Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

Jenny a écrit:Je me demande aussi si ça ne serait pas préférable de reprendre à distance, au moins en partie.

Dans les lycées, ce serait préférable, je pense et plus facilement faisable qu'ailleurs car les lycéens peuvent se garder seuls et sont plus autonomes. Je pense qu'il va y avoir explosion des contaminations à cause notamment des selfs, des effectifs lourds dans les classes et du brassage entre classes.

Je n'ai aucune envide de repasser au distanciel, mais vu la rapidité des contaminations en 10 jours, ça paraîtrait une sage décision.

Malheureusement, rien ne sera fait ou bien trop tard. A faire quelque chose ce serait maintenant, pas dans 15 jours ...

Je n’ai pratiquement que des terminales, plutôt équipés et motivés. Ça serait jouable. Et avec la réforme du lycée, j’ai peur que ça se répande très vite.
De toute façon, sans manuels ni internet ni logiciels, on galère sur place.
En collège, c’est plus compliqué.

Je ne sais pas chmarmottine. Ça va s’emballer là.
Castex prépare le terrain : on reconnaît que c’est la mélasse, on reproche aux vilains français d’avoir tout mal porté le Masque et on décide ... Tard oui je pense mais ils jouent le timing : en espérant ne pas devoir le faire mais bon, il faut Maintenant pour eux  se rendre à l’évidence la situation dégénère ... Bientôt le hors contrôle !
Mais je pense que les Anciens vulnérables seront les premiers ( et peut être les seuls si ça tient encore) à partir ... C’était clairement la stratégie : ne pas bloquer le pays en évitant les réas et morts et pour cela mettre de côté les plus à risques ...

Jenny a écrit:Je n’ai pratiquement que des terminales, plutôt équipés et motivés. Ça serait jouable. Et avec la réforme du lycée, j’ai peur que ça se répande très vite.
De toute façon, sans manuels ni internet ni logiciels, on galère sur place.  
En collège, c’est plus compliqué.

Disons qu'au collège il y a de ce côté une vrai fracture entre d'un côté les 6e/5e et les 4e/3e de l'autre.

Quelque part on s'en fiche de la continuité quand notre vie est en jeu. Je ne veux pas mourir pour faire plaisir au ministre ou aux parents.

Cassandrine a écrit:Depuis la rentrée, mes collégiens (dans les autres cours aussi) sont extrêmement bavards. Comme ils sont masqués, ils en profitent et nient les faits... Du coup , le bruit ambiant est très fort et les tensions montent... Je voulais savoir si c'était le cas dans vos établissements???

J'ai une classe difficile en lycée dans laquelle les élèves sifflent et font des bruitages sans pouvoir se faire repérer. Ambiance garantie :|

Anthinéa, c'est exactement la même chose avec les Préfets qu'avec l'ARS local pour la fermeture des établissements. Sous prétexte de décentralisation, le gouvernement se dédouane de toute responsabilité - aussi bien pour les malades que pour les décisions économiques". Alors que rien n'a été fait durant l'été... Il faut un gouvernement fort qui dirige tout, sauf pendant une crise où on laisse l'échelon local prendre "la meilleure décision". À quoi il sert, alors le gouvernement ? On marche sur la tête.

Danska a écrit:

Proton a écrit:Pourquoi faudrait-il fermer les établissements ? Ici aussi il y a des mails tous les jours pour nous informer de tel ou tel absent / positif ou cas contact ... et ? La vie continue.
Pour les absents j'envoie des mails. Certains ont fait ma première interro à distance aujourd'hui ... et ça sera comme cela "pendant encore quelques mois" dixit M. Castex.

Je ne sais pas s'il faut fermer les établissements, mais je serais prête à payer pour que le mien ferme la semaine prochaine ! On va finir par avoir des malaises, de collègues ou d'élèves, avec les masques et les températures qui vont encore monter.

Edit : enfin, pour les collègues c'est déjà fait dans mon lycée, pour l'une d'elle au moins.

J'ai fait un malaise en montant l'escalier. Arrivée au 2ème étage, j'ai vu 36 chandelles et j'ai failli tomber. Heureusement ça n'a pas duré, mais j'ai très peur pour lundi avec le pic de chaleur.
J'ai un collègue qui a craqué la première semaine (pas tout jeune, et il a eu des problèmes avec le CDE de son autre établissement).

