Nouveaux programmes de 3e en français

Bonsoir, je suis moi aussi en pleine réflexion pour une progression 3e (je retrouve ce niveau que je n'ai pas eu depuis les changements de programme.)
J'avais envie de commencer l'année avec la nouvelle de Laurent Gaudé, Sang Négrier, que je trouve très belle, puissante et permettant à la fois de réviser le récit et de poser des problématiques littéraires d'emblée : réflexion sur la rencontre avec des êtres de papier qui viennent nous mettre mal à l'aise, nous bousculer, nous faire réfléchir sur l'Histoire (traite des nègres) mais aussi sur l'homme, son rapport aux autres etc.
Mais voilà, je suis embêtée car c'est un texte du XXe, porteur d'un regard sur l'Histoire (mais pas contemporaine), de surcroît fantastique... donc pas vraiment dans les clous. Ai-je raison de vouloir le conserver ?

emanao a écrit:Bonsoir, je suis moi aussi en pleine réflexion pour une progression 3e (je retrouve ce niveau que je n'ai pas eu depuis les changements de programme.)
J'avais envie de commencer l'année avec la nouvelle de Laurent Gaudé, Sang Négrier, que je trouve très belle, puissante et permettant à la fois de réviser le récit et de poser des problématiques littéraires d'emblée : réflexion sur la rencontre avec des êtres de papier qui viennent nous mettre mal à l'aise, nous bousculer, nous faire réfléchir sur l'Histoire (traite des nègres) mais aussi sur l'homme, son rapport aux autres etc.
Mais voilà, je suis embêtée car c'est un texte du XXe, porteur d'un regard sur l'Histoire (mais pas contemporaine), de surcroît fantastique... donc pas vraiment dans les clous. Ai-je raison de vouloir le conserver ?

Je ne suis pas sûre que ce soit faisable.
Je trouve que la progression de 3e est compliquée à organiser. Rien ne me tente vraiment dans le programme...

Merci pour ta réponse AnnabethC. J'ai moi aussi du mal à organiser. Je ne sais pas encore si je conserve Sang Négrier. A mûrir.

Pour moi (et dans le désordre):

1) Regards sur la Grande Guerre: comment raconter l'horreur ? GT - cursif: ceux de 14 (Genevoix)
2) Poésie moderne et engagée: comment résister en littérature ? GT - cursif: Le silence de la mer (Vercors)
3) Le tombeau des lucioles (image mobile / HDA): la fiction peut-elle être un document pour l'histoire ? - cursif: La tombe des lucioles (Nosaka)
4) Roméo et Juliette: écritures et réécritures de la scène du balcon (GT): comment l'oeuvre peut-elle transmettre tout en étant revisitée ? - cursif: Roméo et Juliette (Shakespeare)
5) Roman d'enfance et d'adolescence: pourquoi se révolter ? : Le baron perché, Calvino (OI) - cursif: Le Bal (Némirovsky)
6) Regards sur la société: Des souris et des hommes (OI)
7) Penser demain: 1984 (OI)

Tout est modifiable, augmentable, transformable... Faut juste que je m'y mette, quoi !

Jane, tu étudies la scène du balcon dans quelles oeuvres ?

Jane a écrit:Pour moi (et dans le désordre):

1) Regards sur la Grande Guerre: comment raconter l'horreur ? GT - cursif: ceux de 14 (Genevoix)

 :shock: 

Ce sont des 3ème de classe prépa ?

abricotedapi a écrit:Jane, tu étudies la scène du balcon dans quelles oeuvres ?

Pyrame et Thisbé: pas vraiment un balcon (c'est le moins qu'on puisse dire !!!) mais deux espace distincts avec des paroles qui s'entremêlent
Roméo et Juliette de Da Porto (nouvelle dont s'est inspiré Shakespeare)
R&J de Shakespeare
Cyrano de Bergerac (Rostand)
La petite histoire (Durif)

Gilbertine a écrit:

Jane a écrit:Pour moi (et dans le désordre):

1) Regards sur la Grande Guerre: comment raconter l'horreur ? GT - cursif: ceux de 14 (Genevoix)

 :shock: 

Ce sont des 3ème de classe prépa ?

