"Il faut être lucide, l’école de la République française n’est plus à la hauteur"

youpeka a écrit:

Kenibas10 a écrit:Et moi j’aimerais juste enseigner, transmettre. Être prof de lettres quoi. Pas animateur. Je veux juste partager après cette intervention présidentielle. Je n’ai jamais ressenti avant ce désarroi, suis-je la seule ?

Tu n’es pas seul. Moi j’aimerai juste enseigner et transmettre.

En technologie je ne transmets plus rien au lycée, à peine une initiation et seulement lorsque l’on est pas pris en tenaille entre le «travail en équipe» qui tire tout le monde vers le bas, les élèves qui savent à peine lire et écrire, les parents qui exigent des rendez-vous, la vie scolaire qui …  

Alors tout ca, c’est du vent. C’est juste un discours pour tenir quelques années de plus et faire ses petites affaires.

Pourquoi 3,14159 a écrit:

youpeka a écrit:

Kenibas10 a écrit:Et moi j’aimerais juste enseigner, transmettre. Être prof de lettres quoi. Pas animateur. Je veux juste partager après cette intervention présidentielle. Je n’ai jamais ressenti avant ce désarroi, suis-je la seule ?

Tu n’es pas seul. Moi j’aimerai juste enseigner et transmettre.

En technologie je ne transmets plus rien au lycée, à peine une initiation et seulement lorsque l’on est pas pris en tenaille entre le «travail en équipe» qui tire tout le monde vers le bas, les élèves qui savent à peine lire et écrire, les parents qui exigent des rendez-vous, la vie scolaire qui …  

Alors tout ca, c’est du vent. C’est juste un discours pour tenir quelques années de plus et faire ses petites affaires.

Et pourquoi pas les éduquer à réfléchir au moment de voter !?

youpeka a écrit:

Oui, sans doute. Un peu après qu’ils arrivent à lire et écrire je m’occuperai de ca.

Ajonc35 a écrit:

Sisyphe a écrit:

Kenibas10 a écrit:Et moi j’aimerais juste enseigner, transmettre. Être prof de lettres quoi. Pas animateur. Je veux juste partager après cette intervention présidentielle. Je n’ai jamais ressenti avant ce désarroi, suis-je la seule ?

Je partage tes sentiments. J'enseigne depuis 20 ans. Ce matin, j'entends aux informations que les résultats des élèves français ont chuté depuis 10 ans. Et j'avais envie de crier : Cela fait 10 ans justement que nous alertons, que nous crions dans le désert. Nous avons expliqué, nous avons fait grève, y compris durant le bac. Certains d'entre nous sont morts. Personne ne nous a entendu. Personne ne nous a écouté. Nos discours ont été balayé par une musique lancinante " profs paresseux, rétifs aux réformes, désireux de maintenir leurs "privilèges"". Et aujourd'hui, celui qui a participé activement à cette casse vient en faire le constat en remettant en cause ceux qui l'ont annoncée. C'est très dur à supporter.
Zigmag : tu sais à quel point je comprends ta colère. Le LP, c'est 17 ans de ma vie. Un engagement auquel je croyais. Aujourd'hui je vais avoir des BTS et je me réjouis de retrouver nos élèves. Je vais travailler sur la mythologie. J'avais choisi les figures d'Oedipe et de Médée. Je vais ajouter Cassandre.