La direction nous a demandé de faire pour chaque classe un planning de viso en cas de fermeture. Chaque prof principal doit récupérer les adresses mail des élèves et doit vérifier que les identifiants pronote fonctionnent. Demande formulée mardi, planning à rendre aujourd'hui vendredi. Mission impossible en si peu de temps.

trompettemarine a écrit:

Cleroli a écrit:

kaktus65 a écrit:Absence ici aussi d’un nombre non négligeable d’élèves (bien plus que la veille) hier pour des motifs comme « maux de tête / ventre » en général. Cela fait 10 jours que les élèves sont rentrés (mardi dernier), que l’on ne me dise pas -si covid- : « ils l’ont attrapé chez eux ».
Mon CDE est pessimiste et pense sérieusement à d’autres contraintes dans les jours / semaine à venir.
Dans un lycée à côté , ce sont les surveillants et quelques collègues d’atteints : la CDE a demandé aux professeurs d’assurer la surveillance aux récréations  

Ce que tu écris me fait penser à cet article que j'ai lu sur le net, au sujet d'un collège isérois

Fce 3 a écrit:Les professeurs et élèves du collège Condorcet à Tullins (Isère) vivent une situation inédite. Depuis lundi, l'établissement ne dispose plus de personnel administratif, ni de surveillant, ni de conseiller principal d'éducation (CPE). En tout, une dizaine de personnes ont été mises en quatorzaine après avoir été en contact avec un cas avéré de Covid-19, sans être remplacées.
Depuis lors, les professeurs surveillent et encadrent les élèves pendant leurs heures de pause. Jeudi 10 septembre, la moitié des enseignants ont organisé une assemblée générale. Ils sont à bout. "Nous nous sentons abandonnés par l'institution, on est livrés à nous-mêmes pour nous organiser et trouver des solutions avec nos moyens actuels", dénonce Marco Maffioletti, professeur d'italien au collège Condorcet.
"L'(assemblée générale) des personnels du collège qui s'est réunie (lundi) matin à 10 heures a décidé de ne plus se porter volontaire pour la semaine prochaine", ajoute Herminia Moreno, professeure d'anglais et déléguée syndicale FO/SNFOLC. Le syndicat exige du personnel supplémentaire avant mardi "sans quoi on sera obligés d'envisager d'autres modes d'action qui n'ont pas encore été décidés."

source
C'est ahurissant, cet établissement devrait être fermé en attendant que du personnel y soit nommé.

Eh bien, quand les professeurs seront absents pour COVID, le personnel administratif viendra-t-il remplacer au pied-levé les collègues ?
Quelle situation ahurissante !

Non. Mais ne fais pas preuve de rigidité statutaire merci

Halybel a écrit:

trompettemarine a écrit:

Cleroli a écrit:

kaktus65 a écrit:Absence ici aussi d’un nombre non négligeable d’élèves (bien plus que la veille) hier pour des motifs comme « maux de tête / ventre » en général. Cela fait 10 jours que les élèves sont rentrés (mardi dernier), que l’on ne me dise pas -si covid- : « ils l’ont attrapé chez eux ».
Mon CDE est pessimiste et pense sérieusement à d’autres contraintes dans les jours / semaine à venir.
Dans un lycée à côté , ce sont les surveillants et quelques collègues d’atteints : la CDE a demandé aux professeurs d’assurer la surveillance aux récréations  

Ce que tu écris me fait penser à cet article que j'ai lu sur le net, au sujet d'un collège isérois

Fce 3 a écrit:Les professeurs et élèves du collège Condorcet à Tullins (Isère) vivent une situation inédite. Depuis lundi, l'établissement ne dispose plus de personnel administratif, ni de surveillant, ni de conseiller principal d'éducation (CPE). En tout, une dizaine de personnes ont été mises en quatorzaine après avoir été en contact avec un cas avéré de Covid-19, sans être remplacées.
Depuis lors, les professeurs surveillent et encadrent les élèves pendant leurs heures de pause. Jeudi 10 septembre, la moitié des enseignants ont organisé une assemblée générale. Ils sont à bout. "Nous nous sentons abandonnés par l'institution, on est livrés à nous-mêmes pour nous organiser et trouver des solutions avec nos moyens actuels", dénonce Marco Maffioletti, professeur d'italien au collège Condorcet.
"L'(assemblée générale) des personnels du collège qui s'est réunie (lundi) matin à 10 heures a décidé de ne plus se porter volontaire pour la semaine prochaine", ajoute Herminia Moreno, professeure d'anglais et déléguée syndicale FO/SNFOLC. Le syndicat exige du personnel supplémentaire avant mardi "sans quoi on sera obligés d'envisager d'autres modes d'action qui n'ont pas encore été décidés."

source
C'est ahurissant, cet établissement devrait être fermé en attendant que du personnel y soit nommé.

