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- User17706Bon génie
Philomèle a écrit:PauvreYorick a écrit:Je peux en tout cas témoigner pour ce qui est de la compensation entre UE (un 15/20 à telle UE compensant par exemple un 5/20 à telle autre). Je connais quantité de départements où cela a cours (et il me semble bien n'en connaître plus aucun où cela n'ait pas cours). Effectivement c'est relativement récent, il me semble que ça a dû être couramment mis en place au cours des années 2000. Mais je peux me tromper à la fois sur l'étendue du phénomène et sur la datation.
C'est la loi en vigueur.
Compensation intégrale à l'intérieur d'un même semestre et entre deux semestres consécutifs (d'une même année ?) réaffirmée par l'arrêté Licence "Wauquier" du 1er août 2011.
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Merci, Philomèle ! je ne savais même pas qu'il s'agissait d'une disposition légale.
- LeclochardEmpereur
S'il fallait attendre de s'inscrire à l'agrégation pour se cultiver..Audrey a écrit:De toute façon, un cours de "haut vol" qui dure 5h (c'est le cas pour mes cours d'auteurs antiques, l'an prochain), ça sert au mieux à contextualiser l'oeuvre, à étudier quelques difficultés linguistiques, et basta...
Franchement, nous ne sommes plus des étudiants de première année. je ne comprends pas cette dépendance aux cours. Grâce à internet, nous avons accès à tous les livres utiles. Pour les plus chanceux, il y a les bibliothèques publiques ou universitaires. La seule chose qui manque, c'est le temps. C'est parfois ce que j'envie aux célibataires sans enfant.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- retraitéeDoyen
Oui, si j'avais dû attendre les cours d'agrégation (passée en interne à 49 ans) pour me faire une culture, j'aurais été totalement en friche ! L'avantage pour moi, c'est que quand j'ai débuté, nous avions bien plus de temps libre que quand j'ai terminé ! Moins de réunions à la c on, moins de paperasses, moins de classes et des horaires décents. Un bon professeur doit être reposé et doit avoir le temps de se cultiver. J'ai jugé très sévèrement les cours de faculté que j'ai suivis. Seuls les cours concernant le XVIIIe et le XXe tenaient la route, ainsi que la comparée.
- florestanGrand sage
+ 1000. Malheureusement ce n'est ni à l'ordre du jour pour l'institution, ni une priorité pour un bon nombre de collègues qui vivent sur les acquis de plus en plus défraichis. En tant que prof. de langue ça m'atterre. Une langue ça s'entretient, une culture ça s'enrichit. Mais tout ça nécessite du temps et de la disponibilité. Quand on a complètement la tête dans le guidon difficile de faire preuve de curiosité intellectuelle.retraitée a écrit:Oui, si j'avais dû attendre les cours d'agrégation (passée en interne à 49 ans) pour me faire une culture, j'aurais été totalement en friche ! L'avantage pour moi, c'est que quand j'ai débuté, nous avions bien plus de temps libre que quand j'ai terminé ! Moins de réunions à la c on, moins de paperasses, moins de classes et des horaires décents. Un bon professeur doit être reposé et doit avoir le temps de se cultiver. J'ai jugé très sévèrement les cours de faculté que j'ai suivis. Seuls les cours concernant le XVIIIe et le XXe tenaient la route, ainsi que la comparée.
- AudreyOracle
Leclochard a écrit:S'il fallait attendre de s'inscrire à l'agrégation pour se cultiver..Audrey a écrit:De toute façon, un cours de "haut vol" qui dure 5h (c'est le cas pour mes cours d'auteurs antiques, l'an prochain), ça sert au mieux à contextualiser l'oeuvre, à étudier quelques difficultés linguistiques, et basta...
Franchement, nous ne sommes plus des étudiants de première année. je ne comprends pas cette dépendance aux cours. Grâce à internet, nous avons accès à tous les livres utiles. Pour les plus chanceux, il y a les bibliothèques publiques ou universitaires. La seule chose qui manque, c'est le temps. C'est parfois ce que j'envie aux célibataires sans enfant.
Je ne crois pas avoir ne serait-ce qu'une seconde pensé ou écrit cela...
J'ai simplement commenté le fait qu'en matière de cours de haut niveau, la préparation à l'agreg interne était loin d'être une garantie. Je vous rassure, je sais ouvrir un livre et me cultiver toute seule depuis mon entrée au CP.