J'ai enseigné 40 ans. Et j'ai pu en lepa constater les dégâts surtout avec la réforme de 2009. Dégâts pour les élèves surtout et qui ont eu des vonsequences sur notre travail.  En lepa, nous n'avons pas subi la dernière réforme avec le chef d'œuvre, mais le niveau d'un bon nombre d'élèves est tellement bas que nous n'avons cessé de baisser nos exigences à la hauteur de ce qui se passait aux examens.
De plus avec le bac pro en 4 ans, un certain nombre de nos élèves, une fois leur BEP passé, les meilleurs, les plus motivés ( on les encourageait tres tot a y penser) s'engageait dans un bac techno y compris avec un retour à l'EN. Avec ce bac techno, ils ont poursuivi plus facilement et plus loin dans le superieur, avec un panel plus large de metiers. La fin du bac pro en 4 ans participent donc de la baisse de niveau.
En collège 4-3, nos élèves étaient déjà en difficulté mais l'arrivée des EPI a permis la réduction des horaires disciplinaires pour des élèves qui avaient besoin de plus de temps. Sous prétexte qu'on pouvait faire du francais, de l'anglais etc. Pendant nos horaires pluridisciplinaires, il ne fallait pas pleurer. Et je ne parle pas des heures d'accompagnement en classe entière ( avec des élèves en difficulté, et pas des petites) que la direction et la pp présente comme des heures de soutien, c'est la catastrophe. Mais ça c'est le cas de mon lep.
En fait depuis des années, ON présente les disciplines qu'elles qu'elles soient comme des " souffrances" pour les élèves donc ON réduit les horaires de fond et ON présente le reste comme du ludique.
Cette baisse n'est pas le fait des enseignants mais des dispositifs que les Instituions nous obligent à mettre en place.
J'ai pu voir quelques noms des conseillers sous Blanquer, ils sont encore là. Combien savent ce qui se passe dans nos classes? Quand je dis " savent", je ne leur demande pas d'avoir enseigné mais à minima de s'y être intéressé longuement auprès des personnes qui y travaillent ou y ont travaillé ( pas forcément des syndicalistes) donc des praticiens.
Vous allez me dire qu'il y a eu des ministres médecins et aujourd'hui encore et l'hôpital est malade.
On manque de pompiers mais on ferme des casernes donc on éloigne les volontaires et on degoute les professionnels ( on commence à les recouvrir ou en construire de nouvelles,  mais le mal est fait)
Ce ne sont quand même pas les enseignants, les soignants, les pompiers etc. qui ont cassé leurs outils de travail.
Donc notre PR et les autres avant ont cassé nos outils et maintenant ils nous , vous, expliquent qu'il faut réparer. Un verre cassé reste un verre cassé même bien réparé,
Une rémunération en augmentation, tant mieux pour vous. Moi  j'ai déjà perdu car retraitée. Je serais sans doute restée un peu plus si mes vibrations de travail, d'enseignement ( aggravées pas le covid) y avait été meilleures.

ceciledeVolanges a écrit:C'est le café pédagogique qui cite Macron

A ce moment du discours, il évoquait l'expérience marseillaise pour dire en gros aux recteurs : "Oui bon, ces gauchiasses d'enseignants vont être réfractaires, mais après ils auront le sentiment d'être reconnus et comme ça ne leur arrive jamais, ils vous mangeront dans la main même si dans les faits ils bosseront deux fois plus pour des clopinettes."

Le "Je vous demande de m'aider", c'est : "je vous demande de m'aider à manœuvrer ces gauchiasses qui s'entêtent à refuser ma vision du monde."

Pardon, Ecusette, tu ne demandais pas tant d'exégèse mais je n'ai pas pu m'en empêcher. :dehors2:

Jenny a écrit:

Macron : les enseignants au début ne vous croient pas. Je vous demande de m'aider dans cette révolution. Vous devez les aider à accoucher de leur projet. Et vous verrez ils font l'expérience de la reconaissance. Le système nous fait confiance.

— Café pédagogique (@cafepedagogique) August 25, 2022

Mais qu'est ce qu'il raconte ?
Compétence s'exprimer avec clarté : non acquis.

Prezbo a écrit:
Alors, je ne suis pas complètement sûr, mais je vais me risquer à une traduction.

On ne peut pas réformer la réforme comme on voudrait car les profs sont des conservateurs qui ne font rien qu'à tout bloquer. Parents, faites pression pour une école plus au service de vos enfants. A la fin, les profs, il faudra bien qu'ils soient contents, de gré ou de force. D'ailleurs au ministère et dans les rectorats tout le monde est bien d'accord avec moi.