Eh bien, quand les professeurs seront absents pour COVID, le personnel administratif viendra-t-il remplacer au pied-levé les collègues ?
Quelle situation ahurissante !

Non. Mais ne fais pas preuve de rigidité statutaire merci

Ben en fait ils vont se taper les permanences, statut ou pas statut, parce qu'il faut bien s'occuper des élèves. Donc l'ironie là, bof.

Clecle78 a écrit:Quelque part on s'en fiche de la continuité quand notre vie est en jeu. Je ne veux pas mourir pour faire plaisir au ministre ou aux parents.

Ca dépasse le simple enjeu de la continuité pédagogique.

Cela va faire 3 mois qu'on est à un seuil qui semblait plutôt géré.

Que souhaiterais-tu ? Que toutes les personnes vulnérables ou ayant une personne vulnérable dans son foyer se mettent à l'arrêt ?
Pour combien de temps ? Jusqu'à quel seuil ?
Ca fait un sacré paquet de salariés !
Et pour simplement rester dans le cadre de l'école, que fait-on des classes sans professeur ?

C'est l'équivalent d'un mini-confinement, pour quelles garanties ? aucune puisqu'on est encore en galère...
Ce n'est tout simplement pas tenable.

Il ne faut pas oublier que la durée d'isolement n'est plus que de 7 jours ... cela réduit le risque de grosse désorganisation.
Normalement les élèves absents cette semaine seront présents la semaine prochaine.

Cicyle a écrit:

Danska a écrit:

LadKlima a écrit:Je viens de faire 6 heures aujourd'hui, masque non stop sur le visage, salle plein sud mal isolée, fenêtres qui ne s'ouvrent pas, 35° dehors, au moins autant à l'intérieur sans aucun appel d'air. Je suis costaud habituellement, mais j'ai fini sur les rotules. Plus aucune énergie. Une heure de plus et je finissais sur une civière. Les gosses étaient en léthargie.

Idem, 6 heures de cours version plein ouest, j'ai cru ne jamais en voir la fin - alors que les élèves sont plutôt chouettes.

Une collègue a fait un malaise juste à côté de ma salle en fin d'après-midi (montée des escaliers + chaleur + masque ne font pas bon ménage). Je me suis offert une paix royale en dernière heure en promettant aux élèves que je les laissais sortir cinq minutes en avance s'ils se tenaient tranquilles et essayaient de travailler pendant le cours... Mais honnêtement, j'ai renoncé à faire la guerre aux masques portés sous le nez. A 36 °C dans la salle, thermomètre en main, tant pis - qu'on nous fournisse d'abord des conditions de travail décentes, pour nous et pour les élèves, avant de nous culpabiliser parce que les masques sont mal portés !

Dans le premier degré, c'est 6h tous les jours… Et c'est extrêmement fatigant. Je ne sais pas combien de temps on tiendra. Mais probablement pas une année scolaire. En tous cas pour moi…

Ça fait 15 jours (et même plus)que je le dis qu'enseigner avec les masques, ça ne marche pas. Je vois qu'on commence à s'en rendre compte sur le terrain et j'en suis plutôt satisfait après m'être fait traité d'égoïste et cie. Peut-être va t-on enfin pouvoir s'unir pour demander le retrait de cette partie abusive du protocole qui nous apporte plus de contrainte que de protection.

Ponocrates a écrit:Anthinéa, c'est exactement la même chose avec les Préfets qu'avec l'ARS local pour la fermeture des établissements. Sous prétexte de décentralisation, le gouvernement se dédouane de toute responsabilité - aussi bien pour les malades que pour les décisions économiques". Alors que rien n'a été fait durant l'été... Il faut un gouvernement fort qui dirige tout, sauf pendant une crise où on laisse l'échelon local prendre "la meilleure décision". À quoi il sert, alors le gouvernement ? On marche sur la tête.

Ah mais je suis d’accord. C’est festival ce gouvernement et pas seulement que dans cette gestion de crise ...
Notre ministre n’a rien fait cet été en espérant que ça passe ... mais ça se fracasse ...

llaima a écrit:

Ça fait 15 jours (et même plus)que je le dis qu'enseigner avec les masques, ça ne marche pas. Je vois qu'on commence à s'en rendre compte sur le terrain et j'en suis plutôt satisfait après m'être fait traité d'égoïste et cie. Peut-être va t-on enfin pouvoir s'unir pour demander le retrait de cette partie abusive du protocole qui nous apporte plus de contrainte que de protection.

