Re: Un nouveau ministre de l'EN, Gabriel Attal

Laotzi a écrit:

trompettemarine a écrit:

Elyas a écrit:Je viens de compter, Attal est le 12e ministre de l'EN que je subis en tant que professionnel. J'ai commencé avec Lang. Les moins pires selon moi auront été de Robien et Peillon, c'est dire le niveau...

Jeunot ! J'ai commencé avec Bayrou. Et j'ai subi (avec d'autres) le terrible Allègre et la fin de l'indexation des salaires de Jospin (je crois).

La fin de l'indexation des salaires sur les prix, cela date de 1983 (Delors ministre de l'économie) même si c'était en place dans les faits dès 1982 avec le blocage des salaires.

Allègre, peut-être scientifique reconnu dans son domaine, s'était déjà bien fait remarquer comme bureaucrate dans sa carrière : la polémique avec Haroun Tazieff lors de l'éruption de la Soufrière (l'histoire a donné raison à Tazieff qui a pourtant été limogé), son opposition en 1996 au désamiantage du campus de Jussieu etc.

Quant à Bayrou à l'EN, c'est oublier sa volonté de réformer la loi Falloux en permettant à l'Etat et aux collectivités publiques de subventionner les dépenses d'investissements des établissements privés sans plafond...

Concernant Bayrou, sa réforme du bac a aussi bien accéléré la dégradation du diplôme, et précipité l'agonie du bac littéraire. Sinon, il ne méprisait pas les profs et a essayé de ne plus rien brusquer après les manifestations énormes consécutives à sa tentative de réforme de la loi Falloux, certes.

(Je me souviens quand même avoir manifesté en scandant Bay-rou-Ri-pou Bal-la-dur or-dure, en détachant bien les syllabes.)

gauvain31 a écrit:Ce serait bien de changer le titre de ce fil : "un nouveau ministre de l'EN" c'est un peu limite.... "Gabriel Attal, nouveau ministre de l'EN" par exemple...

Il n'y aura strictement rien à attendre de lui, il poursuivra les réformes qu'on lui dictera et dont il répétera les éléments de langage dans la lignée des L. Châtel, N. Vallaud-Belkacem, JM. BLanquer ou p. N'Diaye. La maltraitance institutionnelle/France Télécomisation de l'EN continuera. Il n'y aura AUCUNE revalorisation salariale sous ce quinquennat, E. Macron considérant que les enseignants ne participent pas à la croissance économique. Inutile donc de demander quoique ce soit à Gabriel Attal, ce n'est certainement pas lui qui fera la révolution.

Ah non c'est très bien comme titre.
Les ministres défilent très bien dans l'EN...

Peu importe qui est ministre, tout se décide à l'Elysée, le titulaire n'est qu'un porte voix.

Jenny a écrit:Préférence pour Peillon aussi, qui était ministre quand j'ai eu le concours, ça s'est gâté ensuite. Effectivement, c'est dire.

J'en veux beaucoup à Peillon d'avoir quitté le navire ...

Pour Hamon . Qui avait les pires pédagogistes excessifs dans ses valises et en a laissé une partie à sa successeuse.
Je pense qu'Hamon aurait été une calamité en terme d'enseignements.

J'édite : la machine a transformé mon vocable initial en "pédagogiste excessif"... Pourquoi pas , mais c'est marrant !

Prezbo a écrit:

Elyas a écrit:

DesolationRow a écrit:On peut penser ce qu'on veut de Ndiaye, au moins était-ce un universitaire et un intellectuel d'une certaine ampleur - bon, cela ne l'a pas empêché d'être un ministre calamiteux, mais enfin c'était autre chose qu'Attal... Misère.

Sa qualité d'universitaire fait aussi qu'il est difficile de lui pardonner ou de regretter sa déchéance après tout ce qu'il a porté. Ce ne sont pas ses derniers sursauts qui vont effacer le mal dont il a signé les documents de mise en application. Je ne pensais pas mépriser encore plus quelqu'un que Blanquer. Blanquer a mis en place ses idées, des idées délétères qu'il fallait combattre et qui ont mis le lycée à genoux. Ndiaye a continué alors qu'il est universitaire et qu'il avait un discours et des idées qui sont le contraire de ce qu'il a fait. C'est un Judas attiré par l'or et les ors.

Après, Attal... on sait qu'on va souffrir encore. Contrairement à Ndiaye, il ne cache pas son projet.

Je crains énormément pour le primaire et le collège, personnellement.