Balthazaard a écrit:

Ajonc35 a écrit:

Sisyphe a écrit:

Kenibas10 a écrit:Et moi j’aimerais juste enseigner, transmettre. Être prof de lettres quoi. Pas animateur. Je veux juste partager après cette intervention présidentielle. Je n’ai jamais ressenti avant ce désarroi, suis-je la seule ?

Je partage tes sentiments. J'enseigne depuis 20 ans. Ce matin, j'entends aux informations que les résultats des élèves français ont chuté depuis 10 ans. Et j'avais envie de crier : Cela fait 10 ans justement que nous alertons, que nous crions dans le désert. Nous avons expliqué, nous avons fait grève, y compris durant le bac. Certains d'entre nous sont morts. Personne ne nous a entendu. Personne ne nous a écouté. Nos discours ont été balayé par une musique lancinante " profs paresseux, rétifs aux réformes, désireux de maintenir leurs "privilèges"". Et aujourd'hui, celui qui a participé activement à cette casse vient en faire le constat en remettant en cause ceux qui l'ont annoncée. C'est très dur à supporter.
Zigmag : tu sais à quel point je comprends ta colère. Le LP, c'est 17 ans de ma vie. Un engagement auquel je croyais. Aujourd'hui je vais avoir des BTS et je me réjouis de retrouver nos élèves. Je vais travailler sur la mythologie. J'avais choisi les figures d'Oedipe et de Médée. Je vais ajouter Cassandre.

J'ai enseigné 40 ans. Et j'ai pu en lepa constater les dégâts surtout avec la réforme de 2009. Dégâts pour les élèves surtout et qui ont eu des vonsequences sur notre travail.  En lepa, nous n'avons pas subi la dernière réforme avec le chef d'œuvre, mais le niveau d'un bon nombre d'élèves est tellement bas que nous n'avons cessé de baisser nos exigences à la hauteur de ce qui se passait aux examens.
De plus avec le bac pro en 4 ans, un certain nombre de nos élèves, une fois leur BEP passé, les meilleurs, les plus motivés ( on les encourageait tres tot a y penser) s'engageait dans un bac techno y compris avec un retour à l'EN. Avec ce bac techno, ils ont poursuivi plus facilement et plus loin dans le superieur, avec un panel plus large de metiers. La fin du bac pro en 4 ans participent donc de la baisse de niveau.
En collège 4-3, nos élèves étaient déjà en difficulté mais l'arrivée des EPI a permis la réduction des horaires disciplinaires pour des élèves qui avaient besoin de plus de temps. Sous prétexte qu'on pouvait faire du francais, de l'anglais etc. Pendant nos horaires pluridisciplinaires, il ne fallait pas pleurer. Et je ne parle pas des heures d'accompagnement en classe entière ( avec des élèves en difficulté, et pas des petites) que la direction et la pp présente comme des heures de soutien, c'est la catastrophe. Mais ça c'est le cas de mon lep.
En fait depuis des années, ON présente les disciplines qu'elles qu'elles soient comme des " souffrances" pour les élèves donc ON réduit les horaires de fond et ON présente le reste comme du ludique.
Cette baisse n'est pas le fait des enseignants mais des dispositifs que les Instituions nous obligent à mettre en place.
J'ai pu voir quelques noms des conseillers sous Blanquer, ils sont encore là. Combien savent ce qui se passe dans nos classes? Quand je dis " savent", je ne leur demande pas d'avoir enseigné mais à minima de s'y être intéressé longuement auprès des personnes qui y travaillent ou y ont travaillé ( pas forcément des syndicalistes) donc des praticiens.
Vous allez me dire qu'il y a eu des ministres médecins et aujourd'hui encore et l'hôpital est malade.
On manque de pompiers mais on ferme des casernes donc on éloigne les volontaires et on degoute les professionnels ( on commence à les recouvrir ou en construire de nouvelles,  mais le mal est fait)
Ce ne sont quand même pas les enseignants, les soignants, les pompiers etc. qui ont cassé leurs outils de travail.
Donc notre PR et les autres avant ont cassé nos outils et maintenant ils nous , vous, expliquent qu'il faut réparer. Un verre cassé reste un verre cassé même bien réparé,
Une rémunération en augmentation, tant mieux pour vous. Moi  j'ai déjà perdu car retraitée. Je serais sans doute restée un peu plus si mes vibrations de travail, d'enseignement ( aggravées pas le covid) y avait été meilleures.

