français, hein, même pas en bilingue…): elle ignorait l'existence de Plaute.

Petite question, quand même… Quid des vrais libraires en chair et en os qui pratiquent aussi la vente sur internet et appliquent eux aussi 5% et gratuité des frais de port à partir d'un certain montant?

EDIT: j'ai un peu tardé à répondre… je précise donc que moi, j'ai toujours eu droit aux 5% de réduc chez mes libraires, soit en présentant un justificatif pro, soit sous la forme d'une carte fidélité qui m'accorde 5% du montant total de mes achats au 10è achat...

Leclochard a écrit:

Pseudo a écrit:Ce qui est certain, c'est que les libraires ne se sont pas beaucoup organisés pour faire face à Amazon. Ils auraient surement pu, et en offrant de vrais services culturels et de proximité. Mais... Non, rien.

C'est juste.
La stratégie d'inertie des libraires est vouée à l'échec. L'histoire du capitalisme -pour employer un grand mot- repose sur la disparition et le renouvellement des acteurs. Internet change tout. dernièrement, la photo argentique a quasi disparu: qui a déjà pensé à Kodak en le regrettant ?

Ca m’ennuierait quand même que les acteurs restant soient du type Amazon. Cela dit, c'est pour ça que je ne passe plus par eux.
La photo argentique à disparu, pas le livre.

egomet a écrit:

Leclochard a écrit:

Pseudo a écrit:Ce qui est certain, c'est que les libraires ne se sont pas beaucoup organisés pour faire face à Amazon. Ils auraient surement pu, et en offrant de vrais services culturels et de proximité. Mais... Non, rien.

C'est juste.
La stratégie d'inertie des libraires est vouée à l'échec. L'histoire du capitalisme -pour employer un grand mot- repose sur la disparition et le renouvellement des acteurs. Internet change tout. dernièrement, la photo argentique a quasi disparu: qui a déjà pensé à Kodak en le regrettant ?

+ 1

Le système économique a besoin de se purger des entreprises inefficaces. Refuser de l'admettre, c'est aller dans le mur.
D'ailleurs, la faillite d'une entreprise n'est une tragédie que si aucune alternative n'existe. Si une petite librairie disparaît, parce qu'Amazon offre un service meilleur à moindre coût, c'est globalement bon pour le consommateur. Quant aux libraires, l'important, c'est qu'ils trouvent à se recycler dans une autre activité. Tant que de nouvelles entreprises peuvent être créées, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Mais avec la pression fiscale...  

Oui enfin, ça sent un peu la main invisible, la casse humaine est comptée pour rien. Et c'est vrai si... si les prix avantageux d'une grande enseigne comme Amazon ne vont pas de pair avec une politique salariale déplorable...

Et feuilleter un beau livre dans une librairie (il n'y a pas que les romans) ou un ouvrage thématique quand on cherche quelque chose de particulier, c'est ce service-là qu'offrent aussi les librairies physiques...

Audrey a écrit:Ben non, Pseudo, on paiera plus cher!… vu qu'on sera obligé de payer ou les frais de port (qu'on ne paie pas en librairie) ou les 5% de remise de base sur le prix des livres (qu'on ne paie pas chez le libraire)…

Les 5%, je les paye chez le libraire. Il n'y a que Amazon, ou la Fnac pour faire les 5% systématiquement.

Pseudo a écrit:

Leclochard a écrit:

Pseudo a écrit:Ce qui est certain, c'est que les libraires ne se sont pas beaucoup organisés pour faire face à Amazon. Ils auraient surement pu, et en offrant de vrais services culturels et de proximité. Mais... Non, rien.

C'est juste.
La stratégie d'inertie des libraires est vouée à l'échec. L'histoire du capitalisme -pour employer un grand mot- repose sur la disparition et le renouvellement des acteurs. Internet change tout. dernièrement, la photo argentique a quasi disparu: qui a déjà pensé à Kodak en le regrettant ?

Ca m’ennuierait quand même que les acteurs restant soient du type Amazon. Cela dit, c'est pour ça que je ne passe plus par eux.
La photo argentique à disparu, pas le livre.

La photo argentique n'a pas disparu...

Pseudo a écrit:

Audrey a écrit:Ben non, Pseudo, on paiera plus cher!… vu qu'on sera obligé de payer ou les frais de port (qu'on ne paie pas en librairie) ou les 5% de remise de base sur le prix des livres (qu'on ne paie pas chez le libraire)…

Les 5%, je les paye chez le libraire. Il n'y a que Amazon, ou la Fnac pour faire les 5% systématiquement.