EDIT : Evidemment, décret aujourd'hui. Je n'avais pas vu, merci

Il n'est plus temps de s'acharner sur Pap Ndiaye mais ces affirmations me laissent toujours perplexes : qu'est-ce qui, dans les déclarations du ministre préalables à sa nomination, laisserait penser qu'il a ensuite trahit ses valeurs et ses idées ? N'est-ce pas plutôt les enseignants qui ont fait preuve de naïveté en pensant qu'un universitaire, métis, travaillant sur l'antiracisme était nécessairement de gauche et engagé dans la défense de l'EN, et qui se trouvent en plein désarroi lorsqu'ils constatent que ce n'est pas forcément le cas ?

Rien du tout ! Depuis le départ, c'était la caution de gauche après Blanquer.

Hamon ne m’a laissé strictement aucun souvenir… Suspect

Jenny a écrit:Hamon ne m’a laissé strictement aucun souvenir…

Les meilleurs ministres de l'EN sont ceux qui ne laissent aucun souvenir — le plus souvent parce qu'ils n'ont rien fait, soit qu'ils ne voulaient rien faire, soit qu'il n'aient pas eu le temps, soit qu'ils aient échoué.

Jenny a écrit:Hamon ne m’a laissé strictement aucun souvenir…

Un critère qui suffit à le placer haut dans le classement de nos ministres...

jeromebr a écrit:Peu importe qui est ministre, tout se décide à l'Elysée, le titulaire n'est qu'un porte voix.

On peut effectivement dire que changer de ministre, c'est refaire la vitrine, les produits en boutique restant exactement les mêmes.

Cela étant, Attal est un communicant retors, nettement plus habile que Ndiaye. De ce point de vue, si la politique actuelle suivra son cours, bien plus grande sera la capacité de ce nouveau ministre à rendre inaudible la voix des enseignants et à discréditer leurs éventuelles protestations auprès du grand public.

Aperçu par hasard a écrit:

jeromebr a écrit:Peu importe qui est ministre, tout se décide à l'Elysée, le titulaire n'est qu'un porte voix.

On peut effectivement dire que changer de ministre, c'est refaire la vitrine, les produits en boutique restant exactement les mêmes.

Cela étant, Attal est un communicant retors, nettement plus habile que Ndiaye. De ce point de vue, si la politique actuelle suivra son cours, bien plus grande sera la capacité de ce nouveau ministre à rendre inaudible la voix des enseignants et à discréditer leurs éventuelles protestations auprès du grand public.

Oui, tu as très probablement raison. Il devrait “être en capacité”, comme on dit maintenant, de faire pas mal de dégâts.

Hamon n'a pas été ministre de l'EN. Seulement celui des vacances scolaires.

Jenny a écrit:Hamon ne m’a laissé strictement aucun souvenir…

Hamon, c'est 3 mois...
Il s'est fourvoyé à la fête de la rose de Montebourg, et a été débarqué par Hollande !

Remplacé par Vallaud-Belkacem.
La pire pour moi avec Allègre.

Car je n'attends pas grand chose des ministres de droite (d'où de bonnes surprises possibles), mais se faire démolir par la gauche (les salaires, la fin de l'interêt de la bi-admissibilité, les pressions accrues pour la fin des notes, les langues anciennes, les bilangues, les EPIs...)

Donc grève illimitée dès septembre et reprise si 20% d'augmentation minimum, j'ai bon ?

A Tuin a écrit:

Prezbo a écrit:

Elyas a écrit:

DesolationRow a écrit:On peut penser ce qu'on veut de Ndiaye, au moins était-ce un universitaire et un intellectuel d'une certaine ampleur - bon, cela ne l'a pas empêché d'être un ministre calamiteux, mais enfin c'était autre chose qu'Attal... Misère.

Sa qualité d'universitaire fait aussi qu'il est difficile de lui pardonner ou de regretter sa déchéance après tout ce qu'il a porté. Ce ne sont pas ses derniers sursauts qui vont effacer le mal dont il a signé les documents de mise en application. Je ne pensais pas mépriser encore plus quelqu'un que Blanquer. Blanquer a mis en place ses idées, des idées délétères qu'il fallait combattre et qui ont mis le lycée à genoux. Ndiaye a continué alors qu'il est universitaire et qu'il avait un discours et des idées qui sont le contraire de ce qu'il a fait. C'est un Judas attiré par l'or et les ors.

Après, Attal... on sait qu'on va souffrir encore. Contrairement à Ndiaye, il ne cache pas son projet.

Je crains énormément pour le primaire et le collège, personnellement.

