La littérature contemporaine incontournable qui deviendra classique

C’est vrai en plus.

roxanne a écrit:Je viens de finir le dernier Lemaitre et je commence le Nicolas Mathieu. Effectivement, ce sont les réalistes contemporains.

+1 je commence Mathieu (mais dans le désordre, Connemara).
Le style ne me plaît pas trop, mais certains passages me parlent.
Je continuerai avec Leurs enfants après eux.

Edit: c’est reposant en effet et ça fait plutôt du bien.

Je pense que "Nos enfants apres eux" est meilleur, plus percutant. En tout cas, pour moi, ça a été une claque. C'est une sorte de Zola moderne, le côté glauque compris. J'accroche bien au dernier ceci dit, c'est un autre milieu qui est peint. Quant à Lemaitre, j'ai lu l'autre jour une critique disant qu'il était le grand romancier populaire de notre époque et ça me semble vrai. Par contre, j'ai tenté le dernier Houellebecq et j'ai eu du mal. Depardieu a dit la même chose hier dans l'émission La grande librairie d'ailleurs.
[spoiler]Comment quelqu'un peut-il être à la fois aussi intelligent, cultivé, sensible et se laisser aller à la bêtise crasse et vulgaire dont il fait parfois preuve ?/spoiler]

Je n'accroche pas à Pierre Lemaître. J'ai bien envie de lire Connemara ou Leurs enfants après eux mais j'ai peur que ça me déprime.
Mais c'est vrai qu'il n'est pas désagréable à regarder .

Jean-Christophe Ruffin ?

Cléopatra2 a écrit:Je n'accroche pas à Pierre Lemaître. J'ai bien envie de lire Connemara ou Leurs enfants après eux mais j'ai peur que ça me déprime.
Mais c'est vrai qu'il n'est pas désagréable à regarder .

Ah mais c’est sûr que ce n’est pas une partie de rigolade.

roxanne a écrit:Je pense que "Nos enfants apres eux" est meilleur, plus percutant. 

Alors moi j'ai pas du tout accroché. J'ai trouvé le style plat, creux et le vocabulaire très pauvre (et dire qu'il a eu le Goncourt). 
Et puis, dans le même style, il y a déjà eu Olivier Adam.

Je n'aime pas Pierre Lemaitre non plus. J'ai lu seulement Au revoir la haut mais j'ai trouvé les personnages hypercaricaturaux et les rebondissements téléphonés. Ça n'est pas désagréable à lire mais de la à crier au chef d'oeuvre. J'ai eu l'impression de lire un roman démodé de la première moitié du vingtième siècle.

Pour ma part, je pense qu'il y a fort longtemps qu'il n'y a plus d'écrivains, mais des gens qui écrivent...

Personne n'a crié au chef d"œuvre. Mais écrire de la  bonne littérature populaire ce n'est pas rien. Enfin, c'est un débat éternel qui a eu lieu 1000 fois ici dès que quelqu'un dit avoir apprécié un roman contemporain qui plus est à succès.

roxanne a écrit:Personne n'a crié au chef d"œuvre. Mais écrire de la  bonne littérature populaire ce n'est pas rien. Enfin, c'est un débat éternel qui a eu lieu 1000 fois ici dès que quelqu'un dit avoir apprécié un roman contemporain qui plus est à succès.

Exactement. J'aime beaucoup Pierre Lemaitre. Et pendant le confinement, j'ai découvert Lionel Duroy (il écrit des autobiographies principalement, inspirées de son enfance terrible et de ses parents qui sont des sacrés personnages !) et j'ai été totalement sous le charme de son style et de ses récits. J'ai d'ailleurs fait lire un extrait du Chagrin à mes 3e (l'épisode de la friteuse pour ceux qui connaissent) et certains sont allés demander le livre au CDI parce que très marqués par l'extrait, je n'ai eu aucun retour sur les Confessions par contre

nounouss a écrit:Pour ma part, je pense qu'il y a fort longtemps qu'il n'y a plus d'écrivains, mais des gens qui écrivent...

Il y a tellement longtemps qu'on le dit que je me demande comment on arrive encore à lire...
(Peut s'adapter pour toutes les formes de déclinisme.)

roxanne a écrit:Personne n'a crié au chef d"œuvre. Mais écrire de la  bonne littérature populaire ce n'est pas rien. Enfin, c'est un débat éternel qui a eu lieu 1000 fois ici dès que quelqu'un dit avoir apprécié un roman contemporain qui plus est à succès.

Ça n'a rien à voir avec une histoire de chef d'oeuvre et j'apprécie beaucoup la litterature dite populaire quand elle propose de bons personnages et de bonnes situations ,(à mon sens). J'adore les polars. Mais là, désolée, je ne suis pas convaincue même si je l'ai lu avec plaisir tout de même. Je porte un jugement sur cet auteur et aucunement sur tous les auteurs " dits" populaires. C'est un peu pénible ces généralisations.

Je ne généralise pas ton propos qui est effectivement ton avis qui est respectable comme le mien mais depuis 14 ans que je suis sur le forum et que l'on part sur ce type de Sujets, ça se finit toujours pareil.

nounouss a écrit:Pour ma part, je pense qu'il y a fort longtemps qu'il n'y a plus d'écrivains, mais des gens qui écrivent...

J'espère que c'est de l'humour... Même si ça ne fera sourire que les fans du grand roman national ancien et de la nostalgie décliniste.
Lemaître a le défaut pour certains d'être un peu trop populaire... Comme le roman policier, la SF, les romans feuilletons etc que certains profs regardent du haut de leur culture d'élite. Ça me rappelle cette anecdote : une correctrice du brevet qui s'indignait parce que des élèves citaient Vipère au poing dans leur rédaction et qui prit de grands airs versaillais pour lancer, péremptoire, "comme si c'était de la littérature !"...