J'ai édité mon message précédent pour dire que moi, je les ai toujours eus chez mes libraires…

Ceci dit, Decitre, "vraie" librairie à la base, pratique 5% sur internet… en vrai aussi, sous la forme d'une carte fidélité, il me semble.

lalilala a écrit:

Pseudo a écrit:

Leclochard a écrit:C'est juste.
La stratégie d'inertie des libraires est vouée à l'échec. L'histoire du capitalisme -pour employer un grand mot- repose sur la disparition et le renouvellement des acteurs. Internet change tout. dernièrement, la photo argentique a quasi disparu: qui a déjà pensé à Kodak en le regrettant ?

Ca m’ennuierait quand même que les acteurs restant soient du type Amazon. Cela dit, c'est pour ça que je ne passe plus par eux.
La photo argentique à disparu, pas le livre.

La photo argentique n'a pas disparu...

Elle est tout de même plus anecdotique que le livre.

certes

Marie Laetitia a écrit:

egomet a écrit:

Leclochard a écrit:C'est juste.
La stratégie d'inertie des libraires est vouée à l'échec. L'histoire du capitalisme -pour employer un grand mot- repose sur la disparition et le renouvellement des acteurs. Internet change tout. dernièrement, la photo argentique a quasi disparu: qui a déjà pensé à Kodak en le regrettant ?

+ 1

Le système économique a besoin de se purger des entreprises inefficaces. Refuser de l'admettre, c'est aller dans le mur.
D'ailleurs, la faillite d'une entreprise n'est une tragédie que si aucune alternative n'existe. Si une petite librairie disparaît, parce qu'Amazon offre un service meilleur à moindre coût, c'est globalement bon pour le consommateur. Quant aux libraires, l'important, c'est qu'ils trouvent à se recycler dans une autre activité. Tant que de nouvelles entreprises peuvent être créées, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Mais avec la pression fiscale...  

Oui enfin, ça sent un peu la main invisible, la casse humaine est comptée pour rien. Et c'est vrai si... si les prix avantageux d'une grande enseigne comme Amazon ne vont pas de pair avec une politique salariale déplorable...

Et feuilleter un beau livre dans une librairie (il n'y a pas que les romans) ou un ouvrage thématique quand on cherche quelque chose de particulier, c'est ce service-là qu'offrent aussi les librairies physiques...

Pour être précis, c'est à Schumpeter qu'on doit cette idée.  http://fr.wikipedia.org/wiki/Destruction_créatrice
Il ne s'agit pas de dire que livre disparaîtra. En revanche, la manière de l'acquérir, elle peut changer. Si les libraires n'apportent aucune plus-value à l'acte de vente, ils sont condamnés à mourir ou à élargir leur offre.

Très bon parallèle avec la musique sur internet, Egomet.

J'ai la chance d'aller en ville tous les week-ends, et à Montpellier, il y a de bonnes librairies, qui font les 5%, mais je remarque que je n'y trouve plus que rarement ce que je cherche. Souvent, je commande sur le site de Gibert, et je vais chercher en magasin. Toutefois, pour les cadeaux de Noël, Amazon est super pratique, il faut bien l'avouer. Alors, même si je l'utilise moins que quand je restais cloîtrée à la campagne, je continue à m'en servir de temps en temps.

J'utilise aussi Amazon car je lis beaucoup de livres en anglais et c'est beaucoup plus pratique de les obtenir ainsi. J'aime bien feuilleter les livres en librairies et je vais aussi dans la librairie indépendante de ma ville, ou dans la grande librairie de Clermont (autrefois indépendante, aujourd'hui intégrée au groupe Chapitre). En revanche la toute petite librairie et le fameux "conseil du libraire" ce n'est pas pour moi, je n'ai pas besoin de conseils en matière de lecture, je me débrouille tout seul, et comme d'autres ici, je trouve rarement LE livre qui m'intéresse dans les rayons et le commande souvent sur Internet par facilité.

Je vis en ville et j'emprunte pas mal de livres en bibliothèque (pas de place chez moi).
Et, quand je commande, je ne passe plus par amazon mais par La griffe noire... Les conditions de travail des employés d'amazon font que je n'achète plus chez eux.