je veux bien taper sur Blanquer qui le mérite mais je constate pour beaucoup de collègues qu'il est un repoussoir facile. Beaucoup de ce que tu dis viens des "autres"...il faudrait arrêter de politiser le discours.

je sais bien qu'entre "haro sur le baudet" et "tous pourris" le chemin est étroit, mais faute de chercher cette voie du milieu nous faisons souvent notre propre malheur.

Ajonc35 a écrit:

Balthazaard a écrit:

Ajonc35 a écrit:

Sisyphe a écrit:

Je partage tes sentiments. J'enseigne depuis 20 ans. Ce matin, j'entends aux informations que les résultats des élèves français ont chuté depuis 10 ans. Et j'avais envie de crier : Cela fait 10 ans justement que nous alertons, que nous crions dans le désert. Nous avons expliqué, nous avons fait grève, y compris durant le bac. Certains d'entre nous sont morts. Personne ne nous a entendu. Personne ne nous a écouté. Nos discours ont été balayé par une musique lancinante " profs paresseux, rétifs aux réformes, désireux de maintenir leurs "privilèges"". Et aujourd'hui, celui qui a participé activement à cette casse vient en faire le constat en remettant en cause ceux qui l'ont annoncée. C'est très dur à supporter.
Zigmag : tu sais à quel point je comprends ta colère. Le LP, c'est 17 ans de ma vie. Un engagement auquel je croyais. Aujourd'hui je vais avoir des BTS et je me réjouis de retrouver nos élèves. Je vais travailler sur la mythologie. J'avais choisi les figures d'Oedipe et de Médée. Je vais ajouter Cassandre.

J'ai enseigné 40 ans. Et j'ai pu en lepa constater les dégâts surtout avec la réforme de 2009. Dégâts pour les élèves surtout et qui ont eu des vonsequences sur notre travail.  En lepa, nous n'avons pas subi la dernière réforme avec le chef d'œuvre, mais le niveau d'un bon nombre d'élèves est tellement bas que nous n'avons cessé de baisser nos exigences à la hauteur de ce qui se passait aux examens.
De plus avec le bac pro en 4 ans, un certain nombre de nos élèves, une fois leur BEP passé, les meilleurs, les plus motivés ( on les encourageait tres tot a y penser) s'engageait dans un bac techno y compris avec un retour à l'EN. Avec ce bac techno, ils ont poursuivi plus facilement et plus loin dans le superieur, avec un panel plus large de metiers. La fin du bac pro en 4 ans participent donc de la baisse de niveau.
En collège 4-3, nos élèves étaient déjà en difficulté mais l'arrivée des EPI a permis la réduction des horaires disciplinaires pour des élèves qui avaient besoin de plus de temps. Sous prétexte qu'on pouvait faire du francais, de l'anglais etc. Pendant nos horaires pluridisciplinaires, il ne fallait pas pleurer. Et je ne parle pas des heures d'accompagnement en classe entière ( avec des élèves en difficulté, et pas des petites) que la direction et la pp présente comme des heures de soutien, c'est la catastrophe. Mais ça c'est le cas de mon lep.
En fait depuis des années, ON présente les disciplines qu'elles qu'elles soient comme des " souffrances" pour les élèves donc ON réduit les horaires de fond et ON présente le reste comme du ludique.
Cette baisse n'est pas le fait des enseignants mais des dispositifs que les Instituions nous obligent à mettre en place.
J'ai pu voir quelques noms des conseillers sous Blanquer, ils sont encore là. Combien savent ce qui se passe dans nos classes? Quand je dis " savent", je ne leur demande pas d'avoir enseigné mais à minima de s'y être intéressé longuement auprès des personnes qui y travaillent ou y ont travaillé ( pas forcément des syndicalistes) donc des praticiens.
Vous allez me dire qu'il y a eu des ministres médecins et aujourd'hui encore et l'hôpital est malade.
On manque de pompiers mais on ferme des casernes donc on éloigne les volontaires et on degoute les professionnels ( on commence à les recouvrir ou en construire de nouvelles,  mais le mal est fait)
Ce ne sont quand même pas les enseignants, les soignants, les pompiers etc. qui ont cassé leurs outils de travail.
Donc notre PR et les autres avant ont cassé nos outils et maintenant ils nous , vous, expliquent qu'il faut réparer. Un verre cassé reste un verre cassé même bien réparé,
Une rémunération en augmentation, tant mieux pour vous. Moi  j'ai déjà perdu car retraitée. Je serais sans doute restée un peu plus si mes vibrations de travail, d'enseignement ( aggravées pas le covid) y avait été meilleures.

