Qui travaille à temps partiel ? Pour quelles raisons ?

Perso j’ai pris un temps partiel pour mes enfants puis j’ai repris à temps plein… et je suis revenue à temps partiel. Marre que le temps plein soit maintenant un temps plein avec hsa, marre de pas avoir de temps pour moi entre le boulot et la famille. Donc tant pis pour les sous. Après ça ne marche que si on a un bon edt et qu’on se force (pour ma part) de ne pas récupérer ses enfants super tôt au principe qu’on est à la maison. Après dans les faits j’ai un quasi temps plein avec 16h30, mais c’est mieux pour moi que 20h. Ça m’enlève une classe, des copies, des réunions.

marjo a écrit:Qu'en est-il de la retraite en cas d'années à temps partiel ? C'était tellement vital pour moi de passer moins de temps au collège que je n'ai pas réfléchi à cette question. Y a-t-il une différence à ce sujet entre les temps partiels de droit et les temps partiels sur autorisation ? J'ai également entendu parler de surcotisation.

J'ai fait le choix de surcoitser (temps partiel sur autorisation), j'espère que je ne vais pas m'en mordre les doigts.

Autre solution, refuser tout ce qui est chronophage. Je suis à temps plein sec, pas pp, pas de projet, pas d'atelier sciences PO ou autreplus de ca ou autre conseil pédagogique, pas de tutorat. Ça change déjà pas mal les choses. Je suis prof et je me consacre à enseigner.

J’ai surcotisé plusieurs années en étant à TP sur autorisation, après un TP de droit (jeune enfant). Ça faisait mal au compte en banque, certes, mais c’était le seul moyen de ne pas perdre trop sur ma retraite. Après, le service RH de mon établissement m’a alertée sur l’idée que, si je continuais, je risquais d’avoir fait tout ça pour rien. Je n’y comprenais pas grand chose en termes de calcul mais au bout d’un moment je n’aurais plus été autorisée à surcotiser et en poursuivant à TP j’aurais annulé  les avantages liés à ces années de surcotisation (pour ma retraite).
J’ai donc repris à temps plein…

Il va falloir que je me renseigne dans les détails sur cette histoire de surcotisation, car je n'y connais rien.
J'ai dans l'idée de demander à nouveau un TP de droit l'année prochaine (mon fils aura toujours moins de 3 ans), puis un TP sur autorisation l'année où il entrera en petite section. J'envisage ensuite de reprendre à temps plein mais, comme le suggère Clecle78, en refusant tout ce qui est chronophage et n'a pas grand-chose à voir avec la charge d'enseignement. Si c'est possible. Dans mon établissement, j'ai l'impression que c'est très mal vu de ne "rien" faire.

Le problème c’est qu’on peut pas refuser 20h, et que ça fait facilement une classe de plus qu’un grand temps partiel. Et ça se sent sur la semaine je trouve 4h en moins. (Quand on a un bon emploi du temps)

@marjo : C’est ce que j’ai fait. J’ai arrêté totalement le TP quand mon enfant est entré en CM1. Oui il faut bien se renseigner sur la surcotisation, heureusement les filles aux RH m’ont beaucoup aidée.
Après être revenue à plein temps, j’ai laissé tomber une responsabilité qui avait été très chronophage pendant mon TP.

marjo a écrit:Dans mon établissement, j'ai l'impression que c'est très mal vu de ne "rien" faire.

Je me permets une question directe : est-ce que cette mauvaise image a des conséquences concrètes ?
Parce que franchement, si c'est pour me permettre de vivre ma vie plus sereinement, je suis prêt à accepter que certains collègues me regardent de travers.

J'ai un autre idée : je fais mes 20h, mais je me paye une femme de ménage, ou un robot aspirateur de bonne qualité, avec mes HSA. 



marjo, c'est mal vu dans la plupart des établissements. Mais bon, on s'en fiche nan ? Le cœur du métier, ce ne sont pas les projets, les missions diverses... J'ai toujours eu de bons retours des élèves et parents sur mes cours. Pas besoin d'aller chercher la gloire en faisant pleins d'autres trucs, pour lesquels je suis moins douée en plus. Être PP, être au CA, j'aime bien, donc à la rigueur...

Taillevent a écrit:

marjo a écrit:Dans mon établissement, j'ai l'impression que c'est très mal vu de ne "rien" faire.

Je me permets une question directe : est-ce que cette mauvaise image a des conséquences concrètes ?
Parce que franchement, si c'est pour me permettre de vivre ma vie plus sereinement, je suis prêt à accepter que certains collègues me regardent de travers.