- Reine MargotDemi-dieu
Ben non, on n'attend pas de dépendre des cours, mais quand on s'inscrit à un cours d'agreg, on espère que ça soit intéressant et que ça serve...(je ne parle même pas du coût de Sévigné...)
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- retraitéeDoyen
Ceux du CNED étaient, disons, légers !
- CathEnchanteur
Leclochard a écrit:S'il fallait attendre de s'inscrire à l'agrégation pour se cultiver..Audrey a écrit:De toute façon, un cours de "haut vol" qui dure 5h (c'est le cas pour mes cours d'auteurs antiques, l'an prochain), ça sert au mieux à contextualiser l'oeuvre, à étudier quelques difficultés linguistiques, et basta...
Franchement, nous ne sommes plus des étudiants de première année. je ne comprends pas cette dépendance aux cours. Grâce à internet, nous avons accès à tous les livres utiles. Pour les plus chanceux, il y a les bibliothèques publiques ou universitaires. La seule chose qui manque, c'est le temps. C'est parfois ce que j'envie aux célibataires sans enfant.
Rien à voir Leclochard...Sinon, on n'irait jamais à un concert (il y a des disques) au cinéma (il y a la télé).
Une conférence faite par un spécialiste, en live, c'est quand même autre chose, non ?
- LefterisEsprit sacré
Certes, on n'attend pas les cours pour se cultiver. Ni même d'être enseignant, pour ceux qui comme moi sont au 3/4 autodidactes dans leurs matières (j'ai appris le grec seul par exemple) . Mais l'agrégation est un concours sur programme, jetable d'année en année, et les cours aident à cibler les attentes sur les oeuvres. J'ai suivi ceux de l'interne, et ils étaient la plupart intéressants , dispensés d'ailleurs par les mêmes enseignants que l'externe.retraitée a écrit:Oui, si j'avais dû attendre les cours d'agrégation (passée en interne à 49 ans) pour me faire une culture, j'aurais été totalement en friche ! L'avantage pour moi, c'est que quand j'ai débuté, nous avions bien plus de temps libre que quand j'ai terminé ! Moins de réunions à la c on, moins de paperasses, moins de classes et des horaires décents. Un bon professeur doit être reposé et doit avoir le temps de se cultiver. J'ai jugé très sévèrement les cours de faculté que j'ai suivis. Seuls les cours concernant le XVIIIe et le XXe tenaient la route, ainsi que la comparée.
+ 10 000 . C'est ce qui m'a surpris en devenant enseignant au début : plus le temps de lire, et plus ce qui intéresse, la tête dans le guidon à préparer à flux tendu, l'injonction de s'intéresser à des choses inintéressantes sur le plan disciplinaire, la charge de travail extra-pro... Outre le déclassement administratif , j'ai senti une baisse de mon niveau, de ma faculté de réflexion, et même de mon intérêt. Une motivation de plus pour passer l'agreg, dans laquelle les 15 heures n'étaient pas étrangères, et plus stimulantes que le gain financier , je l'avoue sans honte.florestan a écrit:
+ 1000. Malheureusement ce n'est ni à l'ordre du jour pour l'institution, ni une priorité pour un bon nombre de collègues qui vivent sur les acquis de plus en plus défraichis. En tant que prof. de langue ça m'atterre. Une langue ça s'entretient, une culture ça s'enrichit. Mais tout ça nécessite du temps et de la disponibilité. Quand on a complètement la tête dans le guidon difficile de faire preuve de curiosité intellectuelle.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- retraitéeDoyen
C'est ce que je disais, j'ai eu moins de travail et plus de temps libre à mes débuts.
Et une fois l'agrégation obtenue, j'ai pris un temps partiel, qui m'a permis de gagner ce que je gagnais comme certifiée, avec nettement moins d'heures !
Et une fois l'agrégation obtenue, j'ai pris un temps partiel, qui m'a permis de gagner ce que je gagnais comme certifiée, avec nettement moins d'heures !
- LeclochardEmpereur
Cath a écrit:Leclochard a écrit:S'il fallait attendre de s'inscrire à l'agrégation pour se cultiver..Audrey a écrit:De toute façon, un cours de "haut vol" qui dure 5h (c'est le cas pour mes cours d'auteurs antiques, l'an prochain), ça sert au mieux à contextualiser l'oeuvre, à étudier quelques difficultés linguistiques, et basta...