C'est évident. Je suis parfaitement d'accord avec l'idée que le masque en classe ne sert à rien. Sauf à être collé aux élèves, mais là ... il y a un problème :/

llaima a écrit:

Cicyle a écrit:

Danska a écrit:

LadKlima a écrit:Je viens de faire 6 heures aujourd'hui, masque non stop sur le visage, salle plein sud mal isolée, fenêtres qui ne s'ouvrent pas, 35° dehors, au moins autant à l'intérieur sans aucun appel d'air. Je suis costaud habituellement, mais j'ai fini sur les rotules. Plus aucune énergie. Une heure de plus et je finissais sur une civière. Les gosses étaient en léthargie.

Idem, 6 heures de cours version plein ouest, j'ai cru ne jamais en voir la fin - alors que les élèves sont plutôt chouettes.

Une collègue a fait un malaise juste à côté de ma salle en fin d'après-midi (montée des escaliers + chaleur + masque ne font pas bon ménage). Je me suis offert une paix royale en dernière heure en promettant aux élèves que je les laissais sortir cinq minutes en avance s'ils se tenaient tranquilles et essayaient de travailler pendant le cours... Mais honnêtement, j'ai renoncé à faire la guerre aux masques portés sous le nez. A 36 °C dans la salle, thermomètre en main, tant pis - qu'on nous fournisse d'abord des conditions de travail décentes, pour nous et pour les élèves, avant de nous culpabiliser parce que les masques sont mal portés !

Dans le premier degré, c'est 6h tous les jours… Et c'est extrêmement fatigant. Je ne sais pas combien de temps on tiendra. Mais probablement pas une année scolaire. En tous cas pour moi…

Ça fait 15 jours (et même plus)que je le dis qu'enseigner avec les masques, ça ne marche pas. Je vois qu'on commence à s'en rendre compte sur le terrain et j'en suis plutôt satisfait après m'être fait traité d'égoïste et cie. Peut-être va t-on enfin pouvoir s'unir pour demander le retrait de cette partie abusive du protocole qui nous apporte plus de contrainte que de protection.

Ah mais la conclusion reste la même : non pas ôter les masques comme tu le réclames pour ton confort, mais réduire la durée ou l'effectif pour que ce soir plus supportable. On le voit le sophisme, on le voit...

Mon département est en zone rouge.... Mais mon cde à la même attitude que le gouvernement ... Aucune anticipation ... et on est un très gros collège... Réunion parents-profs principaux la semaine prochaine sur deux jours , il parle de l'organisation du cross... Par contre, il ne faut pas de brassage des élèves dans les couloirs (donc très partisan d'une classe= une salle) mais à la cantine, en étude, au CDI, à l'UNSS et dans le hall des casiers, on brasse à tout va...

Enaeco a écrit:

Clecle78 a écrit:Quelque part on s'en fiche de la continuité quand notre vie est en jeu. Je ne veux pas mourir pour faire plaisir au ministre ou aux parents.

Ca dépasse le simple enjeu de la continuité pédagogique.

Cela va faire 3 mois qu'on est à un seuil qui semblait plutôt géré.

Que souhaiterais-tu ? Que toutes les personnes vulnérables ou ayant une personne vulnérable dans son foyer se mettent à l'arrêt ?
Pour combien de temps ? Jusqu'à quel seuil ?
Ca fait un sacré paquet de salariés !
Et pour simplement rester dans le cadre de l'école, que fait-on des classes sans professeur ?

Avant l'arrêt, il y a le télétravail : possible pour 90% des gens qui travaillent dans un bureau. (au moins!)
Pour d'autres, il y a des mesures possibles (et prévues) : bureau individuel, ou poste fixe un peu à l'écart (en usine).
Pour les classes sans professeur : au point où en en est, s'il manque 8% des enseignants au lieu de 5%, ça ne changera pas grand-chose.

Durée et effectif ce serait déjà pas mal mais je ne vois rien venir ...

Cassandrine a écrit:Mon département est en zone rouge.... Mais mon cde à la même attitude que le gouvernement ... Aucune anticipation ... et on est un très gros collège...  Réunion parents-profs principaux la semaine prochaine sur deux jours , il parle de l'organisation du cross... Par contre, il ne faut pas de brassage des élèves dans les couloirs  (donc très partisan d'une classe= une salle) mais à la cantine, en étude, au CDI, à l'UNSS et dans le hall des casiers, on brasse à tout va...

Oh, mais tu es dans mon établissement !
Ah non, nous la réunion parents-profs c'était cette semaine. Mais avec tous les profs. Dans une petite salle bien confinée.

Enaeco a écrit:

Clecle78 a écrit:Quelque part on s'en fiche de la continuité quand notre vie est en jeu. Je ne veux pas mourir pour faire plaisir au ministre ou aux parents.