Je faisais juste un constat. Moi aussi, je suis prête à accepter que certains me regardent de travers, laaaaaargement.

Bonjour tout le monde !
Zetitcheur, ce que tu dis m'intéresse beaucoup (et m'inquiète beaucoup aussi !...) J'ai moi aussi surcotisé. Je sais qu'on peut le faire pendant un nombre limité de trimestres. Le problème, c'est que ce n'est pas facile à calculer (par exemple, j'ai surcotisé sur la base d'un mi-temps quand ma fille a eu 3 ans, de février à fin août, et ça m'a coûté un oeil ...) Et puis après j'ai surcotisé sur la base d'un 80 %. Et puis pendant deux ans j'avais demandé à surcotiser, mais ça n'avait pas été pris en compte, alors je me suis dit que c'était parce que j'avais atteint le quota, et puis cette année, en septembre, paf je peux de nouveau surcotiser. Je suis à 90 % pour éviter les 2 HSA. Enfin bref, j'ai fait une simulation pour la retraite, et ce n'est pas brillant. Et je ne comprends pas grand-chose. C'est possible que les efforts de la surcotisation soient annulés ? Dans mon lycée, il n'y a pas de services RH. Ma seule interlocutrice est la secrétaire, mais elle n'y comprend pas grand-chose non plus. A qui peut-on s'adresser pour avoir des infos claires ?

Il faut faire également gaffe à la charge de travail qu'on se met, je viens de l'apprendre à mes dépens : j'ai accepté d'être coordo (réunions à venir) et j'ai dû prendre du temps pour faire la police (heure de retenue, rapport d'incident à rédiger, puis à présenter au CPE, accompagné d'un entretien avec l'élève comme cela se fait dans mon bahut, etc.). Au final, il faut bien compter ses heures, car j’ai reçu ma fiche de paie et ça fait mal quand on a l'habitude d'un salaire à quatre chiffres !

@Cléo99 : je suis désolée, je ne vois pas trop à qui tu pourrais t'adresser (un syndicat ? il faudrait trouver une perle qui s'y entend en chiffres et en législation). Oui c'est inquiétant. Je me souviens qu'on m'avait montré des tableaux avec plusieurs options possibles... Je n'y ai pigé que dalle ! J'ai suivi ce qui paraissait le plus raisonnable, mes parents m'ont conseillé de chercher à sauvegarder le montant de ma retraite. Je n'ai jamais fait les simulations (je crains le pire).
Concernant le regard porté par les supérieurs et collègues : nous étions plusieurs à TP en même temps et avons eu droit aux réflexions désobligeantes de notre cheffe, oui. Mais les collègues au contraire nous comprenaient totalement, et nous encourageaient même.

Coordo ne me prenait pas beaucoup de temps (on était cinq) en revanche le CA est devenu de plus en plus chronophage avec les années. J'ai fait des années avec et des années sans histoire d'obliger un peu les autres à tourner... La dernière année, on était six titulaires, zéro suppléant, la DSDEN nous avait convaincus de nous présenter encore une année (alors que personne ne voulait) pour prétendument "maintenir le dialogue avec la direction" alors que la direction s'asseyait sur tout ce qu'on disait et votait, on s'était laissé bêtement convaincre pour que la DSDEN ne puisse pas nous accuser d'être dans l'obstruction et agisse de son côté, et en réalité on s'est sentis enfoncés plutôt qu'autre chose. Donc maintenant, le CA, je ferais gaffe au type d'établissement où je suis avant de m'y représenter. Même si j'avoue que je n'y ai pas mis beaucoup de dévouement non plus : la fois où on nous a annoncé avec quinze jours d'avance qu'il y aurait deux CA à une semaine d'intervalle au lieu d'un, alors que j'avais déjà calé un rdv chez l'ophtalmo, eh bien j'ai dit que je n'irais pas et tant pis.

PP, c'est la charge que j'ai toujours refusée, parce que ça me semblait la plus grande arnaque en termes de ratio salaire/temps passé (+ les emm...bêtements de toute nature). Mes collègues étaient aussi, pour beaucoup, en mode "j'ai pas envie d'être PP mais il en faut bon alors tant pis je vais le faire", y compris quand ils disaient "non" et découvraient le jour de la prérentrée qu'en fait si (je n'ai jamais compris comment on peut accepter dans ce cas de figure...) Mais quand je compare le temps de travail d'un certifié, PP, toujours là en rdv parent ou réunion avec la direction (durant le confinement en particulier), sans parler des heures de vie de classe, des sorties forum des métiers que s'infligeaient certains, et j'en passe, et mon temps de travail à moi, agrégée pas PP, j'avais l'impression d'être à 60 ou 70%.