Franchement, nous ne sommes plus des étudiants de première année. je ne comprends pas cette dépendance aux cours. Grâce à internet, nous avons accès à tous les livres utiles. Pour les plus chanceux, il y a les bibliothèques publiques ou universitaires. La seule chose qui manque, c'est le temps. C'est parfois ce que j'envie aux célibataires sans enfant.
Rien à voir Leclochard...Sinon, on n'irait jamais à un concert (il y a des disques) au cinéma (il y a la télé).
Une conférence faite par un spécialiste, en live, c'est quand même autre chose, non ?
Bof, ta comparaison. On ne parle pas d'expérience artistique mais de connaissances.
Les grands sujets sont traités dans les livres. Les plus pointus aussi. En plus, tu peux relire et prendre des notes dans un livre. Maintenant, il manque le caractère synthétique et vivant de l'exposé. Encore faut-il pouvoir et avoir le temps de se déplacer. Tout le monde ne vit pas près des grandes villes.
Aujourd'hui, j'adorerais suivre un cours sur Shakespeare que je commence à découvrir mais comment trouver le temps ? Heureusement, la littérature sur cet auteur est abondante.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
retraitée a écrit:C'est ce que je disais, j'ai eu moins de travail et plus de temps libre à mes débuts.
Et une fois l'agrégation obtenue, j'ai pris un temps partiel, qui m'a permis de gagner ce que je gagnais comme certifiée, avec nettement moins d'heures !
Quel beau plan de vie et de carrière !
Je n'espère pas avoir l'agrégation mais me financer un temps partiel dans quelques années (si je ne suis pas parti).
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- CathEnchanteur
On n'est pas d'accord, Leclochard, pas grave...
Retraitée, l'agrégation à 49 ans, chapeau !
Retraitée, l'agrégation à 49 ans, chapeau !
- LefterisEsprit sacré
Le temps, c'est tout dans la vie, c'est la vie elle-même. Les gens sont économes de leur argent, mais peu de leur temps, bien plus précieux, disait à peu près Montaigne, et je le suis sur ce pointretraitée a écrit:C'est ce que je disais, j'ai eu moins de travail et plus de temps libre à mes débuts.
Et une fois l'agrégation obtenue, j'ai pris un temps partiel, qui m'a permis de gagner ce que je gagnais comme certifiée, avec nettement moins d'heures !
S'il existait un concours qui retire encore des heures, même sans gain financier, je le passerais .
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- LeclochardEmpereur
Lefteris a écrit:Le temps, c'est tout dans la vie, c'est la vie elle-même. Les gens sont économes de leur argent, mais peu de leur temps, bien plus précieux, disait à peu près Montaigne, et je le suis sur ce pointretraitée a écrit:C'est ce que je disais, j'ai eu moins de travail et plus de temps libre à mes débuts.
Et une fois l'agrégation obtenue, j'ai pris un temps partiel, qui m'a permis de gagner ce que je gagnais comme certifiée, avec nettement moins d'heures !
S'il existait un concours qui retire encore des heures, même sans gain financier, je le passerais .
Le temps et l'argent sont liés dans une société comme la nôtre. J'ai un ami qui s'est mis à temps partiel à 35 ans car il a peu de besoins et paye un petit loyer.
C'est un peu mon cas. Avec 2000 euros, j'ai assez pour vivre correctement et épargner. C'est pourquoi je ne demande plus à être prof principal depuis que j'ai passé l'échelon 7. Je sais que lorsqu'on aura fini dans trois ans de payer l'appart, je pourrai envisager un temps partiel ( à moins que je fasse grossir mes investissements ou qu'on voyage) grâce aux 900 euros supplémentaires.
J'ajoute qu'il y a un moyen fort simple pour gagner du temps: c'est de se reprocher de son boulot. rétrospectivement, je vois bien la folie qu'il y avait à perdre plus d’une heure pour me rendre au collège.
