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- NicolatsarNiveau 9
Ca remue cette lettre! Et c'est plein de vérités... Les syndicats ne l'ont pas soutenu/aidé, ça me rappelle l'histoire de le prof non-titulaire.
En tout cas je suis vraiment triste qu'il en soit venu à mourir pour ses idées, ses proches ont perdu quelqu'un de bien et je pense à eux.
En tout cas je suis vraiment triste qu'il en soit venu à mourir pour ses idées, ses proches ont perdu quelqu'un de bien et je pense à eux.
- AnaxagoreGuide spirituel
Insupportable.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- roxanneOracle
C'est évidemment affreux et ce qui l'est presque autant c'est que c'est inutile , et qu'il le savait sûrement.Une cellule psy, une minute de silence et puis c'est reparti...
- stanleymilgramNiveau 9
...
Je ressens la même chose et je compatis totalement.
Que nous sommes seuls...
Je ressens la même chose et je compatis totalement.
Que nous sommes seuls...
- ProvenceBon génie
Moi aussi.*Lady of Shalott* a écrit:C'est à pleurer. Et d'ailleurs je pleure.
- musaFidèle du forum
Hier à la prérentrée dans l'établissement, le délégué de l'UNSA présente son syndicat: "nous on est un syndicat réformiste, on est dans le dialogue dans la proposition pas dans l'opposition systématique". A part moi, je me dis "ben dans le contexte actuel mon gars il n'y a pas de quoi s'en vanter". Je ne savais pas à quel point...
- InvitéP2Niveau 5
Le suicide est une réponse à l'absurde. Même si ce n'est pas la meilleure. Lisez Camus !adrifab a écrit:Aucun métier ne justifie qu'on sacrifie sa vie pour lui. Je vais vous paraître cruel mais je trouve son acte totalement stupide. Prendre les choses à coeur à ce point là est totalement irrationnel.
- IasionNiveau 5
Cette lettre est boulversante
- ParatgeNeoprof expérimenté
J'ai entendu des pédagos et des IPR dire avec un grand sourire : « il suffit d'attendre et avec le temps les professeurs à l'ancienne vont disparaître ».
L'inhumanité de ces gens est à prendre à la lettre.
L'inhumanité de ces gens est à prendre à la lettre.
- JPhMMDemi-dieu
Quant aux IPR, il suffit d'attendre et avec le temps...Paratge a écrit:J'ai entendu des pédagos et des IPR dire avec un grand sourire : « il suffit d'attendre et avec le temps les professeurs à l'ancienne vont disparaître ».
L'inhumanité de ces gens est à prendre à la lettre.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- SeiVénérable
C'est abominable. J'ai les larmes aux yeux.
Toutes mes pensées vont d'abord aux proches de Pierre Jacque.
Puis... quelles questions cela soulève en moi, qui entre dans le métier, et qui n'a donc pas pleinement conscience de cette évolution... Quelle indifférence de la part de l'Etat vis-à-vis des jeunes et des enseignants !
Toutes mes pensées vont d'abord aux proches de Pierre Jacque.
Puis... quelles questions cela soulève en moi, qui entre dans le métier, et qui n'a donc pas pleinement conscience de cette évolution... Quelle indifférence de la part de l'Etat vis-à-vis des jeunes et des enseignants !
- AuroreEsprit éclairé
Et pendant ce temps-là Madame Mons et Monsieur Couturier sont de sortie, ce matin sur France Culture.Paratge a écrit:J'ai entendu des pédagos et des IPR dire avec un grand sourire : « il suffit d'attendre et avec le temps les professeurs à l'ancienne vont disparaître ».
L'inhumanité de ces gens est à prendre à la lettre.
Les mots sont difficiles à trouver ce matin.
- AnaxagoreGuide spirituel
Ce n'est pas cet homme qui était pauvre, c'est nous, c'est le peuple;Zenxya a écrit:Cela donne surtout envie de hurler "pourquoi la cellule psychologique n'est pas mise en place avant que le drame ne se produise". Combien de dépressions, de burn-out, de suicides et de maladies psychosomatiques faut-il qu'il y ait pour qu'une véritable prise en charge de l'humain soit mis, elle, en place ?
Qu'il repose en paix ce pauvre homme.
c'est toute cette misère intellectuelle et professionnelle distillée
depuis 60 ans qui est insupportable, cette dérive managériale, cette
inhumanité, ces crachats permanents contre l'intelligence, le savoir.
Le poison de l'abrutissement, c'est 24 heures sur 24 sur toutes les
ondes. L'école qui s'est faite ces dernières années est celle de la
soumission.
J'ai envie de hurler, encore plus que d'habitude.
