Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

Je le redis. Pas de grandes annonces, et au lieu de voir le négatif, voyons les précisions.
Pas d'ouverture avant le 11 mai, donc un mois.
C'est mieux de dire cela ou de laisser courir l'idée que l'ouverture pourrait se faire à partir du 4 mai ?
Pourquoi le 11 ? Après les ponts ? Pour laisser aux académies le temps de souffler avant la reprise car si reprise il y avait dû y avoir au 4 mai c'était impossible pour les académies de la dernière zone.
11 mai cela laisse un mois de délai et de nouvelles annonces d'ici là alors que jusqu'à maintenant les annonces allaient par quinzaine et que la reprise approchait pour la première zone.
On ne peut rien dire de plus ce soir.

Une moitié de classe le matin, une autre l'après-midi, ça ne rime à rien en collège ou en lycée. Les élèves d'une même classe n'auraient pas les mêmes cours sur une semaine. À moins de refaire tous les emplois du temps...

acsyle a écrit:J'irai pas.

Pour rire, ne serait-ce qu'un peu

Leclochard a écrit:

nesssnousss a écrit:Tous les médecins qui ont été interrogés sur les plateaux TV ces jours-ci ont affirmé que la réouverture des écoles aux enfants n’étaient pas recommandée.

Encore une fois, Macron n’écoute que l’argent...

Je suis écœurée.

On doit se sacrifier pour faire de la garderie? Les 2 derniers mois sont les plus terribles en temps normal. Là, c’est un film d’horreur que l’on va vivre ! Élèves angoissés, déchaînés, déphasés, décrochés,...

Oui. L'ambiance sera particulière.
Ce qui me surprend, c'est que les élèves ne puissent pas passer le brevet en reprenant aussi tôt. Je ne me prononce pas pour le bac car je ne le connais pas assez bien.

Ce sera/serait impossible à organiser, surtout en cette année charnière: dernière année du bac à l'ancienne (avec par exemple les épreuves de CO et expression orale en LV à faire avant les épreuves écrites), ainsi que tout ce qu'il reste à faire en classe de première: E3C2 dans quatre matières, rattrapage des E3C1 pour les élèves qui étaient absents, épreuves des spécialités abandonnées en première, oraux de DNL qui ont lieu en général avant les écrits, et j'en oublie certainement.

Hermiony a écrit:

Tartiflette a écrit:Il y a quelque chose qui m'étonne un peu : j'ai vu passer (sur ce fil et ailleurs) plusieurs exemples de pays qui amorçaient un déconfinement mais sans réouverture des écoles, pourquoi est-ce qu'en France c'est la réouverture des établissements scolaires qu'on annonce en premier ? C'est vraiment une question ouverte, peut-être que je me trompe sur les exemples étrangers mais ce qu'il m'avait semblé (et j'ai un peu la flemme de vérifier à cette heure-ci). Et si je me trompe pas là-dessus, je ne vois pas trop pourquoi ce serait si différent chez nous.

Autriche et Danemark rouvrent les écoles mi-mai.

En Autriche, ils ont des masques. Et ils testent plus que nous (ce qui n'est pas difficile).
Portugal, Italie… rouvrent les écoles en septembre.
Les universités françaises aussi.
Et Philippe Klein, médecin à Wuhan, expliquait sur France Inter que les établissement scolaires sont les endroits qui doivent rouvrir les derniers car ce sont les lieux où le virus circule le plus.
Bref : vive la France

Je plaindrais presque mon proviseur adjoint qui devrait refaire les emplois du temps , valables pour six semaines, de 1700 lycéens et 150 enseignants ??? On nage en plein délire.

Jacq a écrit:Je le redis. Pas de grandes annonces, et au lieu de voir le négatif, voyons les précisions.
Pas d'ouverture avant le 11 mai, donc un mois.
C'est mieux de dire cela ou de laisser courir l'idée que l'ouverture pourrait se faire à partir du 4 mai ?
Pourquoi le 11 ? Après les ponts ? Pour laisser aux académies le temps de souffler avant la reprise car si reprise il y avait dû y avoir au 4 mai c'était impossible pour les académies de la dernière zone.
11 mai cela laisse un mois de délai et de nouvelles annonces d'ici là alors que jusqu'à maintenant les annonces allaient par quinzaine et que la reprise approchait pour la première zone.
On ne peut rien dire de plus ce soir.

Et aussi après les commémorations du 8 mai 1945 qui attirent forcément un public à risque, viens-je d'entendre.