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- OlympiasProphète
Lefteris a écrit:Certes, on n'attend pas les cours pour se cultiver. Ni même d'être enseignant, pour ceux qui comme moi sont au 3/4 autodidactes dans leurs matières (j'ai appris le grec seul par exemple) . Mais l'agrégation est un concours sur programme, jetable d'année en année, et les cours aident à cibler les attentes sur les oeuvres. J'ai suivi ceux de l'interne, et ils étaient la plupart intéressants , dispensés d'ailleurs par les mêmes enseignants que l'externe.retraitée a écrit:Oui, si j'avais dû attendre les cours d'agrégation (passée en interne à 49 ans) pour me faire une culture, j'aurais été totalement en friche ! L'avantage pour moi, c'est que quand j'ai débuté, nous avions bien plus de temps libre que quand j'ai terminé ! Moins de réunions à la c on, moins de paperasses, moins de classes et des horaires décents. Un bon professeur doit être reposé et doit avoir le temps de se cultiver. J'ai jugé très sévèrement les cours de faculté que j'ai suivis. Seuls les cours concernant le XVIIIe et le XXe tenaient la route, ainsi que la comparée.+ 10 000 . C'est ce qui m'a surpris en devenant enseignant au début : plus le temps de lire, et plus ce qui intéresse, la tête dans le guidon à préparer à flux tendu, l'injonction de s'intéresser à des choses inintéressantes sur le plan disciplinaire, la charge de travail extra-pro... Outre le déclassement administratif , j'ai senti une baisse de mon niveau, de ma faculté de réflexion, et même de mon intérêt. Une motivation de plus pour passer l'agreg, dans laquelle les 15 heures n'étaient pas étrangères, et plus stimulantes que le gain financier , je l'avoue sans honte.florestan a écrit:
+ 1000. Malheureusement ce n'est ni à l'ordre du jour pour l'institution, ni une priorité pour un bon nombre de collègues qui vivent sur les acquis de plus en plus défraichis. En tant que prof. de langue ça m'atterre. Une langue ça s'entretient, une culture ça s'enrichit. Mais tout ça nécessite du temps et de la disponibilité. Quand on a complètement la tête dans le guidon difficile de faire preuve de curiosité intellectuelle.
Lefteris, vu la dégradation de nos conditions de travail et étant donné que je bosse comme une bête pendant l'année scolaire, que je ne me repose pas pendant les petites vacances (copies, copies, copies, cours sur le blog, mes enfants - quand même-...), je ne fais RIEN pour le lycée pendant les grandes vacances. Je me repose, je m'occupe de moi (des enfants quand ils sont là) et surtout, mon avatar ne ment pas, je lis, je lis, je lis beaucoup, pour moi (romans, polars, thèses publiées...) et pour préparer mes articles mais je ne prépare aucun cours.
- LefterisEsprit sacré
Effectivement , en partie liés. Lorsque j'ai dégringolé certifié, j'ai perdu environ 1/3 de mon traitement , mais je m'attendais à être plus libre. D'où l'arnaque. Mais j'avais fait mes comptes pour être en mesure de payer mes frais fixes et crédit, en prenant en compte la fin, l'avancement prévisible, et l'hypothèse de l'agreg. Je n'ai jamais couru l'HS comme certifié. Baisse sensible du niveau de vie quand même, surtout à Paris où tout est hors de prix, mais la vie d'abord...Leclochard a écrit:Lefteris a écrit:Le temps, c'est tout dans la vie, c'est la vie elle-même. Les gens sont économes de leur argent, mais peu de leur temps, bien plus précieux, disait à peu près Montaigne, et je le suis sur ce pointretraitée a écrit:C'est ce que je disais, j'ai eu moins de travail et plus de temps libre à mes débuts.
Et une fois l'agrégation obtenue, j'ai pris un temps partiel, qui m'a permis de gagner ce que je gagnais comme certifiée, avec nettement moins d'heures !
S'il existait un concours qui retire encore des heures, même sans gain financier, je le passerais .
Le temps et l'argent sont liés dans une société comme la nôtre. J'ai un ami qui s'est mis à temps partiel à 35 ans car il a peu de besoins et paye un petit loyer.
C'est un peu mon cas. Avec 2000 euros, j'ai assez pour vivre correctement et épargner. C'est pourquoi je ne demande plus à être prof principal depuis que j'ai passé l'échelon 7. Je sais que lorsqu'on aura fini dans trois ans de payer l'appart, je pourrai envisager un temps partiel ( à moins que je fasse grossir mes investissements ou qu'on voyage) grâce aux 900 euros supplémentaires.
