comment devenir IPR ?

PauvreYorick a écrit:Si l'on vous suit, amour, on ne voit plus comment justifier la fonction elle-même. Est-ce ce que vous voulez dire (qu'il faudrait supprimer les inspections)?

Absolument pas (mais la question est intéressante.
Ce que je dis c'est que "conseiller les collègues enseignants de manière bienveillante" alors qu'on les évalue suppose tout de même à mon sens que l'on s'attribue, une expertise, au moins sur certains points, supérieure à la leur, et que c'est un positionnement qui ne me conviendrait pas.
Je peux conseiller de manière bienveillante et évaluer mes élèves, pas mes pairs.
Je ne vois pas comment on peut vouloir conseiller et évaluer un collègue qui est notre égal, à moins d'admettre que l'on souhaite, du moins statutairement et au regard de l'institution, lui être supérieur. (Ce qui suppose à mon sens qu'on en soit intimement persuadé, même si, pour faire bonne figure, on peut mettre cela sur le compte d'un "regard extérieur" )
Des inspecteurs, il en faut, je crois, mais je crois aussi que ceux qui aspirent à la fonction doivent avoir l'honnêteté d'admettre qu'ils se considèrent un peu "meilleurs" que les autres.

amour a écrit:

PauvreYorick a écrit:Si l'on vous suit, amour, on ne voit plus comment justifier la fonction elle-même. Est-ce ce que vous voulez dire (qu'il faudrait supprimer les inspections)?

Absolument pas (mais la question est intéressante.
Ce que je dis c'est que "conseiller les collègues enseignants de manière bienveillante" alors qu'on les évalue suppose tout de même à mon sens que l'on s'attribue, une expertise, au moins sur certains points, supérieure à la leur, et que c'est un positionnement qui ne me conviendrait pas.
Je peux conseiller de manière bienveillante et évaluer mes élèves, pas mes pairs.
Je ne vois pas comment on peut vouloir conseiller et évaluer un collègue qui est notre égal, à moins d'admettre que l'on souhaite, du moins statutairement et au regard de l'institution, lui être supérieur. (Ce qui suppose à mon sens qu'on en soit intimement persuadé, même si, pour faire bonne figure, on peut mettre cela sur le compte d'un "regard extérieur" )
Des inspecteurs, il en faut, je crois, mais je crois aussi que ceux qui aspirent à la fonction doivent avoir l'honnêteté d'admettre qu'ils se considèrent un peu "meilleurs" que les autres.      

Idéalement, ils sont doués pour analyser et juger le travail d'autrui, puis pour conseiller. Pour moi, cela ne veut pas dire qu'ils feraient mieux (c'est un peu comme les critiques gastronomiques). on ne leur demande pas d'ailleurs de proposer des cours et des séquences.

Les IPR sont certainement utiles, dans la mesure certes de leurs capacités respectives. En LV, n'oublions pas que c'est notre maîtrise de la langue et son application efficace qui seront déterminantes pour nos inspections, très au-delà ou en-deçà des modes, toquades, inspirations passagères de pédagogues ou présumés tels.
Si nos élèves apprennent à parler une langue vivante, authentique, utile, avec une prononciation correcte parce que constamment régulée et corrigée (sans être trop pesant), dans des échanges fluides prof-élèves, avec quand même une pincée de grammaire, on ne vous dira jamais rien de négatif sur vos cours et vos notes pédagogiques seront bonnes.

En ce moment j'ai quand même l'impression que des collègues parfaitement bilingues, cultivés intéressants expérimentés et gérant parfaitement leurs classes se font allumer dans mon académie en anglais. En effet, ils ont la prétention de vouloir enseigner quelque chose à leurs élèves alors que leur objectif devrait être uniquement des les "mettre en activité".

Isis39 a écrit:

Cripure a écrit:

Isis39 a écrit:J'en ai 3 !

Dont un beau

Je crois deviner lequel.

Hihi moi aussi  

Leclochard a écrit:

amour a écrit:

PauvreYorick a écrit:Si l'on vous suit, amour, on ne voit plus comment justifier la fonction elle-même. Est-ce ce que vous voulez dire (qu'il faudrait supprimer les inspections)?