Verdure a écrit:$

Quant aux soignants, pardon, aux "scientifiques", après nous avoir parlé de grippette, puis après avoir pleuré devant toutes les caméras possibles uniquement parce qu'ils avaient peur pour eux-mêmes (peur d'avoir à faire des choix difficiles, peur d'être débordés) — et dans une perspective de plus long terme, pour obtenir des crédits et du matériel (ce qui est légitime en soi, évidemment) —, bref après nous avoir pris en otage cathodique tout en sermonnant les mauvais français qui osaient sortir descendre leurs poubelles (avec ce ton de curés 2.0 insupportable), ils nous expliquent ce soir que c'est une très bonne chose que les écoles rouvrent. Tendez-leur encore un peu les micros et ils vont nous expliquer que les profs n'ont qu'à s'équiper en homéopathie, que ça marche très bien.

Hélas, la traduction française tant attendue du pavé de Stegenga (Nihilisme médical) n'est pas disponible à cause du... confinement. Avec un peu de chance, il sera sur les étals des librairies et même sur le machin qui me sert de bureau, en mai, pour alimenter mon cours d'épistémologie, entre deux ateliers coloriage à mi-temps de terminale S.

Vos remarques sur les soignants frôlent l'indécence...
Ce n'est pas parce que quelques médecins, qui sont toujours les mêmes et qui écument les différents plateaux télés, peuvent s'être comportés comme vous le décrivez, qu'il faut s'en prendre à toute la corporation...Surtout aujourd'hui...

A partir du moment où il a dit "tester tout le monde serait inutile" de la même façon qu'ils avaient dit "les masques sont inutiles", tout son discours est nul et non avenu.
Ce qu'il va falloir faire maintenant, ce sont des calculs très précis sur les risques encourus vraisemblables pour telles et telles actions. Nous commençons à avoir pas mal d'éléments à notre disposition pour les établir ; et les calculs de probabilité, nous savons faire — enfin au moins les professeurs de sciences et, par exemple, ceux qui comme moi ont fait des études d'économétrie.
Ensuite, nous proposons ce qui est possible et raisonnable.
J'ai idée que, pour un comme le mien, professeur de lettres en lycée, avec forte suspicion de covid guéri, la solution est de cet ordre là :

1. double test sérologique sûr à 99,5%
   
2. Si immunité sûre à 99% (à vérifier), possibilité d'aller au lycée trois fois par semaine, en voiture; pendant que ma femme, éventuellement irait au collège les trois autres jours : nous n'avons qu'une voiture à partager, et hors de question de prendre les transports en commun. En plus il faut garder un petit, que nous n'infligerons pas à la crèche avec les risques actuels.
   
3. Tests de température à l'entrée du lycée pour tous
   
4. Tests PCR obligatoires pour ceux qui n'ont pas de tests sérologiques donnant un indice fort de leur immunité.
   
5. pas plus de six élèves par classe : je vois donc mes 72 élèves une ou deux fois dans la semaine, par groupes de six.
   
6. Organisation très précise des déplacements dans les couloirs
   
7. Masques pour tous
   
8. gel partout
   
9. Désinfection régulière de tout.
   

Voilà, quelque chose comme ça.
Autrement dit, pour organiser ça, il va falloir du temps. Et des tests. Et de la publicité (au sens étymologique) sur ce qu'on sait du virus à travers le monde, de sorte que les risques soient évalués de la façon la plus précise qui soit (ce sera approximatif ! mais le moins possible).

Jacq a écrit:Je le redis. Pas de grandes annonces, et au lieu de voir le négatif, voyons les précisions.
Pas d'ouverture avant le 11 mai, donc un mois.
C'est mieux de dire cela ou de laisser courir l'idée que l'ouverture pourrait se faire à partir du 4 mai ?
Pourquoi le 11 ? Après les ponts ? Pour laisser aux académies le temps de souffler avant la reprise car si reprise il y avait dû y avoir au 4 mai c'était impossible pour les académies de la dernière zone.
11 mai cela laisse un mois de délai et de nouvelles annonces d'ici là alors que jusqu'à maintenant les annonces allaient par quinzaine et que la reprise approchait pour la première zone.
On ne peut rien dire de plus ce soir.

Je suis d'accord avec toi sur l'incertitude à l'heure qu'il est, c'est bien ça qui me mine le plus. Faire "comme si" on allait reprendre sans en être sûr va être dur à tenir sur la longueur (3 semaines avant les vacances, pour ici, encore 3 après). Bref, on verra bien mais ça soule quand même.

kensington a écrit:Une moitié de classe le matin, une autre l'après-midi, ça ne rime à rien en collège ou en lycée. Les élèves d'une même classe n'auraient pas les mêmes cours sur une semaine.  À moins de refaire tous les emplois du temps...