J'ajoute qu'il y a un moyen fort simple pour gagner du temps: c'est de se reprocher de son boulot. rétrospectivement, je vois bien la folie qu'il y avait à perdre plus d’une heure pour me rendre au collège.
Pour le trajet, tout à fait d'accord: j'ai assuré en prenant un poste à côté, mais où j'avais dès le départ de fortes chances d'être nommé avec les points. Pas terrible, établissement assez difficile, mais habiter à moins de 10 mn fait avaler la pilule. Je rentre chez moi pour manger, dans les trous quand on m'en inflige...Du coup , je ne veux plus me précipiter tant que je n'obtient pas la perle rare , de plus en plus rare voire introuvable quand je vois ce qu'on laisse passer en lycée "en force", la fermeture des langues anciennes, et ce que je lis sur ce forum . Pour reprendre le métro , il me faudrait une sacrée motivation à côté !
Le temps partiel, comme toi j'aimerais bien pur terminer ma carrière, surtout si je suis HC mais attention ! C'est de la perte pour la retraite ...
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LefterisEsprit sacré
Désormais, j'essaie de m'organiser pour les petites vacances, alors que je bossais tous les jours les premières années (j'ai démarré avec 4 niveaux différents !),et d'en faire le moins possible, vu comment les élèves traitent notre travail et comment l'institution nous considère. Il est de toute manière rare de ne pas partir avec un brevet blanc, des devoirs communs etc. Pas la peine d'en rajouter...Olympias a écrit:Lefteris a écrit:Certes, on n'attend pas les cours pour se cultiver. Ni même d'être enseignant, pour ceux qui comme moi sont au 3/4 autodidactes dans leurs matières (j'ai appris le grec seul par exemple) . Mais l'agrégation est un concours sur programme, jetable d'année en année, et les cours aident à cibler les attentes sur les oeuvres. J'ai suivi ceux de l'interne, et ils étaient la plupart intéressants , dispensés d'ailleurs par les mêmes enseignants que l'externe.retraitée a écrit:Oui, si j'avais dû attendre les cours d'agrégation (passée en interne à 49 ans) pour me faire une culture, j'aurais été totalement en friche ! L'avantage pour moi, c'est que quand j'ai débuté, nous avions bien plus de temps libre que quand j'ai terminé ! Moins de réunions à la c on, moins de paperasses, moins de classes et des horaires décents. Un bon professeur doit être reposé et doit avoir le temps de se cultiver. J'ai jugé très sévèrement les cours de faculté que j'ai suivis. Seuls les cours concernant le XVIIIe et le XXe tenaient la route, ainsi que la comparée.+ 10 000 . C'est ce qui m'a surpris en devenant enseignant au début : plus le temps de lire, et plus ce qui intéresse, la tête dans le guidon à préparer à flux tendu, l'injonction de s'intéresser à des choses inintéressantes sur le plan disciplinaire, la charge de travail extra-pro... Outre le déclassement administratif , j'ai senti une baisse de mon niveau, de ma faculté de réflexion, et même de mon intérêt. Une motivation de plus pour passer l'agreg, dans laquelle les 15 heures n'étaient pas étrangères, et plus stimulantes que le gain financier , je l'avoue sans honte.florestan a écrit:
+ 1000. Malheureusement ce n'est ni à l'ordre du jour pour l'institution, ni une priorité pour un bon nombre de collègues qui vivent sur les acquis de plus en plus défraichis. En tant que prof. de langue ça m'atterre. Une langue ça s'entretient, une culture ça s'enrichit. Mais tout ça nécessite du temps et de la disponibilité. Quand on a complètement la tête dans le guidon difficile de faire preuve de curiosité intellectuelle.
Lefteris, vu la dégradation de nos conditions de travail et étant donné que je bosse comme une bête pendant l'année scolaire, que je ne me repose pas pendant les petites vacances (copies, copies, copies, cours sur le blog, mes enfants - quand même-...), je ne fais RIEN pour le lycée pendant les grandes vacances. Je me repose, je m'occupe de moi (des enfants quand ils sont là) et surtout, mon avatar ne ment pas, je lis, je lis, je lis beaucoup, pour moi (romans, polars, thèses publiées...) et pour préparer mes articles mais je ne prépare aucun cours.