EDIT : Evidemment, décret aujourd'hui. Je n'avais pas vu, merci

Il n'est plus temps de s'acharner sur Pap Ndiaye mais ces affirmations me laissent toujours perplexes : qu'est-ce qui, dans les déclarations du ministre préalables à sa nomination, laisserait penser qu'il a ensuite trahit ses valeurs et ses idées ? N'est-ce pas plutôt les enseignants qui ont fait preuve de naïveté en pensant qu'un universitaire, métis, travaillant sur l'antiracisme était nécessairement de gauche et engagé dans la défense de l'EN, et qui se trouvent en plein désarroi lorsqu'ils constatent que ce n'est pas forcément le cas ?

Rien du tout ! Depuis le départ, c'était la caution de gauche après Blanquer.

Mais pourquoi "de gauche" ? Je sais bien qu'il a une vague jeunesse chez les trotskistes puis au PS, qu'il partage avec pas mal de carriéristes, mais plus rien n'indiquait qu'il était à gauche après son passage aux EU, ou alors il faut m'expliquer quoi.

epekeina.tes.ousias a écrit:

Aperçu par hasard a écrit:

jeromebr a écrit:Peu importe qui est ministre, tout se décide à l'Elysée, le titulaire n'est qu'un porte voix.

On peut effectivement dire que changer de ministre, c'est refaire la vitrine, les produits en boutique restant exactement les mêmes.

Cela étant, Attal est un communicant retors, nettement plus habile que Ndiaye. De ce point de vue, si la politique actuelle suivra son cours, bien plus grande sera la capacité de ce nouveau ministre à rendre inaudible la voix des enseignants et à discréditer leurs éventuelles protestations auprès du grand public.

Oui, tu as très probablement raison. Il devrait “être en capacité”, comme on dit maintenant, de faire pas mal de dégâts.

Aucun doute là-dessus. Il a vocation à être en capacité de déployer le narratif disruptif propre à optimiser la mobilisation des ressources humaines dans notre belle institution.

Sinon, c'est Prisca Thevenot qui devient secrétaire d'état chargée du SNU : https://www.bfmtv.com/politique/gouvernement/en-direct-remaniement-au-gouvernement-macron-conforte-borne-schiappa-ndiaye-et-braun-menaces_LN-202307200344.html#article_208333

Aperçu par hasard a écrit:

jeromebr a écrit:Peu importe qui est ministre, tout se décide à l'Elysée, le titulaire n'est qu'un porte voix.

On peut effectivement dire que changer de ministre, c'est refaire la vitrine, les produits en boutique restant exactement les mêmes.

Cela étant, Attal est un communicant retors, nettement plus habile que Ndiaye. De ce point de vue, si la politique actuelle suivra son cours, bien plus grande sera la capacité de ce nouveau ministre à rendre inaudible la voix des enseignants et à discréditer leurs éventuelles protestations auprès du grand public.

Nous sommes inaudibles et discrédités depuis belle lurette de toute façon.
Les enseignants ne sont que très rarement invités dans les média grand public et le grand public n'a que très rarement l'occasion d'entendre notre voix.

somac a écrit:

Aperçu par hasard a écrit:

jeromebr a écrit:Peu importe qui est ministre, tout se décide à l'Elysée, le titulaire n'est qu'un porte voix.

On peut effectivement dire que changer de ministre, c'est refaire la vitrine, les produits en boutique restant exactement les mêmes.

Cela étant, Attal est un communicant retors, nettement plus habile que Ndiaye. De ce point de vue, si la politique actuelle suivra son cours, bien plus grande sera la capacité de ce nouveau ministre à rendre inaudible la voix des enseignants et à discréditer leurs éventuelles protestations auprès du grand public.

Nous sommes inaudibles et discrédités depuis belle lurette de toute façon.
Les enseignants ne sont que très rarement invités dans les média grand public et le grand public n'a que très rarement l'occasion d'entendre notre voix.

Globalement oui, mais à la fin du mandat de Blanquer on a quand même vu surgir quelques articles qui semblaient traduire une prise de conscience de l'écran de fumée ministériel (sur la réforme du lycée, la gestion approximative de la période covid) que pas mal d'enseignants avaient dénoncé jusque là sans être entendus. Un certain nombre d'articles aussi ces derniers mois sur la faible rémunération des enseignants, laissant espérer une prise de conscience dans l'opinion - tendance en partie contrecarrée, il est vrai, par la communication gouvernementale sur le pacte. Je voulais simplement souligner qu'avec Attal, il est très probable que cette fenêtre furtivement entrouverte se refermera pour de bon, et qu'elle ne se rouvrira sans doute pas de sitôt.