Imagine dans les enseignements de spécialité en 1ère. Juste imagine.

Sur LCI la présidente de la FCPE. Elle n'est pas enthousiaste...

henriette a écrit:Cohn-Bendit en ce moment sur LCI explique qu'en Allemagne les établissements scolaires rouvriront moitié des classes le matin, l'autre l'après-midi, et pas de réouverture du tout avant l'équivalent de la fin du primaire chez nous.

Ce qui me semble évident : si on ferme les restaurants et autres, on ne peut pas ouvrir les cantines.
Et pas de cantines, pas de classe...

Mon avis : ils envisagent peut-être juste d'ouvrir les petites écoles de campagne, genre <50 élèves ?

Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France, vient de dire sur France Info qu'il est risqué de rouvrir les écoles pour cinq ou six semaines...

Caspar a écrit:Ce sera/serait impossible à organiser, surtout en cette année charnière: dernière année  du bac à l'ancienne (avec par exemple les épreuves de CO et expression orale en LV à faire avant les épreuves écrites), ainsi que tout ce qu'il reste à faire en classe de première: E3C2 dans quatre matières, rattrapage des E3C1 pour les élèves qui étaient absents, épreuves des spécialités abandonnées en première, oraux de DNL qui ont lieu en général avant les écrits, et j'en oublie certainement.

Toutes ces épreuves sont annulées, c'est déjà ça.

Jacq a écrit:
On ne peut rien dire de plus ce soir.

Blanquer va se faire un plaisir d'écumer les radios et les plateaux TV pour faire l'exégèse du discours de Macron.

Et nous enfoncer un peu plus dans l'angoisse.

Tiens je n'y ai pas pensé à la cantine ... les profs / élèves vont-ils devoir apporter leur propre gamelle ?

Merci Macron pour ton idée géniale. D'ailleurs avec le beau temps, je vois bien nos lycéens aller pique niquer dans les parcs et aux alentours, histoire d'augmenter la probabilité de rapporter le virus.

:serge:

Honchamp a écrit:

Jacq a écrit:
On ne peut rien dire de plus ce soir.

Blanquer va se faire un plaisir d'écumer les radios et les plateaux TV pour faire l'exégèse du discours de Macron.

Et nous enfoncer un peu plus dans l'angoisse.

Pour Blanquer c'est la consécration, pour une fois il n'aura pas eu tort.

Je veux bien positiver et même prendre ma carte chez LREM, mais tout le monde n'est pas tranquillement installé sur une chaise longue dans son jardin ! comme visait à l'exprimer ma petite contribution.

jgllt : Je comprends ces remarques. Mais il est bon de se sevrer un peu du politiquement correct, et de se méfier des tendances religieuses. Si vous me relisez bien, il n'y a rien d'offensant, tout au plus du réaliste, et surtout rien que du vrai.

mafalda16 a écrit:

acsyle a écrit:J'irai pas.

Pour rire, ne serait-ce qu'un peu

Et puis Kaamelott, ça marche avec à peu près tout.

floisa a écrit:

Caspar a écrit:Ce sera/serait impossible à organiser, surtout en cette année charnière: dernière année  du bac à l'ancienne (avec par exemple les épreuves de CO et expression orale en LV à faire avant les épreuves écrites), ainsi que tout ce qu'il reste à faire en classe de première: E3C2 dans quatre matières, rattrapage des E3C1 pour les élèves qui étaient absents, épreuves des spécialités abandonnées en première, oraux de DNL qui ont lieu en général avant les écrits, et j'en oublie certainement.

Toutes ces épreuves sont annulées, c'est déjà ça.

Oui, je répondais à Leclochard qui quelques pages plus haut se demandait s'il aurait été possible d'organiser le bac, ce qui n'est plus d'actualité évidemment.

Moi je dis : tous les profs dans la rue et les grandes surfaces dès le 12 mai.
Ben quoi ?
Aucun risque, sinon, on ne reprendrait pas les cours, voyons !

Ce soir, l’annonce d’Emmanuel Macron de rouvrir progressivement les crèches, écoles, collèges et lycées, me laisse perplexe. Rapidement, je dresse les questions que cette annonce soulève d’un point de vue logistique.