- AbraxasDoyen
Sur l'un de mes blogs, cum commento :
http://blog.causeur.fr/bonnetdane/
http://blog.causeur.fr/bonnetdane/
- CelebornEsprit sacré
Je fais moi aussi circuler : http://celeblog.over-blog.com/hommage-%C3%A0-mon-coll%C3%A8gue
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- jujuEsprit éclairé
+1, avec les frissons aussi...Cripure a écrit:Merci d'avoir publié et la lettre et ces tweets.
J'en ai les larmes au xyeux.
- JaneBNeoprof expérimenté
Condorcet, je suis convaincue par la sagesse de ce que tu dis! Merci pour ces mots.Condorcet a écrit:Je suis sorti contempler les étoiles tellement cette lettre m'a coupé le souffle : l'oppression au travail a quelque chose d'universellement pernicieux en ce qu'elle coupe l'être humain de son droit à la tranquillité, au bonheur, à l'émotion, au libre arbitre, au rêve. Enserré dans ce qu'il croit constituer une voie sans issue, il ne distingue plus que l'étau qui envahit toutes les strates de sa vie. Je déplore que les bonheurs simples (une promenade au jardin, un regard adressé au clair de lune, un morceau de musique) ne l'aient pas éloigné de ces considérations (telles qu'exposées dans la lettre) qui, pour revêtir une grande part de vérité, ne méritaient pas son sacrifice. Malraux dans la Condition humaine écrit qu'une vie ne vaut rien mais que rien ne vaut une vie. Un point a particulièrement attiré mon attention dans cette lettre : la disproportion entre les moyens dont disposait l'auteur pour tenter d'infléchir ou de rendre moins nocive la réforme évoquée et les conséquences qu'il attribue à l'impossibilité de lutter contre elle (perte de compétitivité industrielle de la France). Le désengagement dans un tel contexte (c'est-à-dire une prise de distance par rapport aux tâches demandées dans le cadre de son travail) peut sembler confiner à la lâcheté mais il permet aussi de se préserver et d'observer un recul fécond en vue d'une lutte au long cours. Si responsabilité du naufrage industriel et humain [de la France] il y a, elle n'incombe pas à une seule personne ou à un groupe de personnes désignés comme bouc-émissaires mais à des logiques qui ravalent l'homme au rang de variable d'ajustement. Le sursaut doit s'appuyer sur un grand effort intellectuel de pensée alternative et s'adosser sur un respect d'autrui dans ce qu'il a de plus intime et de plus cher.
- JPhMMDemi-dieu
Pareillement.JaneB a écrit:Condorcet, je suis convaincue par la sagesse de ce que tu dis! Merci pour ces mots.Condorcet a écrit:Je suis sorti contempler les étoiles tellement cette lettre m'a coupé le souffle : l'oppression au travail a quelque chose d'universellement pernicieux en ce qu'elle coupe l'être humain de son droit à la tranquillité, au bonheur, à l'émotion, au libre arbitre, au rêve. Enserré dans ce qu'il croit constituer une voie sans issue, il ne distingue plus que l'étau qui envahit toutes les strates de sa vie. Je déplore que les bonheurs simples (une promenade au jardin, un regard adressé au clair de lune, un morceau de musique) ne l'aient pas éloigné de ces considérations (telles qu'exposées dans la lettre) qui, pour revêtir une grande part de vérité, ne méritaient pas son sacrifice. Malraux dans la Condition humaine écrit qu'une vie ne vaut rien mais que rien ne vaut une vie. Un point a particulièrement attiré mon attention dans cette lettre : la disproportion entre les moyens dont disposait l'auteur pour tenter d'infléchir ou de rendre moins nocive la réforme évoquée et les conséquences qu'il attribue à l'impossibilité de lutter contre elle (perte de compétitivité industrielle de la France). Le désengagement dans un tel contexte (c'est-à-dire une prise de distance par rapport aux tâches demandées dans le cadre de son travail) peut sembler confiner à la lâcheté mais il permet aussi de se préserver et d'observer un recul fécond en vue d'une lutte au long cours. Si responsabilité du naufrage industriel et humain [de la France] il y a, elle n'incombe pas à une seule personne ou à un groupe de personnes désignés comme bouc-émissaires mais à des logiques qui ravalent l'homme au rang de variable d'ajustement. Le sursaut doit s'appuyer sur un grand effort intellectuel de pensée alternative et s'adosser sur un respect d'autrui dans ce qu'il a de plus intime et de plus cher.
Merci.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- LilypimsGrand sage
Et moi aussi.Provence a écrit:Moi aussi.*Lady of Shalott* a écrit:C'est à pleurer. Et d'ailleurs je pleure.
- LisaZenideExpert spécialisé
Je vois que je ne suis pas la seule... :'(Lilypims a écrit:Et moi aussi.Provence a écrit:Moi aussi.*Lady of Shalott* a écrit:C'est à pleurer. Et d'ailleurs je pleure.
- palomitaNeoprof expérimenté
Je reste sans voix .