Non (mais crois-moi, j'aimerais bien !), mais en abrégé collège, ça passe   
Pourquoi es-tu  :shock: :shock: ?

Je ne connais pas la version abrégée. J'aimerais bien voir la tête de mes troisièmes face à la version de 950 pages  .

Ah non mais non c'est pas possible en version non abrégée  :lol: :lol: :lol: Déjà que la première question c'est "combien de pages ?" et qu'ils blêmissent quand tu en annonces 200  :lol!: 

Jane a écrit:

abricotedapi a écrit:Jane, tu étudies la scène du balcon dans quelles oeuvres ?

Pyrame et Thisbé: pas vraiment un balcon (c'est le moins qu'on puisse dire !!!) mais deux espace distincts avec des paroles qui s'entremêlent
Roméo et Juliette de Da Porto (nouvelle dont s'est inspiré Shakespeare)
R&J de Shakespeare
Cyrano de Bergerac (Rostand)
La petite histoire (Durif)

D'accord, merci ! C'est intéressant mais je ne vois pas comment tu travailles le tragique avec cette scène.

Tu me rassures, tu ne mets aucun objet massif et contondant entre les mains des élèves, aucune faute professionnelle en vue, je retire mon  :shock: .

  

:lol: :lol: 
Oh mais si je mets des objets contondants entre leurs blanches mains ! Dans le jargon des profs de français, ça s'appelle un dictionnaire (mais je ne leur demande pas de le ire en entier, hein ?)
 :lol!:

abricotedapi a écrit:

Jane a écrit:

abricotedapi a écrit:Jane, tu étudies la scène du balcon dans quelles oeuvres ?

Pyrame et Thisbé: pas vraiment un balcon (c'est le moins qu'on puisse dire !!!) mais deux espace distincts avec des paroles qui s'entremêlent
Roméo et Juliette de Da Porto (nouvelle dont s'est inspiré Shakespeare)
R&J de Shakespeare
Cyrano de Bergerac (Rostand)
La petite histoire (Durif)

D'accord, merci ! C'est intéressant mais je ne vois pas comment tu travailles le tragique avec cette scène.

En mettant en lien l'amour et la mort; on sait chez Shakespeare depuis le prologue que les amants vont mourir. A partir du moment où l'histoire d'amour se joue (quoi de mieux que l'aveu), la tragédie se noue et le sort des amants est scellé. Quoi qu'ils fassent, ils n'échapperont pas à cette fatalité.

Chez Durif, ce sont les fantômes des parents (la mère de Roméo et le père de Juliette) qui rejouent la scène du balcon pour tenter de comprendre; la scène du balcon s'achève par un échange entre un Roméo (déjà mort) et sa mère qui lui dit craindre pour sa vie.

Chez Pyrame et Thisbé, la scène du "balcon" s'achève par la décision de se voir à l'extérieur, avec tous les dangers que ça suppose. Et chez Da Porto, c'est à peu près comme chez Shakespeare.

Merci pour ton explication !

J'avais aussi acheté "La petite histoire" de Durif mais sans avoir le temps de l'exploiter... Je lis vos idées avec intérêt...

J'aime vraiment beaucoup cette réécriture de R&J par Durif !

Je vois qu'on est nombreux à donner Roméo et Juliette, quelles cursives donnez-vous à lire aux élèves? Je pensais à Paul et Virginie, Tristan et Iseut (vu en 5e normalement, non?), peut être Le Cid (mais donner une pièce à lire en cursive me semble difficile). Des idées?

Jane a écrit:

abricotedapi a écrit:Jane, tu étudies la scène du balcon dans quelles oeuvres ?