Et je me suis aussi remis à lire , comme avant d'être prof.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LeclochardEmpereur
Lefteris a écrit:Effectivement , en partie liés. Lorsque j'ai dégringolé certifié, j'ai perdu environ 1/3 de mon traitement , mais je m'attendais à être plus libre. D'où l'arnaque. Mais j'avais fait mes comptes pour être en mesure de payer mes frais fixes et crédit, en prenant en compte la fin, l'avancement prévisible, et l'hypothèse de l'agreg. Je n'ai jamais couru l'HS comme certifié. Baisse sensible du niveau de vie quand même, surtout à Paris où tout est hors de prix, mais la vie d'abord...Leclochard a écrit:Lefteris a écrit:
Le temps, c'est tout dans la vie, c'est la vie elle-même. Les gens sont économes de leur argent, mais peu de leur temps, bien plus précieux, disait à peu près Montaigne, et je le suis sur ce point
S'il existait un concours qui retire encore des heures, même sans gain financier, je le passerais .
Le temps et l'argent sont liés dans une société comme la nôtre. J'ai un ami qui s'est mis à temps partiel à 35 ans car il a peu de besoins et paye un petit loyer.
C'est un peu mon cas. Avec 2000 euros, j'ai assez pour vivre correctement et épargner. C'est pourquoi je ne demande plus à être prof principal depuis que j'ai passé l'échelon 7. Je sais que lorsqu'on aura fini dans trois ans de payer l'appart, je pourrai envisager un temps partiel ( à moins que je fasse grossir mes investissements ou qu'on voyage) grâce aux 900 euros supplémentaires.
J'ajoute qu'il y a un moyen fort simple pour gagner du temps: c'est de se reprocher de son boulot. rétrospectivement, je vois bien la folie qu'il y avait à perdre plus d’une heure pour me rendre au collège.
Pour le trajet, tout à fait d'accord: j'ai assuré en prenant un poste à côté, mais où j'avais dès le départ de fortes chances d'être nommé avec les points. Pas terrible, établissement assez difficile, mais habiter à moins de 10 mn fait avaler la pilule. Je rentre chez moi pour manger, dans les trous quand on m'en inflige...Du coup , je ne veux plus me précipiter tant que je n'obtient pas la perle rare , de plus en plus rare voire introuvable quand je vois ce qu'on laisse passer en lycée "en force", la fermeture des langues anciennes, et ce que je lis sur ce forum . Pour reprendre le métro , il me faudrait une sacrée motivation à côté !
Le temps partiel, comme toi j'aimerais bien pur terminer ma carrière, surtout si je suis HC mais attention ! C'est de la perte pour la retraite ...
Pour la retraite, c'est effectivement un problème. Ce n'est pas simple car comment se projeter quand les règles changent régulièrement ?
Une voie possible (hors agrégation) consiste à se dégager du poids d'un loyer et à trouver un revenu complémentaire.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LefterisEsprit sacré
Les obligations de durée de cotisation poseront problème, mais le principe reste le même : il faudra avoir le plus d'annuités possibles. Je crois quand même qu'il faut passer l'agrég, puisqu'un des rares "avantages" du métier fait qu'on n'est pas astreint à la mobilité géographique en cas de promo. Sinon, pour les revenus annexes, je ne vois pas grand chose, hormis la bourse pour ceux qui ont la fibre, sinon des acquisitions immobilières autre que sa résidence, ce qui n'est pas donné à tout le monde.Leclochard a écrit:
Pour la retraite, c'est effectivement un problème. Ce n'est pas simple car comment se projeter quand les règles changent régulièrement ?
Une voie possible (hors agrégation) consiste à se dégager du poids d'un loyer et à trouver un revenu complémentaire.
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CathEnchanteur
On peut travailler à TP et demander à cotiser sur la base d'un plein temps, une de mes collègues l'a fait.
- LefterisEsprit sacré
Mais je crois qu'on ne peut pas le faire plus d'un an , si je ne m'abuse.Cath a écrit:On peut travailler à TP et demander à cotiser sur la base d'un plein temps, une de mes collègues l'a fait.
