Jour de carence : quelques questions pratiques

J'ai déjà eu des autorisations d'absence qui n'apparaissent même pas dans i-prof, donc sans déduction de quoi que ce soit.

En revanche je ne sais pas si c'est propre à mon établissement parce que nous avons changé de CDE à la rentrée, mais maintenant (depuis la rentrée) on nous demande de transmettre les autorisations d'absence au moins 48h à l'avance et elles se font obligatoirement avec rattrapage (la case "sans rattrapage" n'existe plus). Donc pour maladie, ça me paraît compromis.

Bah, oui, parfois, on laisse couler... et on ne saisit rien du tout...

C'est le secrétariat qui fait, alors quand on est un peu débordé... qu'il n'y a pas beaucoup d'heures... qu'il n'y a pas eu de protocole de remplacement.. qu'on est prévenu de l'absence trop tard... il m'arrive de ne rien saisir..

La réglementation n'a pas changé, mais il y a des chef plus laxistes (ou plus cools, ou plus compréhensifs, au choix) qui ne demandent pas le rattrapage en cas d'absence perso. Mais on devrait. Cela se fait pour les autres catégories de personnels, alors pourquoi pas les enseignants aussi ? Une absence sans certificat médical, c'est une absence personnelle, que l'on soit malade, ou que l'on attende une entreprise pour travaux ou accompagner sa mère à l'hôpital !

On ne vous retirait rien pour une demande d’autorisation d’absence pour une journée de maladie simplement parce que le jour de carence n’existait pas. 

Lorsqu’il a existé (sous Sarko), si le lycée faisait remonter au rectorat, on vous déduisait les 1/30e. Mais certains lycées fermaient en quelque sorte les yeux: ils gardaient la demande d’autorisation d’absence sans faire remonter (auquel cas, pas de retrait). En revanche, si vous veniez avec votre AM d’un jour, ça remontait forcément et vous aviez droit au prélèvement. 

Personnellement, je me refuse à rattraper un jour de congé maladie, car c’est donner raison au système et comment revenir dessus après? 

Donc si je suis malade un jour, je remplirai ma demande d’autorisation d’absence et j’ecrirai quelque part « MALADE », case ou pas case. 

Puis je retournerai militer pour la suppression de cette mesure injuste et je ferai attention pour qui je voterai la prochaine fois.

JayKew a écrit:Déduite de votre ancienneté??? Que voulez-vous dire??? On vous prélève 1/30e et basta, tout comme pour un AM. Je répète, il suffit de faire une demande d’autorisation d’absence a posteriori, et c’est tout. La procédure a toujours existé et est tout à fait légale, sans incidence sur le décompte de votre « ancienneté »! Où avez-vous pris vos renseignements?!

Et bien, une PE m'a expliqué que, si elle obtenait une autorisation d'absence, non seulement elle perdait une journée de salaire, mais en plus elle perdait un jour d'ancienneté. Et ça, sur les montées d'échelon, ça pouvait coûter cher puisqu'on se retrouvait, niveau ancienneté, derrière tous ceux qui ont commencé en même temps.

Je fais confiance à ma source, mais une recherche très rapide montre que c'est vrai:
http://47.snuipp.fr/spip.php?article151

Finalement c'est très contre-productif : avec mon ancienne chef très compréhensive, j'étais absente quelques heures par an En devant passer par la case médecin, pas possible de revenir bosser avant la fin de l'arrêt, encore moins avant d'avoir un rv. J'en suis déjà à presque un mois pour cette année... ce sera pire avec le jour de carence parce que je ne reviendrai plus en prenant le risque de ne pas tenir et d'avoir deux jours de carence au lieu d'un.

lene75 a écrit:Jon nous demande de transmettre les autorisations d'absence au moins 48h à l'avance et elles se font obligatoirement avec rattrapage (la case "sans rattrapage" n'existe plus). Donc pour maladie, ça me paraît compromis.

Impossible, il y a des absences sans rattrapage, comme les participations à des organes syndicaux,  politiques, ou même les convocations devant la Justice (rares, certes...).

Ceci dit il m'arrivait d'aller à des réunions qui ne duraient pas la journée, de ne pas poser la journée sur les heures sans cours, et de faire cours avant ou après . Eh bien c'est terminé... Et quand j'aurai une infection suite à un problème de dent, ou une angine qui me laisse sans voix, que le médecin veut m'arrêter 8 jours, je ne m'arrangerai pas à prendre 2- 3 jours  en comptant sur le WE pour me retaper. On nous mène la guerre, faisons-la ...

7ycombe a écrit:

JayKew a écrit:Déduite de votre ancienneté??? Que voulez-vous dire??? On vous prélève 1/30e et basta, tout comme pour un AM. Je répète, il suffit de faire une demande d’autorisation d’absence a posteriori, et c’est tout. La procédure a toujours existé et est tout à fait légale, sans incidence sur le décompte de votre « ancienneté »! Où avez-vous pris vos renseignements?!