Pyrame et Thisbé: pas vraiment un balcon (c'est le moins qu'on puisse dire !!!) mais deux espace distincts avec des paroles qui s'entremêlent
Roméo et Juliette de Da Porto (nouvelle dont s'est inspiré Shakespeare)
R&J de Shakespeare
Cyrano de Bergerac (Rostand)
La petite histoire (Durif)

Il y a une très belle scène du balcon dans Pelléas et Mélissande de Maeterlinck.

Pendant l'étude de R et J, moi, j'ai donné "Le Diable au Corps".

belote a écrit:

Jane a écrit:

abricotedapi a écrit:Jane, tu étudies la scène du balcon dans quelles oeuvres ?

Pyrame et Thisbé: pas vraiment un balcon (c'est le moins qu'on puisse dire !!!) mais deux espace distincts avec des paroles qui s'entremêlent
Roméo et Juliette de Da Porto (nouvelle dont s'est inspiré Shakespeare)
R&J de Shakespeare
Cyrano de Bergerac (Rostand)
La petite histoire (Durif)

Il y a une très belle scène du balcon dans Pelléas et Mélissande de Maeterlinck.

Ah oui, tiens, je n'y avais pas pensé. Merci   

Tu retrouves la scène du balcon en BD dans Julia et Roem de Bilal. Bizarrement une scène muette : l'aveu ou la prise de conscience du sentiment amoureux se fait par la perte de la parole. "Pas dit un mot de la nuit... et elle non plus..." "...peut-être parce qu'il n'y a pas de mots pour décrire ça..."

   En plus pour l'HDA c'est génial    

Bonjour à tous,

je suis en train également de potasser ma progression pour la rentrée prochaine, et j'ai une question : est-il dit explicitement ds les programmes que l'on doit étudier l'autobiographie en tant que genre?

Nous faisons ds notre collège depuis longtemps une séquence "GT récits d'enfance", où l'on traite le genre autobiographique avec ces particularités, mais ce n'est plus demandé ds les programmes actuels, non? On peut faire étudier seulement un roman sur l'enfance et l'adolescence?

A vrai dire, c'est une séquence que j'apprécie, et qui me semble utile pour les élèves.

jésus christ a écrit:Bonjour à tous,

je suis en train également de potasser ma progression pour la rentrée prochaine, et j'ai une question : est-il dit explicitement ds les programmes que l'on doit étudier l'autobiographie en tant que genre?

Nous faisons ds notre collège depuis longtemps une séquence "GT récits d'enfance", où l'on traite le genre autobiographique avec ces particularités, mais ce n'est plus demandé ds les programmes actuels, non? On peut faire étudier seulement un roman sur l'enfance et l'adolescence?

A vrai dire, c'est une séquence que j'apprécie, et qui me semble utile pour les élèves.

Non, pas d'autobiographie en tant que genre juste récits d'enfance d'après moi puisque les textes officiels donnent Le Baron perché ,Italo Calvino et Soudain dans la forêt profonde, Amos Oz.

1. Formes du récit aux XX° et XXI° siècles
Le professeur fait lire au moins deux œuvres, en lecture intégrale ou par extraits, choisies dans les deux entrées suivantes :
- Récits d’enfance et d’adolescence : L’élève étudie par exemple l’une des œuvres suivantes : Colette, Sido, La Maison de Claudine, Albert Cohen, Le Livre de ma mère, Nathalie Sarraute, Enfance, Fred Uhlman, L’Ami retrouvé, Hervé Bazin, Vipère au poing, Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, Romain Gary, La Promesse de l’aube, Italo Calvino, Le Baron perché, Driss Chraïbi, La Civilisation, ma mère ! Camara Laye, L’Enfant noir, Amos Oz, Soudain dans la forêt profonde, Annie Ernaux, La Place, Tahar Ben Jelloun, L’Enfant de sable, Andreï Makine, Le Testament français.
- Romans et nouvelles des XX° et XXI° siècles porteurs d’un regard sur l’histoire et le monde contemporains : le choix est laissé à l’appréciation du professeur.

Aucune mention de l'autobiographie.