Absolument pas (mais la question est intéressante.
Ce que je dis c'est que "conseiller les collègues enseignants de manière bienveillante" alors qu'on les évalue suppose tout de même à mon sens que l'on s'attribue, une expertise, au moins sur certains points, supérieure à la leur, et que c'est un positionnement qui ne me conviendrait pas.
Je peux conseiller de manière bienveillante et évaluer mes élèves, pas mes pairs.
Je ne vois pas comment on peut vouloir conseiller et évaluer un collègue qui est notre égal, à moins d'admettre que l'on souhaite, du moins statutairement et au regard de l'institution, lui être supérieur. (Ce qui suppose à mon sens qu'on en soit intimement persuadé, même si, pour faire bonne figure, on peut mettre cela sur le compte d'un "regard extérieur" )
Des inspecteurs, il en faut, je crois, mais je crois aussi que ceux qui aspirent à la fonction doivent avoir l'honnêteté d'admettre qu'ils se considèrent un peu "meilleurs" que les autres.      

Idéalement, ils sont doués pour analyser et juger le travail d'autrui, puis pour conseiller. Pour moi, cela ne veut pas dire qu'ils feraient mieux (c'est un peu comme les critiques gastronomiques). on ne leur demande pas d'ailleurs de proposer des cours et des séquences.

PAs mieux!

D'ailleurs, malgré le cher collègue qu'ils emploient, les IPRs ne sont pas nos pairs...et on leur renvoit du "Monsieur/ Madame l'Inspecteur", pas du cher collègue!!
À partir du moment où ils n'enseignent plus, sont recrutés comme IPR, ils ne sont plus profs...même si l'avoir été peut être utile...et comme le rappelait récemment l'une de mes IPRs... "quand on enseigne plus...on perd quand même très vite!!"  

En allemand, elles ont plutôt le sens des réalités Philann. Je trouve qu'on a pas mal de chance (on est dans la même académie il me semble).

Oui, en allemand, dans notre académie, on a beaucoup de chance.

Un peu d'humour pour mieux comprendre la structure pyramidale de l'EN:

Mike92 a écrit:Les IPR sont certainement utiles, dans la mesure certes de leurs capacités respectives. En LV, n'oublions pas que c'est notre maîtrise de la langue et son application efficace qui seront déterminantes pour nos inspections, très au-delà ou en-deçà des modes, toquades, inspirations passagères de pédagogues ou présumés tels.
Si nos élèves apprennent à parler une langue vivante, authentique, utile, avec une prononciation correcte parce que constamment régulée et corrigée (sans être trop pesant), dans des échanges fluides prof-élèves, avec quand même une pincée de grammaire, on ne vous dira jamais rien de négatif sur vos cours et vos notes pédagogiques seront bonnes.

C'était peut-être vrai il y a encore quelques années, maintenant je ne crois plus que ce le soit. Lors de la dernière inspection dont j'ai fait l'objet, il nous a été demandé de produire les devoirs donnés dans l'année et des reproches ont été faits concernant l'accent sur les connaissances et non les compétences.
En me basant sur ma petite expérience (IG et IPR, m'inspectant ou conseillant l'équipe) on voit des requins dont les dents rayent le parquet et qui suivent la doxa pour bien se faire voir, à tout prix, et des personnes bienveillantes qui donnent des conseils pratiques et pertinents. D'évidence un observateur voit des choses dont nous ne prenons pas toujours conscience, ceci hors de sa compétence spécifique (je peux dire si dans un ballet les danseurs dansent bien ensemble ou si les pirouettes sont correctement exécutées sans être capable d'en faire même vaguement autant). Par contre, la pertinence de ces conseils est fortement remise en question par la brève période de temps concernée, son manque d'authenticité, et l'absence d'une réelle connaissance de l'enseignant inspecté (éventuellement colorée par un préjugé acquis avant l'inspection, qu'il soit favorable ou défavorable, acquis lors de l'entretien avec le proviseur, ou même par des rencontres lors de diverses occasions).

atrium a écrit:Un peu d'humour pour mieux comprendre la structure pyramidale de l'EN

Musicalement, très belle chanson ! :flower:

amour a écrit:

PauvreYorick a écrit:Si l'on vous suit, amour, on ne voit plus comment justifier la fonction elle-même. Est-ce ce que vous voulez dire (qu'il faudrait supprimer les inspections)?