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- YoKonokéFidèle du forum
+ 10 000 . C'est ce qui m'a surpris en devenant enseignant au début : plus le temps de lire, et plus ce qui intéresse, la tête dans le guidon à préparer à flux tendu, l'injonction de s'intéresser à des choses inintéressantes sur le plan disciplinaire, la charge de travail extra-pro... Outre le déclassement administratif , j'ai senti une baisse de mon niveau, de ma faculté de réflexion, et même de mon intérêt. Une motivation de plus pour passer l'agreg, dans laquelle les 15 heures n'étaient pas étrangères, et plus stimulantes que le gain financier , je l'avoue sans honte.[/quote]florestan a écrit:
+ 1000. Malheureusement ce n'est ni à l'ordre du jour pour l'institution, ni une priorité pour un bon nombre de collègues qui vivent sur les acquis de plus en plus défraichis. En tant que prof. de langue ça m'atterre. Une langue ça s'entretient, une culture ça s'enrichit. Mais tout ça nécessite du temps et de la disponibilité. Quand on a complètement la tête dans le guidon difficile de faire preuve de curiosité intellectuelle.
Mes motivations étaient les mêmes que les tiennes, je ne vois pas pourquoi il faudrait en avoir honte ! Chacun ses choix, quand je vois les collègues courir après les heures sups, se plaindre de ne plus avoir de temps libre et être proches du burn-out dès 5 ans d'enseignement, je ne regrette pas les miens.
- YoKonokéFidèle du forum
Lefteris a écrit:Le temps, c'est tout dans la vie, c'est la vie elle-même. Les gens sont économes de leur argent, mais peu de leur temps, bien plus précieux, disait à peu près Montaigne, et je le suis sur ce pointretraitée a écrit:C'est ce que je disais, j'ai eu moins de travail et plus de temps libre à mes débuts.
Et une fois l'agrégation obtenue, j'ai pris un temps partiel, qui m'a permis de gagner ce que je gagnais comme certifiée, avec nettement moins d'heures !
S'il existait un concours qui retire encore des heures, même sans gain financier, je le passerais .
- LeclochardEmpereur
Lefteris a écrit:Mais je crois qu'on ne peut pas le faire plus d'un an , si je ne m'abuse.Cath a écrit:On peut travailler à TP et demander à cotiser sur la base d'un plein temps, une de mes collègues l'a fait.
Oui. C'est limité dans le temps. Tu ne peux pas surcotiser au-delà d'un certain nombre de trimestres.
Ce genre d'avantage est réservé à nos chers parlementaires.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
Lefteris a écrit:Les obligations de durée de cotisation poseront problème, mais le principe reste le même : il faudra avoir le plus d'annuités possibles. Je crois quand même qu'il faut passer l'agrég, puisqu'un des rares "avantages" du métier fait qu'on n'est pas astreint à la mobilité géographique en cas de promo. Sinon, pour les revenus annexes, je ne vois pas grand chose, hormis la bourse pour ceux qui ont la fibre, sinon des acquisitions immobilières autre que sa résidence, ce qui n'est pas donné à tout le monde.Leclochard a écrit:
Pour la retraite, c'est effectivement un problème. Ce n'est pas simple car comment se projeter quand les règles changent régulièrement ?
Une voie possible (hors agrégation) consiste à se dégager du poids d'un loyer et à trouver un revenu complémentaire.
La bourse, oui. Cette année, j'ai touché 1600 euros de dividendes. C'est pas encore énorme. Dans dix ans ou quinze ans, ce sera vraiment sympa. C'est vrai qu'il faut avoir de l'argent, des connaissances et du temps mais à mon sens, c'est plus facile que de maîtriser le grec ancien.
L'investissement immobilier demande un petit capital, parfois du temps devant soi et des qualités de bricoleur. je pense sincèrement que c'est accessible. Je connais deux collègues qui l'ont fait et j'ai cru comprendre que sur ce forum, certains s'étaient lancés (en couple, il est vrai) dans le locatif. A mon sens, le principal obstacle, ce sont les prix actuels. A Paris, ce n'est pas raisonnable.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
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- Les trois quarts des professeurs opposés à la réforme (sondage)
- Les professeurs des écoles travaillent beaucoup et sont mal payés
- Avez-vous beaucoup d'élèves illettrés ?
- Les trois quarts des Français condamneraient la réforme du collège !
- En sixième, les trois quarts des élèves ne savent pas nager selon la FFN.
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