La question des distances de sécurité dans la classe. Avec combien d ‘élèves peut-on faire cours ? Que fait-on des autres ? Faire une rotation en laissant successivement des élèves à la maison ? Dans ce cas, ne rate-t-on pas l’effet voulu de permettre aux parents de reprendre le travail et de ne plus avoir à assumer la pénible charge de garder leurs enfants ?

Quid de la désinfection des tables de cours entre chaque cours au collège et lycée ? Les enfants posent leurs mains, leur dos, leurs fesses sur les tables et chaises. Ils posent aussi leurs mouchoirs sales dessus souvent… Comment fait-on entre chaque heure ? L’enseignant désinfecte lui-même les tables utilisées ? Dans ce cas, le rythme de 55mn de cours qui se suivent va avoir du mal à être tenu.

Quid de l’aide individuelle ? On l’a compris, c’est pour éviter de creuser les inégalités que l’on reprend les cours… Mais chaque élève va bien avoir besoin d’une aide individualisée. Pour cela, on privilégie le contact direct avec l’enseignant. Est-ce que l’enseignant peut aller physiquement aider chaque élève en privilégiant un contact rapproché ? Quid des activités de groupe, essentielles aussi dans notre enseignement ? Est-ce que l’enseignant doit porter un masque pendant son cours ? Le 1er rang d’élèves n’est pas à l’abri de quelques postillons... Si le professeur porte un masque, les élèves entendront-ils bien ? Enfin, quid du prêt de matériel ? Les élèves qui n’ont pas toutes leurs fournitures ou les ont oubliées bénéficient chaque heure de la bienveillance de leurs camarades qui leur prêtent feuilles, stylos, mouchoirs, … Cette pratique peut-elle se poursuivre ?

Quid de la cantine ? On n’autorise pas l’ouverture des restaurants, mais on autorise que plusieurs centaines d’enfants mangent côte à côte chaque midi ?

Quid de la cour de récréation ou du déplacement entre les cours ? Comment peut-on envisager sérieusement un respect des mesures de distanciation sociale dans des cours trop petites, avec des élèves qui n’ont pas conscience (ou en ont conscience et s’en amusent par provocation) qu’ils sont des potentiels vecteurs de transmission ? On peut envisager des récréations décalées pour que la cour ne soit pas prise d’assaut par tous les élèves en même temps. Mais l’agencement des lieux fait que les cours sont souvent à côté des salles de classe. Quid du bruit pendant qu’un cours se déroule ?

Quid des toilettes ? Un seul nettoyage par jour comme auparavant ? Si plus, les équipes d’entretien doivent être renforcées.

Ce soir, je m’en veux d’avoir été aussi naïve. La question n’est plus désormais de savoir si nous aurons le coronavirus, mais de savoir quand nous l’aurons.

L'annonce du président m'a surpris. Nos écoles rouvriront donc parmi les premières d'Europe, en même temps que des pays nettement moins touchés que nous. Même si cela n'était basé que sur la volonté de lutter contre le creusement des inégalités, ce qui est une réalité, il me semble difficile de le mettre en place à ce stade-là.

Je crois qu'emma5244 reprend une liste intéressante de questions à laquelle il faudra des réponses. M. Blanquer explique depuis des semaines travailler sur des scénarios de reprise : c'est à lui de maintenant reprendre la main et expliquer rapidement les modalités de reprises imaginées de façon détaillée. Un vent de panique a clairement soufflé dans les communautés enseignantes hier, que ce soit ici ou sur d'autres plateformes, et je ne vois pas le bien-fondé de nous faire attendre encore 15 jours dans un climat d'anxiété si les scénarios sont bouclés et robustes.

Il y a aussi des personnes qui se "réjouissent" de la réouverture des établissements. Je les comprends ; l'exercice de ce métier dans les conditions actuelles ne correspond certainement pas à ce que j'aime et comme certains élèves (et une immense majorité des enseignants), j'ai hâte de pouvoir retourner à la normalité. Malheureusement, ce retour à la normalité sera un long chemin de plusieurs mois, et le 11 mai nous en seront encore loin...

Je propose que Brigitte Macron montre l'exemple et retourne faire cours le 11 mai.

M. Blanquer explique depuis des semaines travailler sur des scénarios de reprise : c'est à lui de maintenant reprendre la main et expliquer rapidement les modalités de reprises imaginées de façon détaillée.

Oui tout est prêt comme l'école à distance ? J'ai TOTALEMENT confiance en Blanquer pour cette reprise !

Je vois bien son plan de reprise comme ça :