Exactement. J'ai refusé le jour de la rentrée et il ne m'est rien arrivé.

La baisse de salaire est-elle si importante pour 3h de moins ? Comment la calculer ?

PP : je l'ai été un an, celui du burn-out, depuis j'ai toujours dit non et on ne me l'a jamais imposé. Faut dire que je minimise les possibilités. Être à temps partiel, avec du latin-grec, diminue le nombre de classes entières où l'on pourrait l'être.
HSA : clairement, le temps partiel protège au moins de ça. Beaucoup de mes collègues se sont mises à temps peu partiel, mais partiel tout de même, juste pour y échapper. En lettres cela peut être vital.
CA : j'y suis parfois, parfois suppléante, parfois pas. L'idée est quand même que ça tourne.
Coordo : j'ai assuré plusieurs années. Si quelqu'un veut s'en charger ça ne me dérange pas !

Kilmeny a écrit:La baisse de salaire est-elle si importante pour 3h de moins ? Comment la calculer ?

Si ça peut te donner une idée, hors classe échelon 4, mon salaire brut à 90,8% (16 h) était de 3042 en septembre pour 3350 pour un temps plein (si j'ai bien regardé)

Kilmeny a écrit:La baisse de salaire est-elle si importante pour 3h de moins ? Comment la calculer ?

Tu peux le calculer par ici : https://blog.juliendelmas.fr/?calculer-son-salaire-de-prof

Perso, à 90%, je perds 180e par rapport à un temps plein sans hsa.
Mais ma raison première est le fait de ne pas pouvoir être à 18h et d'être trop souvent à 20h.
A choisir, je préfère être PP et à temps partiel qu'à temps plein sans être PP car ça m'enlève des copies, des prep, des conseils de classe. Mais ça dépend sans doute des établissements.

Madame_Prof a écrit:J'ai un autre idée : je fais mes 20h, mais je me paye une femme de ménage, ou un robot aspirateur de bonne qualité, avec mes HSA. 



marjo, c'est mal vu dans la plupart des établissements. Mais bon, on s'en fiche nan ? Le cœur du métier, ce ne sont pas les projets, les missions diverses... J'ai toujours eu de bons retours des élèves et parents sur mes cours. Pas besoin d'aller chercher la gloire en faisant pleins d'autres trucs, pour lesquels je suis moins douée en plus. Être PP, être au CA, j'aime bien, donc à la rigueur...

Franchement j’ai des collègues qui font ça aussi. Après tout, tu reviens sereine à la maison, le ménage fait avec les déductions d’impôts c’est intéressant.

marjo a écrit:Qu'en est-il de la retraite en cas d'années à temps partiel ? C'était tellement vital pour moi de passer moins de temps au collège que je n'ai pas réfléchi à cette question. Y a-t-il une différence à ce sujet entre les temps partiels de droit et les temps partiels sur autorisation ? J'ai également entendu parler de surcotisation.

Marjo, si un jour tu veux claculer le montant de ta surcotisation, tu pourras me contacter par MP, je me suis fait un fichier excel pour le calculer automatiquement.

Zetitcheur a écrit:J’ai surcotisé plusieurs années en étant à TP sur autorisation, après un TP de droit (jeune enfant). Ça faisait mal au compte en banque, certes, mais c’était le seul moyen de ne pas perdre trop sur ma retraite. Après, le service RH de mon établissement m’a alertée sur l’idée que, si je continuais, je risquais d’avoir fait tout ça pour rien. Je n’y comprenais pas grand chose en termes de calcul mais au bout d’un moment je n’aurais plus été autorisée à surcotiser et en poursuivant à TP j’aurais annulé  les avantages liés à ces années de surcotisation (pour ma retraite).
J’ai donc repris à temps plein…

Je ne comprends pas très bien ; pour moi, la surcotisation permet de sauvegarder la durée de cotisation, pas le montant. Effectivement, au bout d'un moment, on ne peut plus surcotiser (en gros, plus le temps partiel est bas, moins longtemps on peut surcotiser), mais je ne vois pas pourquoi en poursuivant, on annulerait le bénéfice de ce qu'on a versé pendant X années ....
Pour moi, temps partiel de droit (où l'état surcotise à notre place) ou sur autorisation avec surcotisation = droits conservés pour la retraite (en terme de trimestres : moi j'ai compris qu'on cotisait comme si on était à temps plein, ce qui est logique, puisqu'on paie la différence de cotisation entre le temps partiel et le temps complet), alors que temps partiel sur autorisation sans surcotisation = trimestres en moins pour la retraite.
Et dans les deux cas, évidemment notre retraite est calculée sur des revenus moindres. Bref, ça va faire mal.

