Vos questions de grammaire

Tant pis pour l'intuition... :/

Merci Sacapus.

Merci beaucoup, Sacapus. Je suis arrivée à la même conclusion après moult débats avec moi-même... et après les différentes participations. Merci beaucoup.

Et maintenant, nouvelle colle:

Il s'en va réfléchissant => gérondif ou pas?

Ben non... pas plus que dans Il arrive/marche /part réfléchissant.
Mais dans Il arrive/marche/part/s'en va en réfléchissant : oui

Bonjour à tous !

Je m'interroge. Je travaille sur les propositions infinitives et, dans un manuel, j'ai trouvé cet exemple:
"Victor sent [ses jambes trembler sous l'effet de l'émotion.]"
Doit-on vraiment inclure "sous l'effet de l'émotion" dans la proposition infinitive ? Je peux le déplacer en tête de phrase, non ?

Même question pour : "Il sentit [ son sang se glacer dans ses veines]". Dois-je forcément inclure "dans ses veines"?

Peu importe où vous mettez le complément.
La phrase «Victor sent ses jambes trembler sous l’effet de l’émotion» peut signifier deux choses :
Soit que les jambes de Victor tremblent en permanence, et que Victor ne les sent trembler que lorsqu’il est ému,
Soit que Victor sent que parce qu’il est ému, ses jambes tremblent.
Pour l’une au l’autre de ces deux significations, le complément appartient à une proposition ou à l’autre.

Et si mon sang est dans une pochette plastique à l'extérieur de mon corps et que j'aie des veines où circule autre chose que du sang, mais qui soient pourvus de récepteurs sensoriels, il est tout à fait envisageable, moyennant un câblage supplémentaire de ces récepteurs intraveineux à la pochette plastique (au moyen de nerfs artificiels, par exemple) que je sente (dans mes veines) que mon sang (dans la pochette plastique, si celle-ci a été soumise à un agent réfrigérant) est en train de se glacer, comme on dit.

PauvreYorick a écrit:Et si mon sang est dans une pochette plastique à l'extérieur de mon corps et que j'aie des veines où circule autre chose que du sang, mais qui soient pourvus de récepteurs sensoriels, il est tout à fait envisageable, moyennant un câblage supplémentaire de ces récepteurs intraveineux à la pochette plastique (au moyen de nerfs artificiels, par exemple) que je sente (dans mes veines) que mon sang (dans la pochette plastique, si celle-ci a été soumise à un agent réfrigérant) est en train de se glacer, comme on dit.

eh bien voilà, j’allais le dire !
(On ne peut pas faire de meilleure réponse à la deuxième partie de la question.)

Encore besoin de vos lumières : quelle est la nature de la proposition en gras?
Quelque proposition qu'on fasse, elle s'y opposera.

Fonction, CC de concession, mais la nature?

La concession est ici exprimée par un GN + une relative.

On a des tournures équivalents avec des adjectifs :

Tout grand que tu sois, tu n'es pas encore assez grand pour faire cela tout seul.

Je ne comprends pas : où est le GN? Je vois bien 2 propositions...

quelque proposition = GN
qu'on fasse = relative?

Et tout ça = CC de concession?

Oui. Même si on a tendance à étendre la subordonnée à toute la concessive. Mais comme c'est un découpage moins syntaxique que sémantique, ou alors purement fonctionnel, on est embêté pour donner la nature de cette subordonnée qui est en fait un GN étendu.

Ok, je vois.

Merci beaucoup.

Sacapus a écrit:

PauvreYorick a écrit:Et si mon sang est dans une pochette plastique à l'extérieur de mon corps et que j'aie des veines où circule autre chose que du sang, mais qui soient pourvus de récepteurs sensoriels, il est tout à fait envisageable, moyennant un câblage supplémentaire de ces récepteurs intraveineux à la pochette plastique (au moyen de nerfs artificiels, par exemple) que je sente (dans mes veines) que mon sang (dans la pochette plastique, si celle-ci a été soumise à un agent réfrigérant) est en train de se glacer, comme on dit.

eh bien voilà, j’allais le dire !
(On ne peut pas faire de meilleure réponse à la deuxième partie de la question.)

Merci !
Je comprends mieux mon erreur.

Dans certaines contrées les philosophes passent une partie de leur temps à réfléchir sur ce genre de scénarios (certes quelque peu improbables).

Question (peut-être idiote): dans "un zèbre à rayures", "à rayures" est-il bien un complément du nom?

libelia2 a écrit:Question (peut-être idiote): dans "un zèbre à rayures", "à rayures" est-il bien un complément du nom?

Oui, comme dans un gâteau au chocolat ou un bracelet en ivoire   .

Ah merci, je ne savais plus quoi penser!   

Comment analyser "que" dans
Histoire étonnante que la vôtre!

structure oompa-phatique? :sousaphone:

Pronom relatif introduisant une proposition elliptique (verbe être sous-entendu), non ?

Je voyais une espèce d'adverbe exclamatif correspondant à "que votre histoire est étonnante", mais ça ne me satisfaisait pas, d'où ma question...

Et conjonction, c'est impossible?

Cela a la même fonction qu'un copule sauf en ce qui concerne la détermination du SN "histoire intéressante", non?
+ fonction oompa-jonglage  ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Fonction_phatique )

La vôtre est une question intéressante...

Je rapprocherais ce tour de "Broutilles que tout ça" et je dirais pronom relatif attribut du sujet.

Carabas a écrit:Comment analyser "que" dans
Histoire étonnante que la vôtre!

Je ne suis pas sûre de moi, mais je me demande si ce que n'aurait pas la même fonction que le "que" que l'on retrouve dans la tournure présentative "c'est...que...", syncopée ici, (avec intention exclamative). Avec fonction de relatif introduisant le complément d'un présentatif sous-entendu/élidé...

Cripure a écrit:Je rapprocherais ce tour de "Broutilles que tout ça" et je dirais pronom relatif attribut du sujet.

Ah je n'avais pas vu cette hypothèse... bien vu, à mon avis!