Absolument pas (mais la question est intéressante.
Ce que je dis c'est que "conseiller les collègues enseignants de manière bienveillante" alors qu'on les évalue suppose tout de même à mon sens que l'on s'attribue, une expertise, au moins sur certains points, supérieure à la leur, et que c'est un positionnement qui ne me conviendrait pas.
Je peux conseiller de manière bienveillante et évaluer mes élèves, pas mes pairs.
Je ne vois pas comment on peut vouloir conseiller et évaluer un collègue qui est notre égal, à moins d'admettre que l'on souhaite, du moins statutairement et au regard de l'institution, lui être supérieur. (Ce qui suppose à mon sens qu'on en soit intimement persuadé, même si, pour faire bonne figure, on peut mettre cela sur le compte d'un "regard extérieur" )
Des inspecteurs, il en faut, je crois, mais je crois aussi que ceux qui aspirent à la fonction doivent avoir l'honnêteté d'admettre qu'ils se considèrent un peu "meilleurs" que les autres.      

Mais un IPR est un supérieur.
Et une chose est évaluer et une autre conseiller.

piesco a écrit:Mais un IPR est un supérieur.

Il me semble avoir lu ici même que non.

Dans le sens où il nous note et qu'on doit lui rendre compte en ce qui concerne le volet pédagogique, il me semble que oui, mais c'est peut-être mal formulé.
Un IPR peut convoquer un enseignant, il me semble.

Mais je me trompe peut-être.

Les IPR sont recrutés par cooptation (par copinage) sur des critères essentiellement idéologiques. Qu'ils aient eu l'agrégation par concours ou sur liste d'aptitude importe peu. Si vous n'êtes pas à fond pour l'évaluation par capacités, le socle commun et toutes ces belles choses, c'est "même pas en rêve".

des reproches ont été faits concernant l'accent sur les connaissances et non les compétences

Là, c'est sûr, je suis largué, dépassé, bon à jeter aux chiens, je ne comprends plus rien !!
je suis à la retraite depuis 3 ans.

Mike92 a écrit:

des reproches ont été faits concernant l'accent sur les connaissances et non les compétences

Là, c'est sûr, je suis largué, dépassé, bon à jeter aux chiens, je ne comprends plus rien !!
je suis à la retraite depuis 3 ans.

Mais moi aussi mon cher, et je ne suis pas à la retraite avant au moins vingt-cinq ans  !

dandelion a écrit:

Mike92 a écrit:

des reproches ont été faits concernant l'accent sur les connaissances et non les compétences

Là, c'est sûr, je suis largué, dépassé, bon à jeter aux chiens, je ne comprends plus rien !!
je suis à la retraite depuis 3 ans.

Mais moi aussi mon cher, et je ne suis pas à la retraite avant au moins vingt-cinq ans  !

On peut quand même relativiser : entre le plaisir d'enseigner vraiment quelque chose, de voir des progrès, d'être content de ce qu'on fait au long cours, et le déplaisir de voir des IPR vous le reprocher (peut-être) 7 ou 8 fois maximum au cours de notre carrière, je trouve qu'il n'y a pas à hésiter. Pour ma part, vu un long passage en prépa, je n'ai été inspecté, en tout, que 3 fois ; notes : 13, 15 , 17.

Bonjour,

je relance cette discussion afin de savoir, si par hasard des IPR sont sur ce forum, à quoi ressemble le travail quotidien d’un IA-IPR ? Merci d’avance.

Tu as déjà le costume, Maximus (cf le fil sur l'habillement en été) !

Clecle78 a écrit:Tu as déjà le costume, Maximus (cf le fil sur l'habillement en été) !

Manque plus que le concours alors !