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"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
- AlExpert spécialisé
+1Philippe Jovi a écrit:Le suicide est une réponse à l'absurde. Même si ce n'est pas la meilleure. Lisez Camus !adrifab a écrit:Aucun métier ne justifie qu'on sacrifie sa vie pour lui. Je vais vous paraître cruel mais je trouve son acte totalement stupide. Prendre les choses à coeur à ce point là est totalement irrationnel.
Entre vivre dans l'hypocrisie ou défendre ses idées en leur donnant une chance d'être entendues plus que de coutume, il a choisi ses idées. Son geste a un sens. Il ne me semble pas que ce soit à nous de le juger.
Par contre, c'est peut-être à nous de vivre cette lutte à notre manière... vu la politique de recrutement aux capes (ça devient plus facile encore que le bac...regardons les chiffres en LM par exemple...), on arrive à la fin de quelque chose. Le niveau des profs va baisser + vite que celui des élèves !!!
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- gauvain31Empereur
Je suis d'abord je me suis fait aussi cette réflexion : j'ai affiché en salle des profs sa lettre pour que son acte serve à quelque chose et j'espère que les médias ce soir en parleront un peu (vous avez dit naïf?)Aletheia a écrit:+1Philippe Jovi a écrit:Le suicide est une réponse à l'absurde. Même si ce n'est pas la meilleure. Lisez Camus !adrifab a écrit:Aucun métier ne justifie qu'on sacrifie sa vie pour lui. Je vais vous paraître cruel mais je trouve son acte totalement stupide. Prendre les choses à coeur à ce point là est totalement irrationnel.
Entre vivre dans l'hypocrisie ou défendre ses idées en leur donnant une chance d'être entendues plus que de coutume, il a choisi ses idées. Son geste a un sens. Il ne me semble pas que ce soit à nous de le juger.
Par contre, c'est peut-être à nous de vivre cette lutte à notre manière... vu la politique de recrutement aux capes (ça devient plus facile encore que le bac...regardons les chiffres en LM par exemple...), on arrive à la fin de quelque chose. Le niveau des profs va baisser + vite que celui des élèves !!!
- DaniNiveau 8
Je demanderai demain en SDP une minute de silence à la récréation. Je lirai des extraits de la lettre de notre collègue.
Même si je ne parviens pas à déchaîner la volonté d'une grève spontanée, la feuille de paie chez mes chers collègues rivalisant tristement avec la compassion, ce sera le moins que je puisse faire.
Même si je ne parviens pas à déchaîner la volonté d'une grève spontanée, la feuille de paie chez mes chers collègues rivalisant tristement avec la compassion, ce sera le moins que je puisse faire.
- auléricNeoprof expérimenté
ces mots prennent à la gorge et aux tripes .
mes pensées pour la famille.
quand j'entends ma hiérarchie ici dire qu'on doit (nous les PE bien sur) se remettre en question car nos sommes maintenant dans l'école "de la bienveillance" , je me dis que c'est l'hopital qui se fout de la Charité
mes pensées pour la famille.
quand j'entends ma hiérarchie ici dire qu'on doit (nous les PE bien sur) se remettre en question car nos sommes maintenant dans l'école "de la bienveillance" , je me dis que c'est l'hopital qui se fout de la Charité
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
ça, l'absurde, on est en plein dedans à tous les niveaux, c'est certain...Aletheia a écrit:+1Philippe Jovi a écrit:Le suicide est une réponse à l'absurde. Même si ce n'est pas la meilleure. Lisez Camus !adrifab a écrit:Aucun métier ne justifie qu'on sacrifie sa vie pour lui. Je vais vous paraître cruel mais je trouve son acte totalement stupide. Prendre les choses à coeur à ce point là est totalement irrationnel.
Entre vivre dans l'hypocrisie ou défendre ses idées en leur donnant une chance d'être entendues plus que de coutume, il a choisi ses idées. Son geste a un sens. Il ne me semble pas que ce soit à nous de le juger.
Par contre, c'est peut-être à nous de vivre cette lutte à notre manière... vu la politique de recrutement aux capes (ça devient plus facile encore que le bac...regardons les chiffres en LM par exemple...), on arrive à la fin de quelque chose. Le niveau des profs va baisser + vite que celui des élèves !!!
Je suis à peu près convaincue, cela dit, que le geste de Pierre Jacque n'aura pas plus d'effet sur nos dirigeants que celui de Lise Bonnafous
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"Est-ce que les professeurs vont dans un au-delà spécial quand ils meurent ? fit Cohen. - Je ne crois pas", répondit tristement monsieur Cervelas. Il se demanda un instant s'il existait réellement dans les cieux une grande Heure de Libre. Ça paraissait peu probable. Il y aurait sûrement des corrections à se taper. (T. Pratchett, Les Tribulations d'un mage en Aurient)
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