je veux bien taper sur Blanquer qui le mérite mais je constate pour beaucoup de collègues qu'il est un repoussoir facile. Beaucoup de ce que tu dis viens des "autres"...il faudrait arrêter de politiser le discours.

je sais bien qu'entre "haro sur le baudet" et "tous pourris" le chemin est étroit, mais faute de chercher cette voie du milieu nous faisons souvent notre propre malheur.

Je ne suis pas d'accord. Je prends comme exemple la réforme du bac pro. Je ne pense pas que les enseignants en lep aient dit " c'est formidable" même si j'en connais 2 ou trous qui trouvaient ça très bien car les études seraient plus courtes, on ferait aussi bien en 3 qu' en 4 ans ( pour rappel en lepa 12 heures de français sur 4 ans, avec des élèves plus murs et avec de meilleures bases contre 6 en lepa aujourd'hui).
Je le vois aussi avec la mixité des publics, formation initiale et apprentissage, la majorité est contre mais je connais des ex- collègues qui sont favorables alors qu'ils coupent la branche sur laquelle ils sont assis. Ce n'est pas la majorité des enseignants qui "proposent" puis imposent les réformes, ce sont nos gouvernants donc c'est politique.
Quand noys sommes consultes c'est en fin de parcpurs quand tout est décidé.
Et maintenant les enseignants vont devoir jouer les pompiers. Il y a aussi des pompiers incendiaires a l'EN et au MAAF, mais ce n'est pad la majorité.
Il faut arreter de tout politiser.  Quand la politique 'est reduire le nombre d'enseignants  c'est la qualite de travail de tous, eleves et enseignants qui en depend. Quand la plitisue c'edt de ne pas augmenter les enseignants et le personnel de l'EN, faut pas s'etonner qu'il y ait moins de personnel ni que le niveau descend  Il y a des classes y compris dans l'élémentairequi restent sans ensenseignants chaque annéeet ca s'aggrave. A mes debuts, je n'ai jamais vu cela. Je n'ai jamais ete inquiete pour mes enfants( même si j'ai vu le niveau baisser avec ma fille, des sa 6eme qui etait deja un cm2 bis)  mais je le suis pour mes petits-ajoncs.

Balthazaard a écrit:Nous sommes donc entièrement d'accord (plus de 40 ans pour moi....ouf, fini dans quelques mois)

Le constat d’échec que le chef de l’Etat a dressé, jeudi, devant les recteurs d’académie, était nécessaire. Mais si le diagnostic semble juste, il reste à trouver des remèdes qui n’aggravent pas l’état du malade.

Le piège serait que la nouvelle feuille de route présentée par Emmanuel Macron ne serve à masquer un projet, inacceptable, de mise en concurrence des établissements, qui ne ferait qu’exacerber les inégalités territoriales et sociales. S’il veut, comme il l’affirme, reconquérir la confiance des partenaires du système scolaire, le président doit clarifier ses perspectives. Sinon, son projet risque de finir, comme bien d’autres, au cimetière des occasions manquées.