Je n'ai lu aucun des auteurs mentionnés ici, à part Lemaitre (pas désagréable à lire) et Houellebecq (que j'aime bien : mais que d'inutiles pages de c... qui n’amènent rien ! Je croyais que ça lui passait avec l'âge, apparemment non) et à vrai dire je ne connais pas nombre de ces noms.

Je suis nulle en littérature française contemporaine. Ah si, j'aime assez Philippe Claudel et Nancy Houston (bon pas française, mais écrit en français) et un écrivain suisse dont j'oublie toujours le nom (mais qui est germanophone je crois).

Je sais ce qu'il me reste à faire. :lecteur:


Je module pour préciser que je me suis ennuyée à mourir avec L'Enfant Méduse (bon, j'avais 25 ans, à relire, peut-être) et que Kérangal me tombe des mains : j'ai vraiment réessayé comme un de ses romans est au programme de Tle bac pro mais non, vraiment, je ne peux pas.

Pour Pierre Lemaitre, j'avais vraiment adoré [ Au revoir là-haut/i] comme d'ailleurs tous les gens de mon entourage, qu'ils soient gros lecteurs ou pas, qu'ils aient 16 ans ou 80, c'est pour ça que je parle de littérature populaire de qualité. Pour le deuxième de la trilogie [i] Couleurs de l'incendie , j'avais un peu moins accroché et effectivement parfois, on le voyait arriver. J'ai de nouveau pris du plaisir avec Miroir de nos peines et là avec Le Grand monde, (avec une petite surprise étonnante vers la fin pour ses lecteurs fidèles ). C'est quand même 4 pavés en 10 ans. Après, sur les facilités d'écriture j'ai l'impression que tous les auteurs prolifiques en ont même Zola ou Maupassant. Ils connaissent leur métier quoi.
Désolée pour l'italique, je ne sais ce qu'il s'est passé et je n'arrive pas à corriger.

MUTIS a écrit:

nounouss a écrit:Pour ma part, je pense qu'il y a fort longtemps qu'il n'y a plus d'écrivains, mais des gens qui écrivent...

J'espère que c'est de l'humour... Même si ça ne fera sourire que les fans du grand roman national ancien et de la nostalgie décliniste.
Lemaître a le défaut pour certains d'être un peu trop populaire... Comme le roman policier, la SF, les romans feuilletons etc que certains profs regardent du haut de leur culture d'élite. Ça me rappelle cette anecdote : une correctrice du brevet qui s'indignait parce que des élèves citaient Vipère au poing dans leur rédaction et qui prit de grands airs versaillais pour lancer, péremptoire, "comme si c'était de la littérature !"...

C'est un exemple intéressant, c'est un livre qui est souvent cité par des déclinistes de ma connaissance. Apparemment, la condition pour faire ce genre de sorties, c'est la mauvaise mémoire : oublier que ce qu'on qualifie de bonne littérature a souvent été descendu en son temps et qu'au fond ce type de vision se limite la plupart du temps à une nostalgie mal placée.
On a bien sûr le droit de ne pas aimer ce qui se publie, mais cela implique 1) d'avoir l'humilité d'admettre qu'on ne lit pas tout ce qui sort et 2) de ne pas en tirer des généralités.

Non, malheureusement, ce n'était pas un trait d'humour...
Je suis lucide face aux symptômes de la décadence.
Et un brin nostalgique, il est vrai.
Mais chacun a le droit d'avoir sa vision des choses.

nounouss a écrit:Pour ma part, je pense qu'il y a fort longtemps qu'il n'y a plus d'écrivains, mais des gens qui écrivent...

Les écrivains fantasy/science-fiction contemporains méritent pour beaucoup le nom d'écrivains.

Fesseur Pro a écrit:

nounouss a écrit:Pour ma part, je pense qu'il y a fort longtemps qu'il n'y a plus d'écrivains, mais des gens qui écrivent...

Les écrivains fantasy/science-fiction contemporains méritent pour beaucoup le nom d'écrivains.

Tout à fait ! Inventifs, de la recherche. Mais constatent bien souvent être classés dans de la littérature jeunesse, alors que c'est très qualitatif.

J'espère que Michon, Quignard, Millet passeront à la postérité. Leur style me bouleverse.
Houellebecq, pour son humour et ses analyses du monde contemporain. Carrère, pour la fluidité de ses enquêtes !
"Leurs enfants après eux" m'a beaucoup touchée. J'ai un peu reconnu mon adolescence.

Houellebecq c'est juste mauvais. C'est mal écrit et très lié à l'époque, dans 100 ans ça sera illisible. Impossible que ça devienne classique. Il y a 1000 fois plus de littérature et de talent d'écriture dans un chapitre de Bordage que dans toute l’œuvre de Houellebecq.

Houellebecq c'est juste trop bien. Plutôt bien écrit (même si ce n'est pas tant pour son style que je le lis, en effet), en particulier la fin de "La Possibilité d'une île", d'innombrables pages de "La Carte et le territoire" (mon préféré) et en effet très lié à notre époque, ce qui me semble justement intéressant. Et tellement drôle (sauf le dernier) ! J'aime aussi beaucoup ses poèmes, certains sont très émouvants.

La possibilité d'une île pour moi c'est vraiment le livre qui montre qu'il n'a pas le niveau par comparaison avec les vrais écrivains de science-fiction.

ylm a écrit:Houellebecq c'est juste mauvais. C'est mal écrit et très lié à l'époque, dans 100 ans ça sera illisible. Impossible que ça devienne classique. Il y a 1000 fois plus de littérature et de talent d'écriture dans un chapitre de Bordage que dans toute l’œuvre de Houellebecq.

Bien d'accord !