Kilmeny a écrit:La baisse de salaire est-elle si importante pour 3h de moins ? Comment la calculer ?

Es-tu agrégée ? Si c'est le cas, 3h en moins = 80 % ; un 80 % est rémunéré 85.71 %.

@alprechac2

La surcotisation est de la responsabilité du fonctionnaire, que le temps partiel soit de droit ou sur autorisation.
Elle porte sur le montant de la retraite et non pas sur le nombre de trimestres. Une année à temps partiel permet d'accumuler 4 trimestres, exactement comme une année à temps plein (c'est ce qu'on appelle la durée d'assurance). En d'autres termes, le temps partiel n'a pas d'influence sur le calcul de la décote.

En revanche, ces trimestres ne rapportent pas autant que 4 trimestres à temps plein : le montant qu'ils rapportent est proratisé.
La surcotisation est limitée (à vérifier, 4 trimestres plein, maximum, soit deux ans pour un mi-temps et  5 ans pour un 80 %).

De mon point de vue, la surcotisation est une arnaque (et c'est pour cela qu'elle existe). Un bref calcul et c'est tout vu. Il n'y a aucune garantie de récupérer les sommes investies, loin s'en faut... Idem pour le rachat d'années d'études... Mais chacun voit midi à sa porte.

J'avais aussi regardé et m'étais dit que cette surcotisation était une arnaque.
Les TP de droit pour enfant de moins de 3 ans ne font rien perdre pour la retraite, donc ça vaut vraiment elecoup.
En dehors de ce TP particulier et peut-être d'autres que je ne connais pas, TP de droit ou sur autorisation ne fait pas de différence (la seule différence étant qu'un TP de droit ne peut pas être refusé). Je bénéficie d'un TP de droit avec lequel je perds pour la retraite si je ne surcotise pas.

CarmenLR a écrit:@alprechac2
La surcotisation est de la responsabilité du fonctionnaire, que le temps partiel soit de droit ou sur autorisation.
Elle porte sur le montant de la retraite et non pas sir le nombre de trimestres. Une année à temps partiel permet d'accumuler 4 trimestres, exactement comme une année à temps plein (c'est ce qu'on appelle la durée d'assurance). En d'autres termes, ils n'ont pas d'influence sur le calcul de la décote.
En revanche, ces trimestres ne rapportent pas autant que 4 trimestres à temps plein : le montant qu'ils rapportent est proratisé.

Merci beaucoup pour toutes ces précisions ; j'avais tout compris à l'envers ! Bref, je n'avais rien compris ...

lene75 a écrit:J'avais aussi regardé et m'étais dit que cette surcotisation était une arnaque.
Les TP de droit pour enfant de moins de 3 ans ne font rien perdre pour la retraite, donc ça vaut vraiment elecoup.
En dehors de ce TP particulier et peut-être d'autres que je ne connais pas, TP de droit ou sur autorisation ne fait pas de différence (la seule différence étant qu'un TP de droit ne peut pas être refusé). Je bénéficie d'un TP de droit avec lequel je perds pour la retraite si je ne surcotise pas.

Oui, tout à fait, j'ai fait un raccourci malheureux : "temps partiel de droit = temps partiel pour enfant de moins de 3 ans" et j'ai oublié tous les autres temps partiels de droit possibles ...

Juste pour info, à l'époque où je n'avais vraiment pas la forme (mais aucun dossier médical solide, juste de la patraquerie mouvante et généralisée), j'avais obtenu après un simple rdv chez le médecin du rectorat un document qui indiquait que mon état de santé contrindiquait les heures supplémentaires. Si c'est encore possible (c'était il y a 8 ans), cela peut-être une solution pour certains.

C'est toujours possible d'après le décret du 20 août 2014.

Article 4, partie III :
"Dans l'intérêt du service, les enseignants [...] peuvent être tenus d'effectuer, sauf empêchement pour raison de santé, deux heures supplémentaires hebdomadaires en sus de leur maximum de service."

A priori, un simple certificat d'un médecin (pas forcément du rectorat) permet de notifier cet empêchement.