Et bien, une PE m'a expliqué que, si elle obtenait une autorisation d'absence, non seulement elle perdait une journée de salaire, mais en plus elle perdait un jour d'ancienneté. Et ça, sur les montées d'échelon, ça pouvait coûter cher puisqu'on se retrouvait, niveau ancienneté, derrière tous ceux qui ont commencé en même temps.

Je fais confiance à ma source, mais une recherche très rapide montre que c'est vrai:
http://47.snuipp.fr/spip.php?article151

Merci pour cette recherche. Je dois dire que les bras m’en tombent et que je ne suis pas sûr de tout comprendre...

« 

Les fonctionnaires en général, les Instituteurs ou P.E. en particulier, peuvent obtenir dans certains cas des autorisations d’absence ou des congés avec ou sans traitement. »

Est-ce qu’il faut comprendre que ça ne concerne que les PE / instit?


« Dans le cas où une autorisation d’absence a été accordée sans traitement, cette journée sera décomptée de l’Ancienneté Générale de Service. 
Cela peut avoir des conséquences négatives :

• pour une promotion
  
  
  
• pour le mouvement »
  
  
  
  
  
• Ça rejoint effectivement ce que vous dites (autorisé, non rémunéré, décompté de l’ancienneté). Mais quand on ouvre le fameux « vade-mecum », on lit:
  
  
  
  
  
• « Sauf précision contraire, les absences mentionnées dans le cadre de ce vade-mecum sont rémunérées, mais ne sont pas considérées comme du temps de travail effectif. »
  
  
  
  
  
• Si ce n’est pas du travail « effectif », alors c’est décompté de votre ancienneté. Donc si je perds un proche (« décès ou maladie très grave du conjoint#), on me paie (merci), mais on retire l’equivalent de jours non effectués de ma carrière...
  
  
  
  
  
• Dites-moi que je rêve (enfin, que je cauchemarde). 
  
  
  
  
  
• Désolé pour les polices, j’ecris de ma tablette et je ne peux pas faire mieux. 
  
  

Lefteris a écrit:

lene75 a écrit:Jon nous demande de transmettre les autorisations d'absence au moins 48h à l'avance et elles se font obligatoirement avec rattrapage (la case "sans rattrapage" n'existe plus). Donc pour maladie, ça me paraît compromis.

Impossible, il y a des absences sans rattrapage, comme les participations à des organes syndicaux,  politiques, ou même les convocations devant la Justice (rares, certes...).

Ceci dit il m'arrivait d'aller à des réunions qui ne duraient pas la journée, de ne pas poser la journée sur les heures sans cours, et de faire cours avant ou après . Eh bien c'est terminé... Et quand j'aurais une infection suite à un problème de dent, ou une angine qui me laisse sans voix, que le médecin veut m'arrêter 8 jours, je ne m'arrangerai pas à prendre 2- 3 jours  en comptant sur le WE pour me retaper. On nous mène la guerre, faisons-la ...

Merci de vous faire l’echo de ma pensée. C’est tout simplement indigne.

ycombe a écrit:

JayKew a écrit:Déduite de votre ancienneté??? Que voulez-vous dire??? On vous prélève 1/30e et basta, tout comme pour un AM. Je répète, il suffit de faire une demande d’autorisation d’absence a posteriori, et c’est tout. La procédure a toujours existé et est tout à fait légale, sans incidence sur le décompte de votre « ancienneté »! Où avez-vous pris vos renseignements?!

Et bien, une PE m'a expliqué que, si elle obtenait une autorisation d'absence, non seulement elle perdait une journée de salaire, mais en plus elle perdait un jour d'ancienneté. Et ça, sur les montées d'échelon, ça pouvait coûter cher puisqu'on se retrouvait, niveau ancienneté, derrière tous ceux qui ont commencé en même temps.

Je fais confiance à ma source, mais une recherche très rapide montre que c'est vrai:
http://47.snuipp.fr/spip.php?article151

Oui nous sommes souvent surpris quand on lit ça parce ça ne nous concerne pas dans le secondaire mais ça concerne le premier degré.

Quand je vois l'emploi du temps de mes élèves je me demande vraiment QUAND je pourrais rattraper mes heures. Il ne reste que le créneau de 18h19h ou leur faire cours durant leur seule heure de trou du Midi. Il y a tellement d'options , de langues etc que les cours en classe entière sont rares et leurs dispo quasi inexistantes. Et je ne parle pas des problèmes pour trouver une salle.

C'est clair que rattraper est souvent impossible et que quand ça l'est c'est à des créneaux qui n'arrangent tellement pas les élèves qu'ils en veulent au prof et font ce qu'ils peuvent pour pourrir l'heure de cours...

Travailler alors qu'on est malade peut être considéré comme une faute professionnelle.