On pourra remarquer que les ministres qui ne sont pas en accord 100% avec Jupiter, ont dégagé. Ont dégagé aussi ceux qui ne montrent pas suffisamment leur symbiose avec lui.

jeromebr a écrit:Peu importe qui est ministre, tout se décide à l'Elysée, le titulaire n'est qu'un porte voix.

+1
au niveau des décisions prises et des conséquences sur nous et l'école, ça ne changera pas grand-chose.

Ajonc35 a écrit:On pourra remarquer que les ministres qui ne sont pas en accord 100% avec Jupiter, ont dégagé. Ont dégagé aussi ceux qui ne montrent pas suffisamment leur symbiose avec lui.

Ou qui se sont un peu trop fait prendre la main dans le sac, cf Marlène Schiappa.

A Tuin a écrit:

Prezbo a écrit:

Elyas a écrit:

DesolationRow a écrit:On peut penser ce qu'on veut de Ndiaye, au moins était-ce un universitaire et un intellectuel d'une certaine ampleur - bon, cela ne l'a pas empêché d'être un ministre calamiteux, mais enfin c'était autre chose qu'Attal... Misère.

Sa qualité d'universitaire fait aussi qu'il est difficile de lui pardonner ou de regretter sa déchéance après tout ce qu'il a porté. Ce ne sont pas ses derniers sursauts qui vont effacer le mal dont il a signé les documents de mise en application. Je ne pensais pas mépriser encore plus quelqu'un que Blanquer. Blanquer a mis en place ses idées, des idées délétères qu'il fallait combattre et qui ont mis le lycée à genoux. Ndiaye a continué alors qu'il est universitaire et qu'il avait un discours et des idées qui sont le contraire de ce qu'il a fait. C'est un Judas attiré par l'or et les ors.

Après, Attal... on sait qu'on va souffrir encore. Contrairement à Ndiaye, il ne cache pas son projet.

Je crains énormément pour le primaire et le collège, personnellement.

EDIT : Evidemment, décret aujourd'hui. Je n'avais pas vu, merci

Il n'est plus temps de s'acharner sur Pap Ndiaye mais ces affirmations me laissent toujours perplexes : qu'est-ce qui, dans les déclarations du ministre préalables à sa nomination, laisserait penser qu'il a ensuite trahit ses valeurs et ses idées ? N'est-ce pas plutôt les enseignants qui ont fait preuve de naïveté en pensant qu'un universitaire, métis, travaillant sur l'antiracisme était nécessairement de gauche et engagé dans la défense de l'EN, et qui se trouvent en plein désarroi lorsqu'ils constatent que ce n'est pas forcément le cas ?

Rien du tout ! Depuis le départ, c'était la caution de gauche après Blanquer.

Avec une telle caution, aucune banque n'accorde un prêt !

Par contre il avait la signature du compte, c'est certain. Avec Attal nous aurons encore la même ligne, en pire, mais avec un meilleur communiquant.
Le souci étant qu'il m'est tellement insupportable, depuis le début, que je ne pourrais pas écouter ses discours.

Pour l'amusement : écoutez le discours de Marlène Schiappa. Chatgpt ne ferait ni pire ni meilleur.

Je suis dégoûté par la nomination de Gabriel Attal. J'ai l'impression d'avoir un ado pour ministre. Je me console en me disant deux choses : premièrement, le ministre de l'Education nationale ne sert pas à grand-chose, et deuxièmement il n'y a pas meilleur ministère que l'Education nationale pour mettre fin à une carrière politique.

Après le ministre qui scolarise ses enfants à l'Ecole alsacienne, voilà le ministre qui en sort Rolling Eyes

Je suis tellement content de vivre loin de tous ces gens-là.

jeromebr a écrit:Peu importe qui est ministre, tout se décide à l'Elysée, le titulaire n'est qu'un porte voix.

C'est ce que j'allais dire. Ça fait un moment qu'on sait qui tire les ficelles, ils ne font que nous changer la marionnette. Et perso je préfère celle-là, une bonne vieille tête à claque comme la macronie en produit à la chaîne. Certains collègues étaient frileux à l'idée de taper sur Ndiaye, là on va être en roue libre...

Ce n’est pas comme si Darmanin ou Dupont-Moretti étaient appréciés non plus. Pourtant ils tiennent sur la durée, malgré des émeutes et des casseroles.

Prezbo a écrit:Allègre était un chercheur reconnu, avec un poids universitaire énorme. Je me suis toujours méfié des chercheurs qui pensaient que leur succès dans leur domaine initial les rendaient compétents pour résoudre rapidement et simplement tous les problèmes dans les autres domaines.

"Il n'existe pas de problème si compliqué qu'il ne connaisse pas une solution à la fois simple, peu coûteuse et fausse."