Ca dépasse le simple enjeu de la continuité pédagogique.

Cela va faire 3 mois qu'on est à un seuil qui semblait plutôt géré.

Que souhaiterais-tu ? Que toutes les personnes vulnérables ou ayant une personne vulnérable dans son foyer se mettent à l'arrêt ?
Pour combien de temps ? Jusqu'à quel seuil ?
Ca fait un sacré paquet de salariés !
Et pour simplement rester dans le cadre de l'école, que fait-on des classes sans professeur ?

C'est l'équivalent d'un mini-confinement, pour quelles garanties ? aucune puisqu'on est encore en galère...
Ce n'est tout simplement pas tenable.

Mais c’est tenable en ce moment ?
Quand on voit comment on est tous defoncés après 15 jours, que les élèves vont et viennent, que la France devient de plus en plus rouge, que le virus circulera activement dans les établissements et se diffusera d’autant.

Il n’y a pas de bonnes solutions c’est évident mais on ne peut penser qu’une année « normale » est possible.

Vulnérable moi même, je ne sais pas si je veux être isolée ou pas. Et combien de temps ? Bah oui c’est la question ...
Mais, ma vie actuelle est vraiment intenable sur la durée : passer ses journées isolée dans ma salle, étouffer sous le masque Et exploser mon quota de ventoline , me gaver de Triptans, être épuisée par es efforts respiratoires, me dégommer les mains au gel ... Pour peut être le retrouver sous respirateur à terme .
je sais pas en fait ... je sais plus ...

En tant que personne vulnérable susceptible de mourir du virus oui je propose le distanciel pour les gens comme moi et ça ne tuera personne comme mesure. La vie vaut mieux que quelques heures de cours en présentiel si ça ne te dérange pas trop Enaeco. Mais sans doute est ce très égoïste de ma part de ne pas souhaiter me sacrifier...

Moi aussi j'en viens à espérer que ferme mon école. Je n'en peux déjà plus, j'envoie des message aux parents contredits dans l'heure par les ministres, je suis seule, pas de nouvelles de l'inspection mais je gère l'organisation, les parents, les malades... Les parents s énervent parce que le protocole est lourd (pour 0 efficacité j'en suis persuadée). J'ai des dizaines de mails par demi journée en plus de la classe. Mais ils espèrent quoi, que je m'effondre avec mon masque 6 h (en fait 3 masques de 8 h à 18 hpar jour) ?

llaima a écrit:

Cicyle a écrit:

Danska a écrit:

LadKlima a écrit:Je viens de faire 6 heures aujourd'hui, masque non stop sur le visage, salle plein sud mal isolée, fenêtres qui ne s'ouvrent pas, 35° dehors, au moins autant à l'intérieur sans aucun appel d'air. Je suis costaud habituellement, mais j'ai fini sur les rotules. Plus aucune énergie. Une heure de plus et je finissais sur une civière. Les gosses étaient en léthargie.

Idem, 6 heures de cours version plein ouest, j'ai cru ne jamais en voir la fin - alors que les élèves sont plutôt chouettes.

Une collègue a fait un malaise juste à côté de ma salle en fin d'après-midi (montée des escaliers + chaleur + masque ne font pas bon ménage). Je me suis offert une paix royale en dernière heure en promettant aux élèves que je les laissais sortir cinq minutes en avance s'ils se tenaient tranquilles et essayaient de travailler pendant le cours... Mais honnêtement, j'ai renoncé à faire la guerre aux masques portés sous le nez. A 36 °C dans la salle, thermomètre en main, tant pis - qu'on nous fournisse d'abord des conditions de travail décentes, pour nous et pour les élèves, avant de nous culpabiliser parce que les masques sont mal portés !

Dans le premier degré, c'est 6h tous les jours… Et c'est extrêmement fatigant. Je ne sais pas combien de temps on tiendra. Mais probablement pas une année scolaire. En tous cas pour moi…

Ça fait 15 jours (et même plus)que je le dis qu'enseigner avec les masques, ça ne marche pas. Je vois qu'on commence à s'en rendre compte sur le terrain et j'en suis plutôt satisfait après m'être fait traité d'égoïste et cie. Peut-être va t-on enfin pouvoir s'unir pour demander le retrait de cette partie abusive du protocole qui nous apporte plus de contrainte que de protection.

tu rigoles ! il est hors de question que je me retrouve avec 35 ado non masqués dans une salle de 50m2...

Je trouve le cynisme de certains très triste. Dire que certains devront mourir pour que l'économie puisse continuer montre bien que ce monde va droit dans le mur.