Le salarié qui vient travailler en sachant qu'il n'est pas en état de le faire peut être licencié, rappelle la Cour de cassation dans une décision du 12 octobre 2017.

https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/actualites/A12262

Merci laMiss. C’est fort de café !

C'est juste dingue !

laMiss a écrit:Travailler alors qu'on est malade peut être considéré comme une faute professionnelle.

Le salarié qui vient travailler en sachant qu'il n'est pas en état de le faire peut être licencié, rappelle la Cour de cassation dans une décision du 12 octobre 2017.

   
https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/actualites/A12262

On n'a pas encore vu de parents porter plainte contre un prof venant travailler malgré une conjonctivite.

Faut-il se faire vacciner contre la grippe, sinon peut-on nous accuser de contaminer les élèves ou les collègues? Entendu sur RMC hier matin. Et si on s'absentait pour un jour car contaminé par autrui, c'est moins 1/30 du salaire? C'est du délire.

Pour la grippe ou autre chose, perdre 1/30 parce qu'on est malade, je trouve ça particulièrement injuste.
Pour le vaccin, je ne pense pas qu'on puisse nous le reprocher...

Si ce n'est qu'UNE journée... ce n'est pas la grippe !

J'ai eu 3 personnes qui l'ont eue avant les vacances - avec des médecins différents et l'arrêt a été de une semaine minimum, en fait, la fin de la semaine en cours + la totalité de la semaine suivante. (et un prof m'a dit s'être fait e.....r par son médecin pour avoir trop tardé à consulter et à s'arrêter - résultat, au bout de 3 jours, au téléphone, il était encore complètement dans le cirage !)

Une journée de carence

Pour les malades à partir de janvier, j'attends d'abord les instructions venues d'en haut...

Pour tout en fait Jenny, on tombe rarement malade par choix. On est puni financièrement d'être malade (et quand je dis "on", j'entends par là tous les salariés qui subissent le ou les jours de carence non compensés). C'est d'une telle injustice ce principe de double peine.

Mais on est d'accord.

Il n'y a toujours rien au sujet de ce jour, du moins rien d'officiel, et j'en ai épluché des communications et BO ces derniers jours. Le truc le plus tangible sur lequel je suis tombée annonçait une application pour... juillet 2018... Est-ce que quelqu'un a un lien, un truc officiel et récent ?

Herrelis a écrit:Il n'y a toujours rien au sujet de ce jour, du moins rien d'officiel, et j'en ai épluché des communications et BO ces derniers jours. Le truc le plus tangible sur lequel je suis tombée annonçait une application pour... juillet 2018... Est-ce que quelqu'un a un lien, uny truc officiel et récent ?

C'est publié au JO du 31/12/17 (loi de finances pour 2018, art.115) :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichJO.do?idJO=JORFCONT000036339087&fastPos=1&fastReqId=1067316286

Merci !! (Quelqu'un de ma famille refusait de me croire quand je lui disais que c'était passé, et j'avoue ne pas avoir épluché après le 30 ^^).

Et voici le texte de l’article 115:

Article 115 En savoir plus sur cet article...

I. - Les agents publics civils et les militaires en congé de maladie et les salariés en congé de maladie pour lesquels l'indemnisation de ce congé n'est pas assurée par un régime obligatoire de sécurité sociale ou est assurée par un régime spécial de sécurité sociale mentionné à l'article L. 711-1 du code de la sécurité sociale ne bénéficient du maintien de leur traitement ou de leur rémunération, ou du versement de prestations en espèces par l'employeur qu'à compter du deuxième jour de ce congé.
II. - Le I du présent article ne s'applique pas :
1° Lorsque la maladie provient de l'une des causes exceptionnelles prévues aux articles L. 27 et L. 35 du code des pensions civiles et militaires de retraite ;
2° Au deuxième congé de maladie, lorsque la reprise du travail entre deux congés de maladie accordés au titre de la même cause n'a pas excédé 48 heures ;
3° Au congé pour invalidité temporaire imputable au service, au congé du blessé prévu à l'article L. 4138-3-1 du code de la défense, aux congés pour accident de service ou accident du travail et maladie professionnelle, au congé de longue maladie, au congé de longue durée et au congé de grave maladie ;
4° Aux congés de maladie accordés postérieurement à un premier congé de maladie au titre d'une même affection de longue durée, au sens de l'article L. 324-1 du code de la sécurité sociale, pour une période de trois ans à compter de ce premier congé de maladie.

Source: voir lien du BO juste au dessus. 


Moi qui sors tout juste d’une grippe, qui m’a tenu alité depuis mercredi soir, et moi qui me tâtais pour savoir si je devais reprendre ou pas, eh bien disons que ça ne m’incite pas à être prudent: je retourne au boulot, alors que je suis peut être encore contaminant...
Mais je serai « présent ».